The grand Budapest je suis d'accord j'avais mis 7/10 le film est trop prévisible mais fun quand meme

Zodiac je l'ai revu l'autre soir et ce qui est ouf c'est que c'est le moins Fincherien des Fincher il cherche pas à impressioner absolument avec sa technique comme dans fight club ou panic room , le film se regarde comme une enquete infini en mode Memories of murder , j'aime vraiment ce film

ce soir je me fait Kaboom d'Araki !

Sors en boite plutot

Shad Les Cris 20 a écrit:

Sors en boite plutot

J'ai vu pas mal de truc faut que je mette à jour là...

Une étoile est née de George Cukor: même si le film a été haché à sa sortie et sa reconstitution est plutôt maladroite (beaucoup de photogrammes et de faux raccords images et sons) c'est vraiment bien qu'il soit à nouveau dans sa quasi intégralité parce que beaucoup de scènes avaient été retirées. Le film est vraiment charmant, une plongée dans le côté noir et destructeur d'Hollywood, une critique juste qui même si elle reste assez classique en fait rarement trop. Mais surtout, il y a Judy Garland et Garland, c'était quelque chose. L'histoire du film pourrait agir en miroir avec sa propre vie sauf que là James Mason (absolument parfait) joue son rôle puisqu'à cette époque, l'actrice était déjà au coeur des problèmes qui lui coûteront la vie. Pourtant, dans le film elle déborde d'une joie communicative, elle danse et elle chante admirablement bien mais surtout, elle livre une performance d'actrice à couper le souffle, proche de la perfection. Si le film est bon en lui-même, c'est vraiment Garland qui crée tout le charme. 8/10

Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica: dans la lignée du courant du néoréalisme italien lancé 3 ans plus tôt par Rome, ville ouverte de Rossellini, Le voleur de bicyclette est, de l'avis général, son représentant le plus parfait. C'est simple, quand on parle du néoréalisme italien, on pense tout de suite à ce film. De fait, le film se traîne une certaine réputation, étant cité ici et là (par Woody Allen par exemple) comme le plus beau film de l'histoire. Il fait donc partie des indispensables et il n'est jamais facile de voir un film auréolé d'une telle réputation, mais la force du Voleur de bicyclette est qu'il se suffit à lui-même, par la modestie de ses moyens premièrement, et par la portée sociale et humaniste de son propos secondement. Il est effectivement l'archétype parfait de toutes les valeurs portées par le néoréalisme italien, et offre une vision pessimiste de la société d'après-guerre teinté d'une touche d'espoir. Le tout est saisissant, révoltant et même émouvant. Ou comment la simplicité peut accomplir de grande chose. 8/10

New York 1997 de John Carpenter: ambiance crade, concept allumé, musique perché et casting de grosses gueules, tous les ingrédients sont présents pour le bon film badass à la sauce Carpenter. Forcément ça le fait, le tout transpire le sale et la patte Carpenter est très présente, enchaînant les énormités délicieuses. Un bon moment. 8/10

Tant qu'il y aura des hommes de Fred Zimmerman: doté d'un casting 5 étoiles (Burt Lancaster, Montgomery Clift, Donna Reed, Deborah Kerr, Frank Sinatra et Ernest Borgnine), le film narre le quotidien de la base militaire d'Hawaii les mois qui précèdent l'attaque de Pearl Harbor. Le film est vraiment réussi en soit, avec son lot de péripéties et de personnages intéressants, il remet en cause certaines autorités militaires et explore l'histoire de 2 amours impossibles. Les personnages sont très souvent bourrés, et ces scènes sont d'ailleurs très bien joués, on les croirait vraiment déchirés ^^ 8/10

La planète des singes: L'Affrontement de Matt Reeves: je suis embêté parce qu'en soit j'ai passé un bon moment mais je sais pas si c'était le meilleur traitement possible pour cette histoire. Cet épisode propose une configuration très intéressante, la confrontation entre une civilisation naissante et une autre sur le déclin. J'aurais souhaité que le film montre de manière plus subtil l'impossibilité de la cohabitation au lieu de quoi il préfère donner au récit une dimension shakespearienne où la fatalité est beaucoup plus dramatique. Puisque l'histoire de La planète des singes c'est ça, on sait déjà comment cette trilogie prequel va se terminer (d'où la fatalité du récit) et j'aurais été curieux de voir les enjeux à l'écran. Mais ils ont préféré utiliser des archétypes comme moteurs du récit, l'exemple le plus frappant est Koba (magnifiquement interprété par Toby Kebbel, on parle beaucoup de Serkis mais Kebbel fait un gros boulot) qui, victime de la cruauté des humains auparavant, les haït profondément, au point de se transformer en véritable méchant perfide et manipulateur ; je pense qu'un tel personnage méritait un traitement beaucoup plus complexe. Puisqu'au final, le film repose sur le postulat extrêmement cliché: il y a des méchants dans les deux camps. Et au final, c'est cette poignée de méchants qui se détestent qui vont provoquer une guerre entre 2 peuples... mouais. Mais bon, le film se regarde sans déplaisir, avec pas mal de bon passage. Juste un peu déçu que l'histoire ne soit pas prise plus au sérieux. 6,5/10

L'étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher: mon Dieu que je kiffe ce film! J'ai vraiment adoré et je pensais sérieusement que j'allais me faire chier parce que l'histoire ne m'intéressait pas plus que ça mais au final j'ai vraiment adoré. Je trouve que Fincher maîtrise son sujet de A à Z et parvient à varier son style pour bien le mettra au service de ce récit singulier. De loin un des meilleurs de sa filmographie, l'histoire et la façon dont elle est racontée m'ont absolument enchanté, Brad Pitt est parfait, Cate Blanchett est parfaite, tout est parfait bref, une pépite. 9/10

Baby Cart 5: Le territoire des ombres de Kenji Misumi: il me semble que Old t'avais dit que c'était le meilleur de la saga selon toi et je dois dire que je suis plutôt d'accord, même si je trouve qu'il est assez difficile de séparer chaque volet réalisé par Misumi. Mais là, dès le début on retrouve le style de Misumi plus posé et intense qui dénote avec le côté un peu grand guignolesque du dernier volet. L'histoire est très bien traité une fois de plus et je l'ai trouvé passionnante. Bien sûr, il y a la scène avec Daigoro et la voleuse qui est remarquable, mais ce qui m'a le plus frappé dans ce film c'est la réflexion sous-jacente sur le code samouraï. Je trouve qu'il montre sans le dire son aspect absurde puisque les samouraïs qui louent les services d'Ogami sont tenus de protéger leur maître quoiqu'il arrive et se condamnent donc à mort en engageant Ogami. Le dernier combat qui trouve son lot de morts semble vain parce qu'ils veulent tous la même chose néanmoins en tant que samouraïs ils sont tenus de mourir de la main d'Ogami. On retrouve ce genre de contradictions dans pas mal de chambara, le dernier que j'ai en tête c'est Les 47 Ronins de Mizoguchi. 8,5/10

Content que t'ai aimé ce Baby Cart
Il te reste plus que le dernier, que perso j'évite un peu

benjamin button je lui ai mis 8/10 et je l'ai revu y'a pas longtemps j'adore aussi ce film mais je reproche un peut toujours la meme chose à Fincher son cinéma manque de folie , de relachement

je vais voir ce que donne Mysterious Skin enfin

Shad Les Cris 20 a écrit:

Sors en boite plutot

nan mais quand je dit ce soir generalement c'est plutot 2,3 heures du mat' dans la nuit quoi

NB t'a pas l'air trop fan de cinéma asiatique toi, je me trompe ?

Godzilla de Gareth Edwards: j'ai ressenti la même frustration que la plupart des autres, c'est un peu du gâchis. Ca commençait très bien avec Bryan Cranston et on sentait que ça respectait le mythe mais c'est parti n'importe où avec l'action concentrée sur les humains complètement tirée par les cheveux et vraiment ennuyantes. On voit pas beaucoup Godzilla mais ça limite c'est normal mais son symbolisme est mal géré, je trouve que le scénario se plante. Parce que Edwards filme très bien, mais le film n'a aucune âme, ne suscite pas grand chose. Aaron Johnson n'a aucune liberté pour s'exprimer et se contente du minimum, le personnage d'Elizabeth Olsen n'a aucune consistance et ne sert absolument à rien, du coup c'est vraiment difficile de s'identifier aux personnages. Reste le fait que c'est bien foutu, mais ça frustre vraiment plus qu'autre chose. 6/10

La montagne sacrée d'Alejandro Jodorowsky: j'ai vraiment pas été emballé du tout par ce film. Déjà, j'ai beaucoup de mal avec les films qui abusent de la symbolique et même si l'iconographie est intéressante, le champ lexical visuel est beaucoup trop répétitif et attendu. Franchement, y a vraiment beaucoup de citations (visuelles j'entends) j'ai trouvé ça vraiment lourd, déjà on sent fortement l'influence de Bunuel et son surréalisme, je veux dire par exemple quand Jodorowsky cite La vierge à l'enfant il utilise presque l'exact même procédé que Bunuel qui cite La Cène dans Viridiana, à un détail prêt. En plus de cet abondance de symboles qui a tendance à me plomber, y a des trucs beaucoup trop évidents, la "Marie-Madeleine" prostituée qui lave les pieds de Jésus, voilà quoi bon, tu le vois arriver à des kilomètres et pendant une bonne partie de film c'est comme ça, J'ai jamais été surpris une seule fois, à part à la toute fin. Certes, y a une très belle esthétique (même si je le répète je l'ai trouvée très empruntée) et une thématique intéressante (mais là encore il est loin d'avoir révolutionné l'idée, il suffit de regarder les oeuvres de Bunuel ou Dali). Au final, la quête initiatique qui apparaît après la présentation des septs "puissants" me semble de loin plus intéressante car elle pose une réflexion sur le désir d'immortalité de l'homme, et si cette quête ne m'a pas passionné en soi je trouve le dénouement final absolument génial de ce point de vue là. 6/10 pour le dénouement.

T'es gentil avec Godzilla Jok'R

Bah enfaite j'aime beaucoup le cinéma asiatique mais je me fixe aucune ligne de visionnage , genre je peut très bien me faire un film d'Araki et derrière me faire un John Woo ou je ne sais quoi

après niveau cinéma asiatique j'aime vraiment quand c'est bien réaliser et pas surjouer

kim jee won , na hong jin , hong sang soo etc

du coup le cinéma coréen quoi ^^

ouais je suis gentil parce que je sais pas pourquoi j'ai un peu aimé le film, c'est plus pour encourager et espérer quelque chose de mieux pour les suites qui sont prévus. Et aussi ça m'a donné envie de me faire toute la saga japonaise Godzilla, je devrais me faire ça tout doucement

mais le pire c'est que c'est vrai , c'est surtout ce que font les coréens enfaite

MAGNOLIA

Paul Thomas Anderson

Ça me fait un peut mal de critiquer en mal un film de Anderson parce que dieu sais qu'il à du talent mais Magnolia est exactement le film que je ne voulais pas voir . Sorte de film-choral soap-opéra il ne trouve jamais son rythme et le cinéaste s’évertue durant 3 heures à nous dire que la vie est courte,qu'il faut en profité,dire à ses proches qu'on les aime etc .. jusque la tout va bien on pourrait pensé mais Anderson s'y prend de la façon la plus navrante qui existe , à coup de plan séquence interminable,morceau de musique interminable accompagnant chaque scène pour donner un tempo qui ne viendra jamais et à coup de longue tirade qui ne vont nulle part comme si le spectateur devait s’émerveiller de lui même devant une tel maitrise... Le plus drôle c'est que les acteurs sont tous très bon mais évolue dans le vide à l'image de Tom Cruise parfait dans son rôle de gourou macho qui donne des séminaires pour les hommes en manque de confiance mais Magnolia au final fini par ressembler à ce que Anderson souhaitait éviter : un long film clipesque totalement inoffensif et qui multiplie le bourrage de crane sans avoir rien à dire donc un joli film totalement vain .

5/10

ca donne quoi ?

déjà paye le changement de titre putassier (pour la France)

ceci dit le film m'intéresse

Non mais tellement le titre, avec le "Par le producteur de Drive" en plus.
Ou comment vendre un film pour ce qu'il n'est pas en se servant du succès d'un autre film.

Comme toujours c'est d'une finesse et d'une intelligence rare.
On navigue entre enchantement et désenchantement, pessimisme et optimisme, émerveillement et dépression.
Woody Allen à ce don pour exprimé des choses profondément noir, mais avec beauté. Sans jamais se complaire dans un cynisme et un pessimisme dégoulinant. Devant un de ses films on se dit souvent avoir passé un merveilleux moment, pour finalement se rendre compte ensuite de sa tristesse infini. Et en ce sens Magic in the Moonlight est tout à fait similaire à La rose pourpre du Caire, en peut être plus désespérant. On sent aussi le film de fin de vie, avec ces questionnement de vie après la mort, ça en deviens finalement très touchant.

Je veux aussi crier mon amour à Darius Khondji, qui m'a vraiment vendu du rêve comme rarement. Si la mise en scène se relève être plutôt timide (enfin c'est Woody quoi), la photo elle en revanche...
Qu'on se le dise : c'est absolument hallucinant de beauté. Il n'y pas un plan qui ne soit pas sublime. Et je me demande même si ce n'est pas l'une des plus belle photo que je connaisse à ce jour.

Et puis y'a Emma Stone... Mais qu'est ce qu'elle est géniale !
J'ai pas eu la chance de la voir beaucoup encore, mais là elle m'a clairement impressionnée de par sa très grande présence.

Bref, un excellent film de Woody Allen, nous prouvant qu'il a toujours des choses à dire.