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 Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga

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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyLun 13 Fév 2017 - 22:33

Tu commences antisémite, tu deviens islamiste radical et tu finis pendu à un noeud coulant Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 700519

En plus dans Traditions, il me semble que j'ai mis un livre de Muhammad ibn Abd-al Wahhab (fondateur du wahhabisme comme son nom l'indique) ça craint haha
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Petit Eclair
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Petit Eclair

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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyLun 13 Fév 2017 - 22:39

Mais c'est pas Charlie tout ça monsieur !
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Shotgun

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Shotgun

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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyMar 14 Fév 2017 - 2:38

.:: CàmisOle ::. a écrit:
C'est une bonne question.

Je serais tenté de dire que ça dépend d'abord des connaissances que tu as des philosophes antiques et des textes religieux (La Palice es-tu là ? Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 700519 )

Après comme tu as dit à hacheur que tu n'avais pas d'attentes ou de but particulier si ce n'est de suivre, d'une certaine manière, le mouvement chronologique ou naturel de la pensée humaine (au moins des + ou - 6000 ans qui nous précèdent), je pense effectivement que Guénon est une des meilleures façons d'y parvenir ; cela dit, le côté très synthétique de son œuvre peut avoir un côté assez frustrant par certains aspects, en tout cas pour moi car je suis relativement inculte, ce qui n'est pas tout-à-fait ton cas ; du coup quand il fait référence aux Pythagoriciens ou à Aristote par exemple, je comprends rarement de quoi il parle précisément, donc ce côté synthétique ne sera pas nécessairement un obstacle pour toi car je crois que tu as un esprit analytique - et une certaine culture philosophique et historique - qui te permettront de comprendre sa synthèse alors que pour ma part, j'ai, si on peut dire, un esprit analytique partiel et un esprit synthétique partiel également, ce qui fait que je passe sûrement à côté de beaucoup de choses, bien que ça tend à s'arranger. Cette petite parenthèse faite, je pense sincèrement que oui, ça peut t'être bénéfique, pour toi tout particulièrement (j'en parlerais pas autant sinon, même si c'est pas la raison principale évidemment). Mais bien sûr, quelles que soient les bases que tu as dans ces deux domaines précis (même si ça en englobe d'autres), il faudra nécessairement croiser la lecture de Guénon avec d'autres en parallèle, soit pour peaufiner tes connaissances sur des sujets qui te sont déjà familiers, soit pour les découvrir, entrevoir puis comprendre à quoi il fait référence ; car comme je l'avais dit à l'époque, je trouve qu'on se sent vraiment très ignorant quand on le lit (et de fait on l'est de toutes façons) ; et puis il y a plusieurs degrés de compréhension de son œuvre comme me l'avait suggéré killa et à mesure qu'on le lit et qu'on lit et comprend d'autres choses en parallèle, une relecture n'est jamais inutile (d'ailleurs j'ai relu La crise du monde moderne récemment et je l'ai pas du tout reçu comme à la première lecture, j'ai pris une vraie claque cette fois et pourtant je pensais déjà en avoir pris une bonne à l'époque haha).

Après, comme tu t'en doutes, c'est surtout l'aspect esotérique/symbolique/métaphysique qui m'intéresse chez lui car de ce point de vue, je trouve qu'il est juste incroyable et parce ça a une résonnance particulière en moi pour des raisons qui m'échappent encore et qui n'ont rien à voir avec un conditionnement psychologique particulier comme certains aiment le croire (même si c'est le cas dans une certaine mesure) ; donc je ne sais pas si pour ta part, tu seras sensible à cet aspect qui est très présent dans ses travaux, mais je te le souhaite car ça peut vraiment changer notre vision des choses en profondeur (et je dis ça tout en sachant que j'ai pas 0,00000001% de connaissance pure ou métaphysique) et même si tu as déjà l'air d'avoir un regard assez "distancié" sur les choses, ses écrits nous font vraiment prendre de la hauteur même si, dans le même temps, elle nous fait aussi prendre conscience qu'on est tombé bien bas ^^

Par ailleurs, même si je l'avais déjà dit, lire Coomaraswany et Evola en complément de Guénon serait bienvenu car ils ont vraiment des parcours très différents et très complémentaires ; du coup, le fait de les voir se retrouver sur beaucoup de sujets cruciaux me semble intéressant, et du fait de s'intéresser à leur parcours, à leurs prises de positions respectives etc, on arrive à comprendre d'où viennent leurs divergences, surtout pour ce qui est de Guénon et Evola car Coomaraswany je ne connais pas encore assez pour en juger

Enfin voilà, c'est un peu long et décousu, tout ça pour dire que oui, je crois vraiment que ça te serait d'une grande aide de lire (ne serait-ce que sur le plan de la "culture" et en dehors de toutes considérations d'ordres supérieurs) !

J'espère que ça aura quand même répondu à ta question car on a tous une approche différente de ce qu'on lit, des attentes ou plutôt des aspirations ou certaines inclinations naturelles différentes, donc c'est pas forcément évident de jauger dans quelle mesure ce qui nous touche nous, touchera les autres dans les mêmes proportions ou au même niveau.

Merci beaucoup, yep ça a bien répondu à ma question, je vais m'y pencher dès que j'aurais assez d'argent pour choper en masse ses bouquins alors Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 24278 Même si je sais pas vraiment par où commencer vu que tu as il y a peu "réfuté" le premier ordre de lecture que tu avais donné haha, je devrais m'en sortir quand même !
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Kanul
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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyMar 14 Fév 2017 - 6:26

.:: CàmisOle ::. a écrit:
Tu commences antisémite, tu deviens islamiste radical et tu finis pendu à un noeud coulant Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 700519

En plus dans Traditions, il me semble que j'ai mis un livre de Muhammad ibn Abd-al Wahhab (fondateur du wahhabisme comme son nom l'indique) ça craint haha


Le pire c'est que c'est encore une fois criant de vérité. Tu es antisémite, pro-islam, et dépressif. Putain. Haha.
La présence de Mein Kampf suivi d'un livre sur les vérités du Coran suivi d'un guide pratique pour les nœuds. On ne peut pas l'inventer. Il n'y a pas de hasard. C'est trop beau. Ce dégénéré a quand même Mein Kampf sur son téléphone. Tout est dit.
Arrête tes conneries, Jean-Baptiste. A quel moment c'est parti en vrille dans ta tête ?

Tu penses un peu à tes parents quand ils discutent avec leurs amis ?
«Il fait quoi toi ton fils ?»
«Ah ben il est entré en fac de droit là il a une petite copine, des amis, une vie épanouie, tout va bien... Et le tien ?»
«Euh... Il s'est encore enfermé dans sa chambre dans le noir, il lit Mein Kampf sur son téléphone...»
«Oh...»
«Oui. Et c'est pas tout. Des fois il fait des prières, il baragouine des mots en arabe, il fait des expériences ésotériques et métaphysiques.»
«Non tu déconnes ?»
«Si je te jure. Quand on le croise il ne dit même plus bonjour : il fait des saluts nazis. Quand on essaie de lui parler, il nous rétorque des citations d'un certain Guénon et nous traite d'incultes et de beaufs hanounardesques ! Une fois Jean-Marc buvait un coca-cola et Baptiste a piqué une crise en lui reprochant de boire une boisson sioniste et illuminati. On ne le reconnait plus.»
«Roh ben merde, il a bien changé Baptiste.»



https://www.youtube.com/watch?v=8iLI0z7VY6M
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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyMar 14 Fév 2017 - 10:22

Shotgun a écrit:
.:: CàmisOle ::. a écrit:
C'est une bonne question.

Je serais tenté de dire que ça dépend d'abord des connaissances que tu as des philosophes antiques et des textes religieux (La Palice es-tu là ? Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 700519 )

Après comme tu as dit à hacheur que tu n'avais pas d'attentes ou de but particulier si ce n'est de suivre, d'une certaine manière, le mouvement chronologique ou naturel de la pensée humaine (au moins des + ou - 6000 ans qui nous précèdent), je pense effectivement que Guénon est une des meilleures façons d'y parvenir ; cela dit, le côté très synthétique de son œuvre peut avoir un côté assez frustrant par certains aspects, en tout cas pour moi car je suis relativement inculte, ce qui n'est pas tout-à-fait ton cas ; du coup quand il fait référence aux Pythagoriciens ou à Aristote par exemple, je comprends rarement de quoi il parle précisément, donc ce côté synthétique ne sera pas nécessairement un obstacle pour toi car je crois que tu as un esprit analytique - et une certaine culture philosophique et historique - qui te permettront de comprendre sa synthèse alors que pour ma part, j'ai, si on peut dire, un esprit analytique partiel et un esprit synthétique partiel également, ce qui fait que je passe sûrement à côté de beaucoup de choses, bien que ça tend à s'arranger. Cette petite parenthèse faite, je pense sincèrement que oui, ça peut t'être bénéfique, pour toi tout particulièrement (j'en parlerais pas autant sinon, même si c'est pas la raison principale évidemment). Mais bien sûr, quelles que soient les bases que tu as dans ces deux domaines précis (même si ça en englobe d'autres), il faudra nécessairement croiser la lecture de Guénon avec d'autres en parallèle, soit pour peaufiner tes connaissances sur des sujets qui te sont déjà familiers, soit pour les découvrir, entrevoir puis comprendre à quoi il fait référence ; car comme je l'avais dit à l'époque, je trouve qu'on se sent vraiment très ignorant quand on le lit (et de fait on l'est de toutes façons) ; et puis il y a plusieurs degrés de compréhension de son œuvre comme me l'avait suggéré killa et à mesure qu'on le lit et qu'on lit et comprend d'autres choses en parallèle, une relecture n'est jamais inutile (d'ailleurs j'ai relu La crise du monde moderne récemment et je l'ai pas du tout reçu comme à la première lecture, j'ai pris une vraie claque cette fois et pourtant je pensais déjà en avoir pris une bonne à l'époque haha).

Après, comme tu t'en doutes, c'est surtout l'aspect esotérique/symbolique/métaphysique qui m'intéresse chez lui car de ce point de vue, je trouve qu'il est juste incroyable et parce ça a une résonnance particulière en moi pour des raisons qui m'échappent encore et qui n'ont rien à voir avec un conditionnement psychologique particulier comme certains aiment le croire (même si c'est le cas dans une certaine mesure) ; donc je ne sais pas si pour ta part, tu seras sensible à cet aspect qui est très présent dans ses travaux, mais je te le souhaite car ça peut vraiment changer notre vision des choses en profondeur (et je dis ça tout en sachant que j'ai pas 0,00000001% de connaissance pure ou métaphysique) et même si tu as déjà l'air d'avoir un regard assez "distancié" sur les choses, ses écrits nous font vraiment prendre de la hauteur même si, dans le même temps, elle nous fait aussi prendre conscience qu'on est tombé bien bas ^^

Par ailleurs, même si je l'avais déjà dit, lire Coomaraswany et Evola en complément de Guénon serait bienvenu car ils ont vraiment des parcours très différents et très complémentaires ; du coup, le fait de les voir se retrouver sur beaucoup de sujets cruciaux me semble intéressant, et du fait de s'intéresser à leur parcours, à leurs prises de positions respectives etc, on arrive à comprendre d'où viennent leurs divergences, surtout pour ce qui est de Guénon et Evola car Coomaraswany je ne connais pas encore assez pour en juger

Enfin voilà, c'est un peu long et décousu, tout ça pour dire que oui, je crois vraiment que ça te serait d'une grande aide de lire (ne serait-ce que sur le plan de la "culture" et en dehors de toutes considérations d'ordres supérieurs) !

J'espère que ça aura quand même répondu à ta question car on a tous une approche différente de ce qu'on lit, des attentes ou plutôt des aspirations ou certaines inclinations naturelles différentes, donc c'est pas forcément évident de jauger dans quelle mesure ce qui nous touche nous, touchera les autres dans les mêmes proportions ou au même niveau.

Merci beaucoup, yep ça a bien répondu à ma question, je vais m'y pencher dès que j'aurais assez d'argent pour choper en masse ses bouquins alors Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 24278 Même si je sais pas vraiment par où commencer vu que tu as il y a peu "réfuté" le premier ordre de lecture que tu avais donné haha, je devrais m'en sortir quand même !

Yes. De toutes façons comme la plupart des auteurs je pense que la meilleure façon de le lire, dans un premier temps au moins, c'est de le lire chronologiquement.

Ensuite je te conseillerai d'éviter les éditions Vega/Guy Tredaniel, même si la qualité du papier est excellente, malheureusement il y a souvent des problèmes d'impression qui gênent pas mal la lecture parfois, c'est un peu dommage ; préfère Gallimard, il me semble que tout ces livres mal édités chez Guy Tredaniel, sont mieux édités ailleurs de toutes façons.

Aussi, j'en avais déjà parlé mais son Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues est excellente ; de l'avis de personnes qui avaient déjà un certain niveau sur ces questions mais qui n'avaient jamais lu autre chose sur le sujet que les travaux des orientalistes "officiels", Guénon a fourni le meilleur travail en Europe (et peut être même en Occident) et en français. D'ailleurs le titre est un peu trompeur car c'est bien plus qu'une introduction en réalité (j'ai zappé le nom de l'éditeur mais la meilleure version c'est un livre blanc cassé et rouge, il coûte 19€)

Et pour La métaphysique orientale, je pense que tu aurais meilleur compte de le trouver en PDF et de l'imprimer car il est vendu 15-20€ pour une quinzaine de pages donc ça fait cher quand même.

Enfin, pour le reste je te laisse te renseigner par toi-même, t'as pas besoin de moi Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 Yeux07
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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyMar 14 Fév 2017 - 23:32

Kanul a écrit:
.:: CàmisOle ::. a écrit:
Tu commences antisémite, tu deviens islamiste radical et tu finis pendu à un noeud coulant Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 700519

En plus dans Traditions, il me semble que j'ai mis un livre de Muhammad ibn Abd-al Wahhab (fondateur du wahhabisme comme son nom l'indique) ça craint haha

Le pire c'est que c'est encore une fois criant de vérité. Tu es antisémite, pro-islam, et dépressif. Putain. Haha.

Pour sa défense, il y a aussi des livres liés à la nature/agriculture (permaculture, revivre à la campagne, calendrier fruit et légumes...). Du coup Nazi dépressif, oui, mais aussi jardinier Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 461690 C'est déjà plus sympa non ?

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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyMer 15 Fév 2017 - 9:41

Oui mais : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Zyklon_B donc planter des choux et gazer des Juifs - puis les brûler - peuvent être deux activités assez complémentaire finalement Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 4260421938

Les cendres sont un très bon engrais en plus !
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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyMer 15 Fév 2017 - 20:56

Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 Invisio4
ah désolé là je peux plus t'aider et te défendre
https://www.youtube.com/watch?v=Kj0GOiYY01M
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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyDim 5 Mar 2017 - 16:52

La langue des Oiseaux.

(« Par ceux  qui  sont  rangés  en  ordre,   Et  qui  chassent  en  repoussant,   Et  qui  récitent  l’invocation…  »)   (Qur’ān,  XXXVII,  1-3.)  

Il  est  souvent  question,  dans  diverses  traditions,  d’un  langage  mystérieux  appelé  «  langue  des  oiseaux  »  : désignation  évidemment  symbolique,  car  l’importance  même  qui  est  attribuée  à  la  connaissance  de  ce  langage, comme  prérogative  d’une  haute  initiation,  ne  permet  pas  de  la  prendre  littéralement.  C’est  ainsi  qu’on  lit  dans  le Qur’ān  :  «  Et  Salomon  fut  l’héritier  de  David  ;  et  il  dit  :  O  hommes  !  nous  avons  été  instruit  du  langage  des oiseaux  [‘ullimna  mantiqat-tayri]  et  comblé  de  toutes  choses…  »  (XXVII,  15.)  Ailleurs,  on  voit  des  héros vainqueurs  du  dragon,  comme  Siegfried  dans  la  légende  nordique,  comprendre  aussitôt  le  langage  des  oiseaux  ; et  ceci  permet  d’interpréter  aisément  le  symbolisme  dont  il  s’agit.  En  effet,  la  victoire  sur  le  dragon  a  pour conséquence  immédiate  la  conquête  de  l’immortalité,  figurée  par  quelque  objet  dont  ce  dragon  défendait l’approche  ;  et  cette  conquête  de  l’immortalité  implique  essentiellement  la  réintégration  au  centre  de  l’état humain,  c’est-à-dire  au  point  où  s’établit  la  communication  avec  les  états  supérieurs  de  l’être.  C’est  cette communication  qui  est  représentée  par  la  compréhension  du  langage  des  oiseaux  ;  et,  en  fait,  les  oiseaux  sont pris  fréquemment  comme  symbole  des  anges,  c’est-à-dire  précisément  des  états  supérieurs.  Nous  avons  eu l’occasion  de  citer  ailleurs[2]  la  parabole  évangélique  où  il  est  question,  en  ce  sens,  des  «  oiseaux  du  ciel  »  qui viennent  se  reposer  sur  les  branches  de  l’arbre,  de  ce  même  arbre  qui  représente  l’axe  passant  par  le  centre  de chaque  état  d’être  et  reliant  tous  les  états  entre  eux.[3]   Dans  le  texte  qur’ānique  que  nous  avons  reproduit  ci-dessus,  le  terme  aç-çāffāt  est  considéré  comme  désignant littéralement  les  oiseaux,  mais  comme  s’appliquant  symboliquement  aux  anges  (al-malā’ikah)  ;  et  ainsi  le premier  verset  signifie  la  constitution  des  hiérarchies  célestes  ou  spirituelles.[4]  Le  second  verset  exprime  la lutte  des  anges  contre  les  démons,  des  puissances  célestes  contre  les  puissances  infernales,  c’est-à-dire l’opposition  des  états  supérieurs  et  des  états  inférieurs[5]  ;  c’est,  dans  la  tradition  hindoue,  la  lutte  des  Dēvas contre  les  Asuras,  et  aussi,  suivant  un  symbolisme  tout  à  fait  semblable  à  celui  auquel  nous  avons  affaire  ici,  le combat  du  Garuda  contre  le  Nāga,  dans  lequel  nous  retrouvons  du  reste  le  serpent  ou  le  dragon  dont  il  a  été question  tout  à  l’heure  ;  le  Garuda  est  l’aigle,  et,  ailleurs,  il  est  remplacé  par  d’autres  oiseaux  tels  que  l’ibis,  la cigogne,  le  héron,  tous  ennemis,  et  destructeurs  des  reptiles.[6]  Enfin,  dans  le  troisième  verset,  on  voit  les  anges récitant  le  dhikr,  ce  qui,  dans  l’interprétation  la  plus  habituelle,  est  considéré  comme  devant  s’entendre  de  la récitation  du  Qur’ān,  non  pas,  bien  entendu,  du  Qur’ān  exprimé  en  langage  humain,  mais  de  son  prototype éternel  inscrit  sur  la  «  table  gardée  »  (al-lawhu-l-mahfūz),  qui  s’étend  des  cieux  à  la  terre  comme  l’échelle  de Jacob,  donc  à  travers  tous  les  degrés  de  l’Existence  universelle.[7]  De  même,  dans  la  tradition  hindoue,  il  est  dit que  les  Dēvas,  dans  leur  lutte  contre  les  Asuras,  se  protégèrent  (achhan  dayan)  par  la  récitation  des  hymnes  du Vēda,  et  que  c’est  pour  cette  raison  que  les  hymnes  reçurent  le  nom  de  chhandas,  mot  qui  désigne  proprement le  «  rythme  ».  La  même  idée  est  d’ailleurs  contenue  dans  le  mot  dhikr,  qui,  dans  l’ésotérisme  islamique, s’applique  à  des  formules  rythmées  correspondant  exactement  aux  mantras  hindous,  formules  dont  la répétition  a  pour  but  de  produire  une  harmonisation  des  divers  éléments  de  l’être,  et  de  déterminer  des vibrations  susceptibles,  par  leur  répercussion  à  travers  la  série  des  états,  en  hiérarchie  indéfinie,  d’ouvrir une  communication  avec  les  états  supérieurs,  ce  qui  est  d’ailleurs,  d’une  façon  générale,  la  raison  d’être essentielle  et  primordiale  de  tous  les  rites.  
Nous  sommes  ainsi  ramené  directement,  comme  on  le  voit,  à  ce  que  nous  disions  au  début  sur  la  «  langue  des oiseaux  »  que  nous  pouvons  appeler  aussi  «  langue  angélique  »,  et  dont  l’image  dans  le  monde  humain  est  le langage  rythmé,  car  c’est  sur  la  «  science  du  rythme  »,  qui  comporte  d’ailleurs  de  multiples  applications,  que  se basent  en  définitive  tous  les  moyens  qui  peuvent  être  mis  en  œuvre  pour  entrer  en  communication  avec  les états  supérieurs.  C’est  pourquoi  une  tradition  islamique  dit  qu’Adam,  dans  le  Paradis  terrestre,  parlait  en vers,  c’est-à-dire  en  langage  rythmé  ;  il  s’agit  ici  de  cette  «  langue  syriaque  »  (lughah  sūryāniyah)  dont nous  avons  parlé  dans  notre  précédente  étude  sur  la  «  science  des  lettres  »,[8]  et  qui  doit  être  regardée comme  traduisant  directement  1’«  illumination  solaire  »  et  «  angélique  »  telle  qu’elle  se  manifeste  au centre  de  l’état  humain.  C’est  aussi  pourquoi  les  Livres  sacrés  sont  écrits  en  langage  rythmé,  ce  qui,  on  le voit,  en  fait  tout  autre  chose  que  les  simples  «  poèmes  »  au  sens  purement  profane  que  veut  y  voir  le  parti  pris antitraditionnel  des  «  critiques  »  modernes  ;  et  d’ailleurs  la  poésie,  originairement,  n’était  point  cette  vaine  « littérature  »  qu’elle  est  devenue  par  une  dégénérescence  qu’explique  la  marche  descendante  du  cycle  humain,  et elle  avait  un  véritable  caractère  sacré.[9]  On  peut  en  retrouver  les  traces  jusqu’à  l’antiquité  occidentale classique,  où  la  poésie  était  encore  appelée  «  langue  des  Dieux  »,  expression  équivalente  à  celles  que  nous avons  indiquées  puisque  les  «  Dieux  »,  c’est-à-dire  les  Dēvas,[10]  sont,  comme  les  anges,  la  représentation  des états  supérieurs.  En  latin,  les  vers  étaient  appelés  carmina,  désignation  qui  se  rapportait  à  leur  usage  dans l’accomplissement  des  rites,  car  le  mot  carmen  est  identique  au  sanscrit  Karma,  qui  doit  être  pris  ici  dans  son sens  spécial  d’«  action  rituelle  »[11]  ;  et  le  poète  lui-même,  interprète  de  la  «  langue  sacrée  »  à  travers laquelle  transparaît  Le  Verbe  divin,  était  vates,  mot  qui  le  caractérisait  comme  doué  d’une  inspiration  en quelque  sorte  prophétique.  Plus  tard,  par  une  autre  dégénérescence,  le  vates  ne  fut  plus  qu’un  vulgaire  «  devin »[12]  et  le  carmen  (d’où  le  mot  français  «  charme  »)  un  «  enchantement  »,  c’est-à-dire  une  opération  de  basse magie  ;  c’est  là  encore  un  exemple  du  fait  que  la  magie,  voire  même  la  sorcellerie,  est  ce  qui  subsiste  comme dernier  vestige  des  traditions  disparues.[13]   Ces  quelques  indications  suffiront,  pensons-nous,  à  montrer  combien  ont  tort  ceux  qui  se  moquent  des  récits  où il  est  question  de  la  «  langue  des  oiseaux  »  ;  il  est  vraiment  trop  facile  et  trop  simple  de  traiter  dédaigneusement de  « superstitions  »  tout  ce  qu’on  ne  comprend  pas  ;  mais  les  anciens,  eux,  savaient  fort  bien  ce  qu’ils  disaient quand  ils  employaient  le  langage  symbolique.  La  véritable  «  superstition  »,  au  sens  strictement  étymologique (quod  superstat),  c’est  ce  qui  se  survit  à  soi-même,  c’est-à-dire,  en  un  mot,  la  «  lettre  morte  »  ;  mais  cette conservation  même,  si  peu  digne  d’intérêt  qu’elle  puisse  sembler,  n’est  pourtant  pas  chose  si  méprisable,  car l’esprit,  qui  «  souffle  où  il  veut  »  et  quand  il  veut,  peut  toujours  venir  revivifier  les  symboles  et  les  rites,  et  leur restituer,  avec  leur  sens  perdu,  la  plénitude  de  leur  vertu  originelle.

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[1] [René Guénon, Symboles de la Science sacrée, coll. « Tradition », Éditions Gallimard, 1962, ch. VII.] [2] L’Homme et son devenir selon le Vēdanta, ch. III. [3] Dans le symbole médiéval du Peridexion (corruption de Paradision), on voit les oiseaux sur les branches de l’arbre et le dragon à son pied (voir Le Symbolisme de la Croix, ch. IX). – Dans une étude sur le symbolisme de l’« oiseau de paradis » (Le Rayonnement intellectuel, mai-juin 1930), M. L. Charbonneau-Lassay a reproduit une sculpture où cet oiseau est figuré avec seulement une tête et des ailes, forme sous laquelle sont souvent représentés les anges [cf. Le Bestiaire du Christ, ch. LVI, p. 425]. [4] Le terme çaff, « rang », est un de ceux, d’ailleurs nombreux, dans lesquels certains ont voulu trouver l’origine des termes çūfī et taçawwof ; bien que cette dérivation ne semble pas acceptable au point de vue purement linguistique, il n’en est pas moins vrai que, de même que plusieurs autres du même genre, elle représente une des idées contenues réellement dans ces termes, car les « hiérarchies spirituelles » s’identifient essentiellement aux degrés de l’initiation. [5] Cette opposition se traduit en tout être par celle des deux tendances ascendante et descendante, appelées sattwa et tamas par la doctrine hindoue. C’est aussi ce que le Mazdéisme symbolise par l’antagonisme de la lumière et des ténèbres, personnifiées respectivement en Ormuzd et Ahriman.

6] Voir, à ce sujet, les remarquables travaux de M. Charbonneau-Lassay sur les symboles animaux du Christ [cf. Le Bestiaire du Christ]. Il importe de remarquer que l’opposition symbolique de l’oiseau et du serpent ne s’applique que lorsque ce dernier est envisagé sous son aspect maléfique ; au contraire, sous son aspect bénéfique, il s’unit parfois à l’oiseau, comme dans la figure du Quetzalcohuatl des anciennes traditions américaines ; par ailleurs, on retrouve aussi au Mexique le combat de l’aigle contre le serpent. On peut, pour le cas de l’association de l’oiseau et du serpent, rappeler le texte évangélique : « Soyez doux comme des colombes et prudents comme des serpents » (Saint Matthieu, X, 16). [7] Sur le symbolisme du Livre, auquel ceci se rapporte directement, voir Le Symbolisme de la Croix, ch. XIV. [8] [Voir Symboles de la Science sacrée, ch. VI.] [9] On peut dire d’ailleurs, d’une façon générale, que les arts et les sciences ne sont devenus profanes que par une telle dégénérescence, qui les a dépouillés de leur caractère traditionnel et, par suite, de toute signification d’ordre supérieur ; nous nous sommes expliqué sur ce sujet dans L’Ésotérisme de Dante, ch. II, et La Crise du monde moderne, ch. IV [voir également Le Règne de la quantité et les signes des temps, ch. VIII]. [10] Le sanscrit Dēva et le latin Deus ne sont qu’un seul et même mot. [11] Le mot « poésie » dérive aussi du verbe grec poiein, qui a la même signification que la racine sanscrite Kri, d’où vient Karma, et qui se retrouve dans le verbe latin creare entendu dans son acception primitive ; à l’origine, il s’agissait de tout autre chose que de la simple production d’une œuvre artistique ou littéraire, au sens profane qu’Aristote semble avoir uniquement en vue en parlant de ce qu’il a appelé « sciences poétiques ». [12] Le mot « devin » lui-même n’est pas moins dévié de son sens, car étymologiquement, il n’est pas autre chose que divinus, signifiant ici « interprète des dieux ». Les « auspices » (de aves spicere, « observer les oiseaux »), présages tirés du vol et du chant des oiseaux, sont plus spécialement à rapprocher de la « langue des oiseaux »‚ entendue alors au sens le plus matériel, mais pourtant identifiée encore à la « langue des dieux » puisque ceux-ci étaient regardés comme manifestant leur volonté par ces présages et les oiseaux jouaient ainsi un rôle de « messagers » analogue à celui qui est généralement attribué aux anges (d’où leur nom même, puisque c’est là précisément le sens propre du mot grec angelos), bien que pris sous un aspect très inférieur. [13] [Sur cette question des origines de la magie et de la sorcellerie, voir Symboles de la Science sacrée, ch. XIX : Sheth, l’alinéa final.].
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MessageSujet: Re: Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga   Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga - Page 7 EmptyDim 5 Mar 2017 - 17:01

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L'amour_est_un_oiseau_rebelle

Haha ;)
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