Un croissant n'est pas tordu mais courbé et cette seule différence renforce ce que je dis.

Et si le seul moyen d'être "tordu" était d'être croyant ou croissant, tu serais sans doute parmi les plus croyants/croissants de ce forum, à n'en pas douter

.:: CàmisOle ::. a écrit:

Un croissant n'est pas tordu mais courbé et cette seule différence renforce ce que je dis.

Et si le seul moyen d'être "tordu" était d'être croyant ou croissant, tu serais sans doute parmi les plus croyants/croissants de ce forum, à n'en pas douter

Pardon d'intervenir. Mais :

"Aboiement du temps, les chiens du jour déchirent ma chair oculaire,
Repu d'air, le zeppelin du poumon meut de nouveau l'ossuaire,
Le suaire absorbant la sueur, le son devient insulaire,
Lié au Créateur tel le foie et la seringue d'insuline
Tout est d'une telle fragilité:
Pense à l'air dans tes artères et redeviens humilité"

Croyant ou athée, on est des atomes parmi des atomes
Une anatomie parmi des milliards
Le résultat amène à rester simple, l'humilité n'a jamais rendu ignare

« Écoute la flûte de roseau, écoute sa plainte
Des séparations il dit la complainte :
Depuis que de la roselière, on m'a coupée
En écoutant mes cris, hommes et femmes ont pleuré... »

D'ailleurs Shot, à la Fnac ils vendent une version du Mathnawi de Rûmi en 2 tomes, 32€ l'unité je crois. (il me semble que tu en avais parlé il y a quelques temps mais qu'il n'en existait que des éditions difficilement trouvables et assez chères) ; après je sais pas ce que vaut l'édition en terme de traduction surtout mais ça vaut le coup de se renseigner ( dans son bouquin Éric Geoffroy parle d'un livre de Eva de Vitray Meyerovitch intitulé Introduction à la traduction du Marhnawi donc ça peut être une piste pour juger de la qualité de la traduction car cette femme est une référence sûre)

Shotgun a écrit:

"Aboiement du temps, les chiens du jour déchirent ma chair oculaire,
Repu d'air, le zeppelin du poumon meut de nouveau l'ossuaire,
Le suaire absorbant la sueur, le son devient insulaire,
Lié au Créateur tel le foie et la seringue d'insuline
Tout est d'une telle fragilité:
Pense à l'air dans tes artères et redeviens humilité"

Il est vraiment a classer dans une catégorie à part ce mec. Je suis pas dingue du son mais niveau texte, fiouuu... " Qui sème le vent ne récoltera que l'opinion de girouettes " c'est un fou haha.

.:: CàmisOle ::. a écrit:

« Écoute la flûte de roseau, écoute sa plainte
Des séparations il dit la complainte :
Depuis que de la roselière, on m'a coupée
En écoutant mes cris, hommes et femmes ont pleuré... »

D'ailleurs Shot, à la Fnac ils vendent une version du Mathnawi de Rûmi en 2 tomes, 32€ l'unité je crois. (il me semble que tu en avais parlé il y a quelques temps mais qu'il n'en existait que des éditions difficilement trouvables et assez chères) ; après je sais pas ce que vaut l'édition en terme de traduction surtout mais ça vaut le coup de se renseigner ( dans son bouquin Éric Geoffroy parle d'un livre de Eva de Vitray Meyerovitch intitulé Introduction à la traduction du Marhnawi donc ça peut être une piste pour juger de la qualité de la traduction car cette femme est une référence sûre)

Ah merci des infos, je vais voir ça dès que possible même si ça m'enchante pas d'acheter à Fnac !

.:: CàmisOle ::. a écrit:

Shotgun a écrit:

"Aboiement du temps, les chiens du jour déchirent ma chair oculaire,
Repu d'air, le zeppelin du poumon meut de nouveau l'ossuaire,
Le suaire absorbant la sueur, le son devient insulaire,
Lié au Créateur tel le foie et la seringue d'insuline
Tout est d'une telle fragilité:
Pense à l'air dans tes artères et redeviens humilité"

Il est vraiment a classer dans une catégorie à part ce mec. Je suis pas dingue du son mais niveau texte, fiouuu...  " Qui sème le vent ne récoltera que l'opinion de girouettes " c'est un fou haha.

Yes il est très fort, je suis pas spécialement fan du son moi non plus mais le texte impressionne. Dans le même album, je préfère largement ces sons là qui m'ont vraiment frappé




https://www.youtube.com/watch?v=3GuLV6DtVJ8




https://www.youtube.com/watch?v=xu-WI07FGTE

" La foule est aveugle mais s'y retrouve vu que tout le monde braille " ," Le poumon ne fait pas pas l'homme et l'homme se fout du souffle intérieur " la phase sur le carrousel est lourde aussi haha.

" Les seules urnes auxquelles je crois contiennent les cendres de proches " , " Je perds le fil comme une couturière souffrant d'Alzheimer " haha après y en a plein de lourdes avec un sens plus profonds mais j'avoue j'ai préféré ces deux sons à l'autre même si textuellement, ils se valent, si on peut dire les choses ainsi ; en tout cas musicalement ces deux-là me parle plus (surtout le premier).

Sinon pour (la) Fnac je comprends, c'est la même pour moi car c'est toujours mieux de faire vivre les librairies mais on n'y trouve pas toujours ce qu'on cherche (peut-être a-t-on tort de chercher ?) ; en tout cas parfois il faut apprendre à mettre un mouchoir sur certains principes qui sont toujours moins légitimes que l'envie ou plutôt la nécessité d'apprendre/de connaitre/de savoir et qui sont comme des barrières inutiles qu'on se met à soi-même, comme si il n'y en avait pas déjà assez comme ça qui s'imposent à nous ; certaines barrières sont faites pour être franchies, yo !

"Il est impossible qu’une intelligence finie puisse s’assimiler aucune vérité précise. Le vrai n’est pas, en effet, une chose qui soit susceptible de plus et de moins; il consiste essentiellement en quelque chose d’indivisible; et ce quelque chose ne saurait être saisi par un être, si cet être n’est la vérité même. De même, l’essence du cercle est quelque chose d’indivisible, et ce qui n’est pas cercle ne peut s’assimiler ce quelque chose; le polygone régulier que l’on inscrit dans un cercle n’est pas semblable au cercle; il lui ressemble d’autant plus que l’on multiplie davantage le nombre de ses côtés; mais on a beau multiplier indéfiniment ce nombre, jamais le polygone ne devient égal au cercle; aucune figure ne peut être égale à ce cercle, si ce n’est ce cercle lui-même.

Ainsi en est-il, à l’égard de la vérité, de notre intelligence qui n’est pas la vérité même; jamais elle ne saisira la vérité d’une manière si précise qu’elle ne la puisse saisir d’une manière plus précise encore, et cela indéfiniment"

« [...] Ce n'est donc pas du côté substantiel qu'il faut chercher l'explication des choses, mais bien au contraire du côté essentiel, ce qu'on pourrait traduire en termes de symbolisme spatial en disant que toute explication doit procéder de haut en bas et non pas de bas en haut ; et cette remarque est particulièrement importante pour nous car elle donne immédiatement la raison pour laquelle la science moderne est dépourvue de toute valeur explicative. »

Shotgun a écrit:

Spoiler:

Haha ;)

Haha, une même critique venue de deux types complètement opposés ça se refuse pas !

« [...] comme le Non-Être, ou le non-manifesté, comprend ou enveloppe l’Être, ou le principe de la manifestation, le silence comporte en lui-même le principe de la parole ; en d’autres termes, de même que l’Unité (l’Être) n’est que le Zéro métaphysique (le Non-Être) affirmé, la parole n’est que le silence exprimé ; mais, inversement, le Zéro métaphysique, tout en étant l’Unité non-affirmée, est aussi quelque chose de plus (et même infiniment plus), et de même le silence, qui en est un aspect au sens que nous venons de préciser, n’est pas simplement la parole non-exprimée, car il faut y laisser subsister en outre ce qui est inexprimable, c’est-à-dire non susceptible de manifestation (car qui dit expression dit manifestation, et même manifestation formelle), donc de détermination en mode distinctif. Le rapport ainsi établi entre le silence (non-manifesté) et la parole (manifestée) montre comment il est possible de concevoir des possibilités de non-manifestation qui correspondent, par transposition analogique, à certaines possibilités de manifestation , sans prétendre d’ailleurs en aucune façon, ici encore, introduire dans le Non-Être une distinction effective qui ne saurait s’y trouver, puisque l’existence en mode distinctif (qui est l’existence au sens propre du mot) est essentiellement inhérente aux conditions de la manifestation (mode distinctif n’étant d’ailleurs pas ici, dans tous les cas, forcément synonyme de mode individuel, ce dernier impliquant spécialement la distinction formelle). »

Tiens Cami un texte de Mohamed Iqbal sur Nietzsche qui est vraiment étonnant (Shot aussi ça devrait t'intéresser surtout qu'il me semble que tu apprécies Nietzsche).
http://www.moncelon.fr/iqbal5.htm

Merci ! Je lis ça dans la semaine car j'ai plein d'articles que j'ai mis de côté à lire et j'aimerais bien avancé un peu dans Le règne d'ici ce soir car pas sûr que j'aurai le temps de m'y remettre avant le week-end prochain et que chaque chapitre est vraiment une claque.

Au passage je partage ce site sur lequel je suis tombé récemment et qui est vraiment pas mal ; ça va de Plotin à Guénon, en passant par Saint Thomas d'Acquin, Jacob Boehme, Ibn Khaldoun etc :

http://sophia.free-h.net

Par contre, certaines traductions laissent à désirer, notamment certains textes de Coomaraswany qui me semblent très mal traduits mais globalement, il y a pas mal de choses intéressantes.

SansTitre a écrit:

Tiens Cami un texte de Mohamed Iqbal sur Nietzsche qui est vraiment étonnant (Shot aussi ça devrait t'intéresser surtout qu'il me semble que tu apprécies Nietzsche).
http://www.moncelon.fr/iqbal5.htm

Très intéressant oui, je sais pas si ça plairait au Nietzschéen mais bon J'apprécie Nietzsche oui, même si je suis d'accord avec très peu de choses chez lui je trouve qu'il a un profond génie philosophique et un des regards les plus pénétrants qu'il m'ait été donné de rencontrer

Shotgun a écrit:

Haha, une même critique venue de deux types complètement opposés ça se refuse pas !

La même idée, mieux développée ici, avec une petite référence à Leibniz, ça se refuse pas :

« Leibnitz a fort bien montré, contre Descartes et ses disciples, l’insuffisance d’une physique mécaniste qui, par sa nature même, ne peut rendre compte que de l’apparence extérieure des choses et est incapable d’expliquer quoi que ce soit de leur véritable essence ; ainsi, pourrait-on dire, le mécanisme n’a qu’une valeur uniquement « représentative » et nullement explicative ; et au fond, n’est-ce pas là exactement le cas de toute la science moderne ? Il en est ainsi même dans un exemple aussi simple que celui du mouvement, qui est pourtant ce que l’on regarde d’ordinaire comme étant, par excellence, susceptible d’être expliqué mécaniquement ; une telle explication ne vaut, dit Leibnitz, qu’autant qu’on n’envisage dans le mouvement rien de plus qu’un changement de situation et, à cet égard, lorsque la situation respective de deux corps change, il est indifférent de dire que le premier se meut par rapport au second ou le second par rapport au premier, car il y a en cela une parfaite réciprocité ; mais il en va tout autrement dès que l’on prend en considération la raison du mouvement et, cette raison se trouvant dans l’un des deux corps, c’est celui-là seul qui sera dit se mouvoir, tandis que l’autre ne joue dans le changement intervenu qu’un rôle purement passif ; mais c’est là quelque chose qui échappe entièrement aux considérations d’ordre mécanique et quantitatif. Le mécanisme se borne donc en somme à donner une simple description du mouvement, tel qu’il est dans ses apparences extérieures, et il est impuissant à en saisir la raison, donc à exprimer cet aspect essentiel ou qualitatif du mouvement qui seul peut en donner l’explication réelle ; et à plus forte raison en sera-t-il de même pour toute autre chose d’un caractère plus complexe et dans laquelle la qualité prédominera davantage sur la quantité ; une science ainsi constituée ne pourra donc véritablement avoir aucune valeur de connaissance effective, même en ce qui concerne le domaine relatif et limité dans lequel elle est enfermée. »

.:: CàmisOle ::. a écrit:

Merci ! Je lis ça dans la semaine car j'ai plein d'articles que j'ai mis de côté à lire et j'aimerais bien avancé un peu dans Le règne d'ici ce soir car pas sûr que j'aurai le temps de m'y remettre avant le week-end prochain et que chaque chapitre est vraiment une claque.

Au passage je partage ce site sur lequel je suis tombé récemment et qui est vraiment pas mal ; ça va de Plotin à Guénon, en passant par Saint Thomas d'Acquin, Jacob Boehme, Ibn Khaldoun etc :

http://sophia.free-h.net

Par contre, certaines traductions laissent à désirer, notamment certains textes de Coomaraswany qui me semblent très mal traduits mais globalement, il y a pas mal de choses intéressantes.

On dirait que c'est surtout la personne qui tient le site qui a fait des fautes.

"Mais il est clair que ces prétentions ne sont que des préventions [...] Des artistes différents sont inspirés par des objets différents ; ce qui attire ou stimule l’un, déprime ou repousse l’autre, et le choix varie de racé à race et d’époque à époque. De même aussi pour l’appréciation, caries hommes n’admirent généralement que les œuvres auxquelles ils ont été prédisposés par leur éducation ou leur tempérament. "

Par exemple là en gras tu comprends bien que c'est juste des fautes de frappe, préventions au lieu de prétentions, racé au lieu de race, caries au lieu de car les.
Sinon je lirai ce texte demain, la question m'intéresse énormément mais là je suis crevé.