ça à l'air nul à chier

Tkt quand je vois se que tu regarde...

N.B a écrit:

sinon je trouve vraiment que Shailene Woodley est excellente dans le film , elle fait don de son corps à Araki

je suis grave d'accord, la pauvre se fait un peu basher parce qu'on la voit un peu partout notamment dans des romcoms et certains blockbusters douteux (genre Divergente) mais je comprends pas trop parce qu'elle est vraiment talentueuse. Déjà dans The Descendants je trouvais qu'elle tirait vraiment le film vers le haut, et là dans White Bird elle est excellente et elle ose, c'est d'autant plus difficile qu'elle fait face à deux acteurs intenses que sont Eva Green et Christopher Meloni et les deux proposent deux pôles opposés de jeu pour se répondre et elle trouve parfaitement le juste milieu pour construire son personnage. Elle est jeune mais je pense qu'elle pourra en étonner plus d'un par la suite.

ouais a mon avis c'est une futur grande et le jour ou j'ai vu le film je me suis dit pareil , elle se fait taclé à juste titre pour ses films commerciaux mais dans le cinéma d'auteur elle propose des prestations qui laisse sur le cul , The descendants était vraiment pas mal et Clooney servait aussi beaucoup le film aussi avec son air détacher et anxieux en même temps

Enemy de Denis Villeneuve: bon bon bon... après visionnage j'ai eu du mal à relever des points positifs. Il y a tout de même Jake Gyllenhaal, très bon dans ce double rôle très difficile, et Sarah Gadon dont la présence est une fois de plus fascinante, même si comme d'habitude elle est un peu sous-exploitée. Le truc, c'est que l'ambition de Villeneuve est louable, il a eu une bonne idée et a tenté de le traiter de façon intrigante, mais le gros problème c'est qu'il accouche d'un film grossier sur lequel qui voudra se pignoler sur ses interprétations le pourra tant Villeneuve a bourré son film d'indices plus ou moins subtils. Le gros problème est là, le film a été pensé comme un film puzzle mais il n'en est rien parce qu'il Villeneuve rempli son film d'indices soit-disant ambigus (tu parles) qu'on frôle l'indigestion. C'est comme si le cinéaste voulait perdre son spectateur mais avait peur de le perdre ^^ je vois pas en quoi ce film est un mindfuck, il a été pensé comme tel mais il est trop grossier, Villeneuve accompagne trop le spectateur dans l'interprétation c'est vraiment désagréable, le film n'est pas ouvert, et c'est assez malhonnête. Une bonne idée gâchée par l'envie de trop en mettre, et pour ce qui est de la réalisation, autant dire que ça n'a pas aidé mon appréciation du film, trop empruntée, trop démonstrative et Villeneuve se regarde filmer. Bref, j'aurais envie de dire que c'est une catastrophe si je ne respectais pas les intentions de base de Villeneuve, et s'il n'y avait pas Gyllenhaal et Gadon. Je vais être indulgent. 4/10, parce que c'est quand même un gros raté de 2014, surtout quand on voit que Villeneuve a des choses à proposer, comme c'est le cas là, et ce fut le cas en moins raté avec Prisonners.

Ce film n'est absolument pas un "mindfuck". Et c'est ça qui m'énerve les gens ont fait tout un bordel parce que certaines chose sont inexpliqué et qu'il utilise beaucoup de symbolisme. C'est symptomatique de la génération Nolan. Dès que quelques chose relève du mystérieux : il faut tout déchiffré.
Enemy est loin d'être un film cérébrale, tout comme le cinéma de Lynch et certain film de Kubrick ne le sont pas. C'est un film qui doit se ressentir, ce vivre, c'est un trip quoi, un pure film d'ambiance.

justement je trouve que tout (ou presque) est expliqué dans le film, et ce de manière trop ostentatoire, ça bouffe le film. Quant à l'ambiance, je n'ai pas du tout été pris, j'accrochais pas au style de réalisation et j'étais sans doute beaucoup trop énervé par le surplus pour me laisser emporter. Par contre il a très bien dirigé ses acteurs, le dernier plan sur le visage de Gyllenhaal est parfait et suffit à lui seul à expliquer tout le film.

Après je suis d'accord, on cherche beaucoup trop à trouver (et mettre) de l’ambiguïté là où il n'y en a pas, mais ça date d'avant Nolan même s'il est très représentatif de ce phénomène. Un film s'il est ambigu n'a pas besoin de vrais explications et c'est pour ça que ceux qui le font bien (genre Lynch et autre) n'en font pas trop. Pour moi, Villeneuve en fait beaucoup trop dans Enemy.

Le conte de la Princesse Kaguya d'Isao Takahata: j'ai vraiment été enchanté par ce grand film d'animation, ça rappelle cruellement à quel point Takahata est sous-estimé en Europe par rapport à Miyazaki et pourquoi ce dernier l'admire tellement. Déjà, props aux traducteurs de titre qui rajoute le terme "conte" pour marketer le film pour enfants, alors que le film est bien plus que ça et la majeur partie de son propos ne s'adresse pas pour les enfants. Déjà, il est très sombre et très triste, on le voit notamment à travers les différentes nuances utilisées par l'animation, une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir. Déjà, l'utilisation de l'aquarelle est remarquable et offre de magnifiques tableaux, et le passage au fusain dans certaines scènes qui accentuent les traits et apportent un côté plus sombre quand il en est besoin ; toutes ces techniques d'illustrations offrent au film une dimension unique et cela m'a particulièrement touché. Quant aux thèmes, Kaguya en aborde énormément, il y a tout d'abord la critique de la société patriarcale qu'est le Japon, on a bien sûr un rite initiatique, une réflexion sur le temps qui passe, une mise en perspective des figures de légende et divines... Tout cela peut paraître trop, et c'est probablement vrai dans la mesure où cela rend le récit long et dense, mais ça donne au film et son histoire une dimension hors du commun, ça lui apporte un côté grandiose. Pour finir, le film vaut également le détour ne serait-ce que pour le magnifique personnage de Kaguya, complexe, touchante, intelligente, terriblement triste... J'ajouterai à cela que pour moi Le conte de la Princesse Kaguya est une oeuvre profondément humaniste, car malgré sa noirceur il se révèle être une ode à la complexité du sentiment humain, ce sont ses contrastes, ses paradoxes, qui le rendent infiniment beau. Un très très grand film. 8,5/10

Les combattants de Thomas Caillet: je n'avais pas encore vu de vrai film français de 2014 (à part Le procès de Viviane Amsalem qui est une co-production) et j'ai décidé de commencer avec ce film qui a fait beaucoup parler de lui. Grand bien m'en a pris, j'ai eu un vrai coup de coeur pour celui-ci. Je l'ai trouvé très humble et très honnête dans sa manière de montrer la rencontre entre ces 2 êtres gauches, qui semblent très opposés mais s'attirent inévitablement. L'un est introverti et sensible, l'autre est une survivaliste bornée et rustre. Le premier est le personnage le plus identifiable, tandis que la jeune fille incarnée par Adèle Haenel est beaucoup plus insaisissable tant son personnage bouillonne de sentiments qu'elle a elle-même du mal à identifier. J'ai vraiment été impressionné par ce premier film, tout est juste, les interprètes notamment le couple principal, l'histoire, son traitement, la justesse des dialogues... 8/10

Frances Ha de Noah Baumbach: le film a rappelé à beaucoup le Manhattan de Woody Allen et c'est vrai que beaucoup de choses les rapprochent: New York en noir et blanc, ce même désir d'en filmer le microcosme et même la présence de Grace Gummer dont le visage renvoie à celle de sa mère, Meryl Streep... Cependant, j'ai trouvé les deux films très différents. Premièrement, il n'a pas la prétention intellectuelle qui m'avait horripilé dans Manhattan, ici, c'est moins étouffé et le film me semble avoir plus de recul ; il est en accord avec son temps mais paradoxalement décalé (notamment grâce à son personnage principal). Aussi, si le film semble se centrer sur la vie de Frances, il raconte en réalité une histoire d'amitié, vécue de son côté. Cette histoire d'amitié est filmée comme une histoire d'amour, c'est là que repose le concept du film, et c'est fait de manière très sobre et discrète, avec un certain positivisme bienvenue. C'est assez facile de s'identifier à cette relation: la force que l'amitié nous donne, toutes ces choses qu'on dit qu'on fera mais qu'on ne fera jamais, la réalité qui revient, le temps, la distance... En somme, on a là un film avec un charme certain, servi par une belle troupe à commencer par Greta Gerwig, vraiment délicieuse, et Mickey Sumner (la fille de Sting) qui m'a vraiment surprise. La direction d'acteurs est très bonne et les dialogues très bien écrits. 7/10

Justement le titre français mais l'air d'être une traduction mot pour mot, enfin j'ai toujours vu le mot "monogatari" traduit par conte ou tale perso.
Sinon le film m'a vraiment déçu, enfin c'est pas qu'il m'a déçu, mais il ne m'a vraiment pas touché, je suis resté un peu à l'écart durant toute la durée, ce qui fait que je me suis fait chier Enfin après j'ai rien à lui reprocher concrètement, je suis juste passé à côté. Par contre la scène du rêve ou elle s'échappe et cours en laissant tombé ses habits, c'est juste somptueux comme moment.

Oui en fait mon problème c'est que conte en France a une certaine connotation liée à l'enfance, or Takahata affirme ici et là qu'il n'a pas du tout pensé son film pour un public d'enfants et bien pour des adultes, alors qu'il me semble que le terme "monogatari" au Japon revêt des valeurs plus traditionnelles, je le traduirai plus par "récit traditionnel" que par conte d'après ce que j'ai pu voir du sens qui lui ai donné au Japon(même si le conte s'intègre parfois au folklore, je trouve non seulement qu'il y a une différence, et qu'en plus le folklore n'a plus la même importance et signification en Europe) . Après je peux me tromper mais ce qui est sûr c'est que Takahata n'a pas cherché particulièrement à adresser son film aux enfants, et que son film est plus une interprétation personnelle plutôt qu'une adaptation du conte originale.

Après c'est sûr que Le récit traditionnel de la Princesse Kaguya ça sonne très mal mais je pense que La Princesse Kaguya ça aurait été plus simple. Mais bon, c'est juste un titre après tout, ce qui gêne plus c'est pas le sens mais bien l'intention que ça donne au film. Je sais pas si j'ai été très clair mais bon

Ah oui je vois, c'est vrai que souvent les gens pensent que conte = enfantin. Après je suis pas sûr que c'était l'idée des traducteurs, faudrait leurs demander .

c'est de la faute de Disney ça, si tu reprends les contes à l'époque de Grimm et Perrault c'était assez sombre voire morbide parfois

sinon j'ai vu Les moissons du ciel de Terrence Malick: on ressent énormément le style de Malick, avec de superbes images, une direction d'acteurs assez surprenants qui tend vers le monocorde, Brooke Adams est très touchante, Sam Shepard tendu comme souvent, par contre Richard Gere j'ai toujours du mal avec cette acteur, il semble un peu perdu dans le film apparemment il n'était pas satisfait avec la façon de diriger de Malick, mais c'est assez connu que Malick se contrefout un peu des acteurs. On a l'habituelle voix-off avec Linda Manz, que j'ai trouvé plutôt bien intégrée... Le film m'a un peu laissé de côté dans sa bonne première moitié, mais j'ai l'habitude avec Malick, il n'en demeure pas moins que certains passages sont magnifiques, puis Morricone quoi... 7,5/10

Lolita malgré moi de Mark Waters: j'ai toujours été intrigué par cette comédie, culte aux USA mais assez mal vue ici. Déjà, la traduction française est à s'arracher les yeux, mais les traducteurs français ont cette tendance pathétique de nous sortir des titres à la malgré moi/malgré lui, à en regretter que Molière n'ait jamais fait son Médecin malgré lui. Bref passons, le titre Mean Girls correspond mieux. Tina Fey est à la plume, déjà un bon point, et le casting est assez gratiné. J'avais peur concernant Lindsay Lohan, mais c'était il y a 10 ans et en plus d'être super mignonne elle incarne très bien les différentes phases par lesquelles passe son personnage. Le film fait du rentre-dedans au cliché avec un ton décalé et un humour absurde, mais je m'attendais vraiment à plus de folie. Ca reste une bonne comédie, mais pas un grand film même si certains passages sont cultes, le "you smell like a baby prostitute" est passé dans la postérité (et est tellement vrai, encore plus en 2015). Le fond est bon, y a quelques bons gags, des passages assez énervants, on reste sur sa fin mais la comédie remplit le cahier des charges qu'elle s'impose. Le casting est bon, en plus de Lohan on a Rachel McAdams, une excellente actrice que l'on adore détester, Amanda Seyfried étonnante en coquille vide, Tina Fey égale à elle-même, Amy Poehler complètement allumée (normal), Lizzy Caplan que je suis toujours content de retrouver... Enfin, bref, une comédie assez marrante mais pas hilarante, et je pense qu'il faut avoir une habitude du côté teenager américain pour ne pas s'arracher les cheveux, le film étant centré sur des pouffiasses. 5/10 parce que c'est cool, mais faut pas pousser mémé dans les orties non plus.

J'ai besoin d'aide, quelqu'un a vue le film the equalizer ? un moment dans se film il raconte l'histoire d'un gosse plutôt mauvais adopter par une bonne personne qui à la fin tue ceux qui l'on adopter je résume brièvement, j'aimerais savoir de qu'elle histoire il parle ? ou livre

peace

21 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller: assez enthousiasmé par le film Lego de Lord et Miller j'ai décidé de jeter un oeil à leurs films Jump Street dont pas mal de gens m'avaient dit du bien. Le film a plein de qualités: le tandem Jonah Hill / Channing Tatum qui marche très très bien, ils sont très complémentaires, Brie Larson, un humour assez décapant, Brie Larson, des scènes hilarantes et grotesques, Brie Larson, un côté trash très poussé et Brie Larson... J'ai pas mal reconnu la touche des réalisateurs, cette capacité à enchaîner les gags très vite et tant pis si y en a qui font plouf, la plupart font mouche et le côté trash décalé m'a beaucoup plu. L'écriture assurée par Michael Baccal et Hill est bonne même si elle n'évite pas certains lieux communs, mais il faut reconnaître que la façon dont elle joue sur les personas de Hill et Tatum en les inversant est maligne. 6,5/10

22 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller: là c'est intéressant, parce que le film adopte un humour plus méta qui était déjà apparent dans le 1er mais qui est ici plus fort et plus efficace car il y a déjà la base installée par le premier film. Ce second volet joue là-dessus de manière forte intéressante mais ne perd pas son humour osé et tente de pousser l'absurde un peu plus loin. J'ai trouvé ça très efficace, je pense toujours que l'on peut faire mieux mais certaines scènes sont vraiment vraiment hilarantes (je pense à ce combat complètement absurde entre Jonah Hill et Jillian Bell, Bell a un vrai potentiel comique j'espère la voir plus souvent). Ice Cube trouve ici un rôle un plus développé et vraiment drôle. Même si le film reprend certaines thématiques déjà exploitées, il cherche tout de même à en repousser les frontières, comme l'allusion homosexuelle que peut évoquer un duo de flics, dans certaines scènes ça atteint des niveaux quasi jamais vus, avec des dialogues grotesques qui sonnent paradoxalement justes: confirmation que le duo Hill / Tatum est décidément très très bon. 7/10