Hip-hop... Exposez votre art ! |
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Auteur | Message |
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SansTitre
Messages : 22194 Date d'inscription : 15/10/2009
| Sujet: Citations Dim 9 Juil 2017 - 0:25 | |
| - .:: CàmisOle ::. a écrit:
- L'esprit est-il dans le corps ou le corps dans l'esprit ?
http://esprit-universel.over-blog.com/article-rene-guenon-l-esprit-est-il-dans-le-corps-ou-le-corps-dans-l-esprit-106529833.html Très intéressant comme texte cimer. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Dim 23 Juil 2017 - 6:54 | |
| La liberté ne consiste certes pas à pouvoir faire tout ce que l'on veut mais bien plutôt à vouloir faire tout ce que l'on peut. |
| | | N.B
Messages : 5141 Date d'inscription : 22/10/2012
| Sujet: Re: Citations Dim 23 Juil 2017 - 13:02 | |
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Sam 29 Juil 2017 - 8:54 | |
| " Le bourreau de soi-même "
Je te frapperai sans colère Et sans haine, comme un boucher, Comme Moïse le rocher ! Et je ferai de ta paupière,
Pour abreuver mon Saharah, Jaillir les eaux de la souffrance. Mon désir gonflé d'espérance Sur tes pleurs salés nagera
Comme un vaisseau qui prend le large, Et dans mon coeur qu'ils soûleront Tes chers sanglots retentiront Comme un tambour qui bat la charge !
Ne suis-je pas un faux accord Dans la divine symphonie, Grâce à la vorace Ironie Qui me secoue et qui me mord ?
Elle est dans ma voix, la criarde ! C'est tout mon sang, ce poison noir ! Je suis le sinistre miroir Où la mégère se regarde.
Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue, Et la victime et le bourreau !
Je suis de mon coeur le vampire, - Un de ces grands abandonnés Au rire éternel condamnés, Et qui ne peuvent plus sourire ! |
| | | N.B
Messages : 5141 Date d'inscription : 22/10/2012
| Sujet: Re: Citations Sam 29 Juil 2017 - 21:49 | |
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Dim 30 Juil 2017 - 0:32 | |
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| | | N.B
Messages : 5141 Date d'inscription : 22/10/2012
| Sujet: Re: Citations Ven 4 Aoû 2017 - 0:38 | |
| 《Suivez les chemins qui sont vôtres. Et laissez peuples et nations suivre les leurs - de sombres chemins, en vérité, sur lesquels ne brille plus une seule espérance. Laissez régner les boutiquiers la ou rien ne brille plus que l'or des boutiquiers. Les temps des rois sont passés ; ce qui de nos jours porte le nom de peuple ne mérite pas de rois 》
Ainsi parlait Zarathoustra. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Lun 28 Aoû 2017 - 18:54 | |
| http://alsimsimah.blogspot.fr/2011/06/de-la-docte-ignorance-de-lemir-abd-el.html?m=1
Ça m'a un peu rappelé la citation en haut de page et surtout le passage de Nicolas de Cues que Shot avait posté; d'ailleurs je présume que " La docte ignorance " d'Abd El Kader ne porte pas ce nom par hasard mais c'est peut-être une simple coïncidence car après tout on trouve beaucoup de similitudes, non seulement dans les idées, mais également dans la terminologie que ce soit chez les musulmans, les chrétiens, les juifs ou les taoïstes.
Excellent livre en tout cas même si il est assez difficile à lire je trouve. J'y reviendrai de toutes façons. (Et excellent site aussi). |
| | | N.B
Messages : 5141 Date d'inscription : 22/10/2012
| Sujet: Re: Citations Mer 30 Aoû 2017 - 23:54 | |
| C'est amusant que j'ai poster une citation de Nietzsche puisque jai fini integralement Chevaucher le Tigre de Evola (assurément l'un des meilleurs livres que j ai pu lire dans ma vie a l'heure actuel meme si je suis loin d'etre d'accord avec tout ce qui est dit) et que la très ample critique qui est faite de la pensée de Nietzsche renverse assez bien la domination de l'inévitable nihilisme moderne deja predit depuis longtemps par ce dernier ... Evola analyse tout ca et dresse un code de vie si je puis dire très en parralele de Nietzsche mais ne cédant a aucun moment aux erreurs qu'a pu faire ce dernier selon Evola cest assez passionant ... si t'habitait pas loin Camisole je te le preterait sans hesiter le livre car il ya aussi quelques propos tres bien choisi sur Guenon avec lesquelles je suis en accord .. brer un livre important qui remet les choses et Nietzsche a leur place lol |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Jeu 31 Aoû 2017 - 2:26 | |
| Ouais dommage, j'aurai peut-être l'occasion de le lire un jour de toutes façons même si c'est loin d'être dans mes priorités question lectures. Concernant Evola c'est surtout sa Métaphysique du sexe qui m'intéresse et plus globalement tout ce qui concerne la métaphysique comme tu t'en doutes (son travail sur le Tantrisme et le Bouddhisme tibétain notamment); mais chaque chose en son temps, je suis pas sûr d'être en mesure d'aborder tout ça pour le moment. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Ven 1 Sep 2017 - 23:14 | |
| « Sachez aussi que les esprits se différencient les uns des autres suivant la nature que Dieu le Très-Haut a conférée au départ à chacun. L'esprit des Prophètes n'est pas comparable à celui du reste des hommes. De même, l'esprit d'Abu 'Ali ibn Sina (Avicenne) l'emporte sur beaucoup d'autres. On raconte ainsi qu'Al Râzi demanda un jour à Al- Amîdi :
- Pourquoi considère-t-on bon de mettre à mort des animaux et de les égorger aux profits de l'homme ? - Mettre à mort ce qui est inférieur, c'est l'essence même de l'équité, lui répondit Al-Amîdi. - Donc, reprit Al-Râzi, il serait bon de t'égorger toi, au profil d'Abu 'Ali ibn Sinâ...» |
| | | N.B
Messages : 5141 Date d'inscription : 22/10/2012
| Sujet: Re: Citations Mar 5 Sep 2017 - 19:52 | |
| "On vous appelle les destructeurs de la morale; mais vous n'êtes que les decouvreurs de vous mêmes"
Cette citation de Nietzsche qui resume beaucoup l'epoque actuel... |
| | | AsmoMaître RBien
Messages : 4115 Age : 30 Groupe : https://rap-battle.jeun.fr/t83765-asmo-demoiselle#1549458 Date d'inscription : 06/05/2010
| Sujet: Re: Citations Mar 5 Sep 2017 - 19:53 | |
| Pleure comme une femme ce que tu n'as pas su garder comme un homme |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Mer 6 Sep 2017 - 4:09 | |
| " Et, de même que, selon d’antiques théories, la puissance du feu existerait toujours et partout, quoiqu’elle ne se manifeste visiblement qu’à partir du moment où certains déterminismes sont présents et, alors, uniquement sous telle ou telle forme contingente – de même, la connaissance métaphysique disposerait-elle, pour se manifester, du corpus des enseignements propres aux diverses traditions et religions, variables dans le temps et l’espace, mais toujours reconductibles à l’« invariant » d’une tradition unique ou « primordiale ». " |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Citations Mer 13 Sep 2017 - 12:58 | |
| « Il est d’ailleurs évident que toute relation entre deux êtres quelconques, pour être réelle, doit être forcément l’expression de quelque chose qui appartient à la fois à la nature de l’un et de l’autre ; ainsi, l’influence qu’un être paraît subir du dehors et recevoir d’un autre que lui n’est jamais véritablement, quand on l’envisage à un point de vue plus profond, qu’une sorte de traduction, par rapport au milieu, d’une possibilité inhérente à la nature propre de cet être lui-même. » Extrait du chapitre L'être et son milieu dans La grande Triade. Du coup je mets l'article car il est pas dénué d'intérêt (d'ailleurs je m'étais déjà posé la question pour la note 7, même si il parle de la mort de l'homme ordinaire et non pas de l'homme libéré, à quelque degré que ce soit, il me semble). - Spoiler:
Il y a, dans la nature individuelle de tout être, deux éléments d’ordre différent, qu’il convient de bien distinguer, tout en marquant leurs rapports d’une façon aussi précise que possible : cette nature individuelle, en effet, procède d’abord de ce que l’être est en lui-même, et qui représente son côté intérieur et actif, et ensuite, secondairement, de l’ensemble des influences du milieu dans lequel il se manifeste, qui représentent son côté extérieur et passif. Pour comprendre comment la constitution de l’individualité (et il doit être bien entendu qu’il s’agit ici de l’individualité intégrale, dont la modalité corporelle n’est que la partie la plus extérieure) est déterminée par l’action du premier de ces deux éléments sur le second, ou, en termes alchimiques, comment le Sel résulte de l’action du Soufre sur le Mercure, nous pouvons nous servir de la représentation géométrique à laquelle nous venons de faire allusion en parlant du rayon lumineux et de son plan de réflexion (1) ; et, pour cela, nous devons rapporter le premier élément au sens vertical, et le second au sens horizontal. En effet, la verticale représente alors ce qui relie entre eux tous les états de manifestation d’un même être, et qui est nécessairement l’expression de cet être même, ou, si l’on veut, de sa « personnalité », la projection directe par laquelle celle-ci se reflète dans tous les états, tandis que le plan horizontal représentera le domaine d’un certain état de manifestation, envisagé ici au sens « macrocosmique » ; par conséquent, la manifestation de l’être dans cet état sera déterminée par l’intersection de la verticale considérée avec ce plan horizontal.
Cela étant, il est évident que le point d’intersection n’est pas quelconque, mais qu’il est lui-même déterminé par la verticale dont il s’agit, en tant qu’elle se distingue de toute autre verticale, c’est-à-dire, en somme, par le fait que cet être est ce qu’il est, et non pas ce qu’est un autre être quelconque se manifestant également dans le même état. On pourrait dire, en d’autres termes, que c’est l’être qui, par sa nature propre, détermine lui-même les conditions de sa manifestation, sous la réserve, bien entendu, que ces conditions ne pourront en tout cas être qu’une spécification des conditions générales de l’état envisagé, puisque sa manifestation doit être nécessairement un développement de possibilités contenues dans cet état, à l’exclusion de celles qui appartiennent à d’autres états ; et cette réserve est marquée géométriquement par la détermination préalable du plan horizontal.
L’être se manifestera donc en se revêtant, pour ainsi dire, d’éléments empruntés à l’ambiance, et dont la « cristallisation » sera déterminée par l’action, sur cette ambiance, de sa propre nature interne (qui, en elle-même, doit être considérée comme d’ordre essentiellement supra-individuel, ainsi que l’indique le sens vertical suivant lequel s’exerce son action) ; dans le cas de l’état individuel humain, ces éléments appartiendront naturellement aux différentes modalités de cet état, c’est-à-dire à la fois à l’ordre corporel et à l’ordre subtil ou psychique. Ce point est particulièrement important pour écarter certaines difficultés qui ne sont dues qu’à des conceptions erronées ou incomplètes : en effet, si par exemple on traduit ceci plus spécialement en termes d’« hérédité », on pourra dire qu’il y a non seulement une hérédité physiologique, mais aussi une hérédité psychique, l’une et l’autre s’expliquant exactement de la même façon, c’est-à-dire par la présence, dans la constitution de l’individu, d’éléments empruntés au milieu spécial où sa naissance a eu lieu. Or, en Occident, certains refusent d’admettre l’hérédité psychique, parce que, ne connaissant rien au delà du domaine auquel elle se rapporte, ils croient que ce domaine doit être celui qui appartient en propre à l’être lui-même, qui représente ce qu’il est indépendamment de toute influence du milieu. D’autres, qui admettent au contraire cette hérédité, croient pouvoir en conclure que l’être, dans tout ce qu’il est, est entièrement déterminé par le milieu, qu’il n’est rien de plus ni d’autre que ce que celui-ci le fait être, parce qu’eux non plus ne conçoivent rien en dehors de l’ensemble des domaines corporel et psychique. Il s’agit donc là de deux erreurs opposées en quelque sorte, mais qui ont une seule et même source : les uns et les autres réduisent l’être tout entier à sa seule manifestation individuelle, et ils ignorent pareillement tout principe transcendant par rapport à celle-ci. Ce qui est au fond de toutes ces conceptions modernes de l’être humain, c’est toujours l’idée de la dualité cartésienne « corps-âme (2) », qui, en fait, équivaut purement et simplement à la dualité du physiologique et du psychique, considérée indûment comme irréductible, ultime en quelque sorte, et comme comprenant tout l’être dans ses deux termes, alors qu’en réalité ceux-ci ne représentent que les aspects superficiels et extérieurs de l’être manifesté, et qu’ils ne sont que de simples modalités appartenant à un seul et même degré d’existence, celui que figure le plan horizontal que nous avons envisagé, de sorte que l’un n’est pas moins contingent que l’autre, et que l’être véritable est au delà de l’un tout aussi bien que de l’autre.
Pour en revenir à l’hérédité, nous devons dire qu’elle n’exprime pas intégralement les influences du milieu sur l’individu, mais qu’elle en constitue seulement la partie la plus immédiatement saisissable ; en réalité, ces influences s’étendent beaucoup plus loin, et l’on pourrait même dire, sans aucune exagération et de la façon la plus littéralement exacte, qu’elles s’étendent indéfiniment dans tous les sens. En effet, le milieu cosmique, qui est le domaine de l’état de manifestation considéré, ne peut être conçu que comme un ensemble dont toutes les parties sont liées entre elles, sans aucune solution de continuité, car le concevoir autrement reviendrait à y supposer un « vide », alors que celui-ci, n’étant pas une possibilité de manifestation, ne saurait y avoir aucune place (3). Par suite, il doit nécessairement y avoir des relations, c’est-à-dire au fond des actions et réactions réciproques, entre tous les êtres individuels qui sont manifestés dans ce domaine, soit simultanément, soit successivement (4) ; du plus proche au plus éloigné (et cela doit s’entendre dans le temps aussi bien que dans l’espace), ce n’est en somme qu’une question de différence de proportions ou de degrés, de sorte que l’hérédité, quelle que puisse être son importance relative par rapport à tout le reste, n’apparaît plus là-dedans que comme un simple cas particulier.
Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’influences héréditaires ou autres, ce que nous avons dit tout d’abord demeure toujours également vrai : la situation de l’être dans le milieu étant déterminée en définitive par sa nature propre, les éléments qu’il emprunte à son ambiance immédiate, et aussi ceux qu’il attire en quelque sorte à lui de tout l’ensemble indéfini de son domaine de manifestation (et cela, bien entendu, s’applique aux éléments d’ordre subtil aussi bien qu’à ceux d’ordre corporel), doivent être nécessairement en correspondance avec cette nature, sans quoi il ne pourrait se les assimiler effectivement de façon à en faire comme autant de modifications secondaires de lui-même. C’est en cela que consiste l’« affinité » en vertu de laquelle l’être, pourrait-on dire, ne prend du milieu que ce qui est conforme aux possibilités qu’il porte en lui, qui sont les siennes propres et ne sont celles d’aucun autre être, que ce qui, en raison de cette conformité même, doit fournir les conditions contingentes permettant à ces possibilités de se développer ou de s’« actualiser » au cours de sa manifestation individuelle (5). Il est d’ailleurs évident que toute relation entre deux êtres quelconques, pour être réelle, doit être forcément l’expression de quelque chose qui appartient à la fois à la nature de l’un et de l’autre ; ainsi, l’influence qu’un être paraît subir du dehors et recevoir d’un autre que lui n’est jamais véritablement, quand on l’envisage à un point de vue plus profond, qu’une sorte de traduction, par rapport au milieu, d’une possibilité inhérente à la nature propre de cet être lui-même (6).
Il est cependant un sens dans lequel on peut dire que l’être subit vraiment, dans sa manifestation, l’influence du milieu ; mais c’est seulement en tant que cette influence est envisagée par son côté négatif, c’est-à-dire en tant qu’elle constitue proprement pour cet être une limitation. C’est là une conséquence immédiate du caractère conditionné de tout état de manifestation : l’être s’y trouve soumis à certaines conditions qui ont un rôle limitatif, et qui comprennent tout d’abord les conditions générales définissant l’état considéré, et ensuite les conditions spéciales définissant le mode particulier de manifestation de cet être dans cet état. Il est du reste facile à comprendre que, quelles que soient les apparences, la limitation comme telle n’a aucune existence positive, qu’elle n’est rien d’autre qu’une restriction excluant certaines possibilités, ou une « privation » par rapport à ce qu’elle exclut ainsi, c’est-à-dire, de quelque façon qu’on veuille l’exprimer, quelque chose de purement négatif.
D’autre part, il doit être bien entendu que de telles conditions limitatives sont essentiellement inhérentes à un certain état de manifestation, qu’elles s’appliquent exclusivement à ce qui est compris dans cet état, et que, par conséquent, elles ne sauraient aucunement s’attacher à l’être lui-même et le suivre dans un autre état. L’être trouvera naturellement aussi, pour se manifester dans celui-ci, certaines conditions ayant un caractère analogue, mais qui seront différentes de celles auxquelles il était soumis dans l’état que nous avons envisagé tout d’abord, et qui ne pourront jamais être décrites dans des termes convenant uniquement à ces dernières, comme ceux du langage humain, par exemple, qui ne peuvent exprimer des conditions d’existence autres que celles de l’état correspondant, puisque ce langage se trouve en somme déterminé et comme façonné par ces conditions mêmes. Nous y insistons parce que, si l’on admet sans grande difficulté que les éléments tirés de l’ambiance pour entrer dans la constitution de l’individualité humaine, ce qui est proprement une « fixation » ou une « coagulation » de ces éléments, doivent lui être restitués, par « solution », lorsque cette individualité a terminé son cycle d’existence et que l’être passe à un autre état, ainsi que tout le monde peut d’ailleurs le constater directement tout au moins en ce qui concerne les éléments d’ordre corporel (7), il semble moins simple d’admettre, quoique les deux choses soient pourtant assez étroitement liées en réalité, que l’être sort alors entièrement des conditions auxquelles il était soumis dans cet état individuel (8) ; et ceci tient sans doute surtout à l’impossibilité, non pas certes de concevoir, mais de se représenter des conditions d’existence tout autres que celles-là, et pour lesquelles on ne saurait trouver dans cet état aucun terme de comparaison.
Une application importante de ce que nous venons d’indiquer est celle qui se rapporte au fait qu’un être individuel appartient à une certaine espèce, telle que l’espèce humaine par exemple : il y a évidemment dans la nature même de cet être quelque chose qui a déterminé sa naissance dans cette espèce plutôt que dans toute autre (9) ; mais, d’autre part, il se trouve dès lors soumis aux conditions qu’exprime la définition même de l’espèce, et qui seront parmi les conditions spéciales de son mode d’existence en tant qu’individu ; ce sont là, pourrait-on dire, les deux aspects positif et négatif de la nature spécifique, positif en tant que domaine de manifestation de certaines possibilités, négatif en tant que condition limitative d’existence. Seulement, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est qu’en tant qu’individu manifesté dans l’état considéré que l’être appartient effectivement à l’espèce en question, et que, dans tout autre état, il lui échappe entièrement et ne lui demeure lié en aucune façon. En d’autres termes, la considération de l’espèce s’applique uniquement dans le sens horizontal, c’est-à-dire dans le domaine d’un certain état d’existence ; elle ne peut aucunement intervenir dans le sens vertical, c’est-à-dire lorsque l’être passe à d’autres états. Bien entendu, ce qui est vrai à cet égard pour l’espèce l’est aussi, à plus forte raison, pour la race, pour la famille, en un mot pour toutes les portions plus ou moins restreintes du domaine individuel dans lesquelles l’être, par les conditions de sa naissance, se trouve inclus quant à sa manifestation dans l’état considéré (10).
Pour terminer ces considérations, nous dirons quelques mots de la façon dont on peut, d’après ce qui précède, envisager ce qu’on appelle les « influences astrales » ; et tout d’abord, il convient de préciser qu’on ne doit pas entendre par là exclusivement, ni même principalement, les influences propres des astres dont les noms servent à les désigner, bien que ces influences, comme celles de toutes choses, aient sans doute aussi leur réalité dans leur ordre, mais que ces astres représentent surtout symboliquement, ce qui ne veut point dire « idéalement » ou par une façon de parler plus ou moins figurée, mais au contraire en vertu de correspondances effectives et précises fondées sur la constitution même du « macrocosme », la synthèse de toutes les catégories diverses d’influences cosmiques qui s’exercent sur l’individualité, et dont la plus grande part appartient proprement à l’ordre subtil. Si l’on considère, comme on le fait le plus habituellement, que ces influences dominent l’individualité, ce n’est là que le point de vue le plus extérieur ; dans un ordre plus profond, la vérité est que, si l’individualité est en rapport avec un ensemble défini d’influences, c’est que cet ensemble est celui-là même qui est conforme à la nature de l’être se manifestant dans cette individualité. Ainsi, si les « influences astrales » semblent déterminer ce qu’est l’individu, ce n’est pourtant là que l’apparence ; au fond, elles ne le déterminent pas, mais elles l’expriment seulement, en raison de l’accord ou de l’harmonie qui doit nécessairement exister entre l’individu et son milieu, et sans quoi cet individu ne pourrait aucunement réaliser les possibilités dont le développement constitue le cours même de son existence. La vraie détermination ne vient pas du dehors, mais de l’être lui-même (ce qui revient en somme à dire que, dans la formation du Sel, c’est le Soufre qui est le principe actif, tandis que le Mercure n’est que le principe passif), et les signes extérieurs permettent seulement de la discerner, en lui donnant en quelque sorte une expression sensible, tout au moins pour ceux qui sauront les interpréter correctement (11). En fait, cette considération ne modifie assurément en rien les résultats qu’on peut tirer de l’examen des « influences astrales » ; mais, au point de vue doctrinal, elle nous paraît essentielle pour comprendre le véritable rôle de celles-ci, c’est-à-dire, en somme, la nature réelle des rapports de l’être avec le milieu dans lequel s’accomplit sa manifestation individuelle, puisque ce qui s’exprime à travers ces influences, sous une forme intelligiblement coordonnée, c’est la multitude indéfinie des éléments divers qui constituent ce milieu tout entier. Nous n’y insisterons pas davantage ici, car nous pensons en avoir dit assez pour faire comprendre comment tout être individuel participe en quelque sorte d’une double nature, que l’on peut, suivant la terminologie alchimique, dire « sulfureuse » quant à l’intérieur et « mercurielle » quant à l’extérieur ; et c’est cette double nature, pleinement réalisée et parfaitement équilibrée dans l’« homme véritable », qui fait effectivement de celui-ci le « Fils du Ciel et de la Terre », et qui, en même temps, le rend apte à remplir la fonction de « médiateur » entre ces deux pôles de la manifestation.
1 — Pour l’exposé détaillé de cette représentation géométrique, nous renverrons comme toujours à notre étude sur Le Symbolisme de la Croix.
2 — Nous disons ici « corps-âme » plutôt que « corps-esprit », parce que, en fait, c’est toujours l’âme qui en pareil cas est prise abusivement pour l’esprit, celui-ci demeurant complètement ignoré en réalité.
3 — Cf. Les États multiples de l’être, ch. III.
4 — Ceci se rapporte au point de vue qui correspond au sens horizontal dans la représentation géométrique ; si l’on envisage les choses dans le sens vertical, cette solidarité de tous les êtres apparaît comme une conséquence de l’unité principielle même dont toute existence procède nécessairement.
5 — Ces conditions sont ce qu’on appelle parfois des « causes occasionnelles », mais il va de soi que ce ne sont point là des causes au vrai sens de ce mot, bien qu’elles puissent en présenter l’apparence quand on s’en tient au point de vue le plus extérieur ; les véritables causes de tout ce qui arrive à un être sont toujours, au fond, les possibilités qui sont inhérentes à la nature même de cet être, c’est-à-dire quelque chose d’ordre purement intérieur.
6 — Cf. ce que nous avons dit ailleurs, à propos des qualifications initiatiques, sur les infirmités d’origine apparemment accidentelle (Aperçus sur l’Initiation, ch. XIV).
7 — Il convient de dire que la mort corporelle ne coïncide pas forcément avec un changement d’état au sens strict de ce mot, et qu’elle peut ne représenter qu’un simple changement de modalité à l’intérieur d’un même état d’existence individuelle ; mais, toutes proportions gardées, les mêmes considérations s’appliquent également dans les deux cas.
8 — Ou d’une partie de ces conditions lorsqu’il s’agit seulement d’un changement de modalité, comme le passage à une modalité extra-corporelle de l’individualité humaine.
9 — Il est à remarquer que, en sanscrit, le mot jâti signifie à la fois « naissance » et « espèce » ou « nature spécifique ».
10 — Naturellement, le cas de la caste ne fait nullement exception ici ; cela résulte d’ailleurs, plus visiblement que pour tout autre cas, de la définition de la caste comme étant l’expression même de la nature individuelle (varna) et ne faisant pour ainsi dire qu’un avec celle-ci, ce qui indique bien qu’elle n’existe qu’autant que l’être est envisagé dans les limites de l’individualité, et que, si elle existe nécessairement tant qu’il y est contenu, elle ne saurait par contre subsister pour lui au delà de ces mêmes limites, tout ce qui constitue sa raison d’être se trouvant exclusivement à l’intérieur de celles-ci et ne pouvant être transporté dans un autre domaine d’existence, où la nature individuelle dont il s’agit ne répond plus à aucune possibilité.
11 — C’est d’ailleurs là, d’une façon générale, le principe même de toutes les applications « divinatoires » des sciences traditionnelles.
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| | | SansTitre
Messages : 22194 Date d'inscription : 15/10/2009
| Sujet: Re: Citations Jeu 14 Sep 2017 - 20:59 | |
| Merci pour le petit texte, c'est hyper intéressant. |
| | | Halogène
Messages : 10690 Age : 32 Date d'inscription : 07/09/2011
| Sujet: Re: Citations Lun 9 Oct 2017 - 1:42 | |
| Je vous le dis en vérité : Si vous ne redevenez comme des petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. Matthieu, XVIII, 3 de Bible |
| | | Halogène
Messages : 10690 Age : 32 Date d'inscription : 07/09/2011
| Sujet: Re: Citations Mar 10 Oct 2017 - 20:15 | |
| Tout ce que je suis, c'est une chair, avec un souffle et un principe directeur. Renonce aux livres; ne te laisse pas absorber: ce ne t'est point permis. Mais, comme un homme déjà en passe de mourir, méprise la chair: sang et poussière, petit os, tissu léger de nerfs et entrelacements de veines et d'artères. Examine aussi ce qu'est le souffle: du vent qui n'est pas toujours le même, car à tout moment tu le rends pour en avaler d'autre. Il te reste en troisième lieu, le principe directeur. Pense à ceci: tu es vieux; ne permets plus qu'il soit esclave, qu'il soit encore comme tiré par les fils d'une égoïste impulsion, ni qu'il s'aigrisse contre son sort actuel, ou bien qu'il appréhende celui qui doit venir.
marc aurele |
| | | Halogène
Messages : 10690 Age : 32 Date d'inscription : 07/09/2011
| Sujet: Re: Citations Jeu 12 Oct 2017 - 19:27 | |
| Le disciple se réveille en pleurant, et reste longtemps attristé. Son maître, le voyant peiné lui demande. As-tu fais un cauchemar ? Non. Un rêve triste ? Non, jai fait un très beau rêve. Alors pourquoi pleures tu ? Je pleure car je me rends compte que je ne pourrais jamais réaliser ce rêve.
a bittersweet life |
| | | Halogène
Messages : 10690 Age : 32 Date d'inscription : 07/09/2011
| Sujet: Re: Citations Dim 22 Oct 2017 - 15:21 | |
| sylvain tesson, jetter y un oeil, interessant, il ma donner envie de voyager encore plus dans des coin "perdu"
Nous sommes seuls responsables de la morosité de nos existences. Le monde est gris de nos fadeurs. La vie paraît pâle ? Changez de vie, gagnez les cabanes. Au fond des bois, si le monde reste morne et l'entourage insupportable, c'est un verdict : vous ne vous supportez pas ! Prendre alors ses dispositions |
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| Sujet: Re: Citations | |
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