" Et comme le degré de gloire auquel on peut parvenir se mesure sur la grandeur de nos expiations, les saints n'ont d'autre désir que de souffrir beaucoup, que de s'anéantir comme la plus misérable des larves, dût celle-ci ne point connaître le repos charmé de la chrysalide. "

" Le coeur ressemble au firmament : comme lui, il fait partie du ciel, et, comme lui aussi il change nuit et jour : les nuages et le tonnerre, les ténèbres et la destruction le traversent ; mais, après avoir été sillonnés par la foudre, transpercés, déchirés, ces nuages se résolvent en pluie : le sang du coeur, changé en larmes, s'épanche par les yeux. "

« Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste "

Une volonté de changement ne triomphe jamais en convainquant ses opposant, mais plutôt parce que ces derniers finissent par mourir
Shaolin

Le nombre de croyants dans le monde est souvent posé en argument en faveur de l'existence de dieu. En effet, disent-ils, comment tant gens pouraient-ils s'illusionner? Mais c'est bien justement cette illusion ou cette espérance autant partagée qui rend la probabilité de l'existence de dieu si faible: toutes les espérances finissent brisées par un destin impitoyable, de sorte que, seul ce qui désespère mériterait notre confiance et notre foi.
Shaolin

Dieu a placé des signes visibles même pour le plus idiot des Hommes de cette époque, dont l'intelligence est déjà fort éloignée de ce qu'elle fût aux origines; de sorte que, ceux qui ne sauront voir ces signes, ne pourront être justement qualifiés d'Hommes de bonne volonté.

Camisole et même Brice !

Un homme est tombé d'un pont en bois car il n'avait pas vu que l'une des planches au sol étaient pourrie. Après cela, dieu pourrait reprocher pour l'éternité à cet homme d'être mort "bêtement", que cela ne changerait rien pour cet homme et ne changerait rien à la réalité du monde Pourtant, ce n'est pas un secret qu'un bois humide peut être fragilisé avec le temps. Ce savoir est un signe pour tout ceux qui traversent des ponts en bois. Alors comment cet homme a t-il pu tomber alors qu'il savait la fragilité du bois exposé à l'humidité? Peut importe, la seule chose qui compte, c'est que la réalité nous montre qu'il ne suffit pas de voir pour être sauvé. Si dieu avait voulu, il aurait fait en sorte que les ponts n'existent pas, ou que le bois ne pourisse pas afin que cet homme n'eut jamais la possibilité de tomber ou de ne pas tomber d'un pont en bois. Il semble bien qu'il ait préféré rendre possible chez l'homme le fait de voir, de savoir, et de chuter pourtant. A moins qu'il n'ait rien rendu possible, et qu'il n'ait rien à voir avec tout ça.
Shaolin

Un homme aveugle s'aventurant sur un pont, en tâtonnant du bout de sa canne une planche située à quelques pas devant lui, senti par le son et les vibrations que lui renvoyât celle-ci, qu'elle était pourrie par l'humidité; ainsi donc il fit demi-tour. Il faut dire que le pauvre homme avait perdu la vue après une chute, quelques années plus tôt, sur un pont dont l'une des planches avait cédée sous ses pieds, elle aussi, déjà pourrie par l'humidité. Il y a donc une vue qui est supérieure à celle des sens et des maux qui permettent qu'un bien encore plus grand puisse arriver. Parfois il vaut mieux rebrousser chemin en attendant d'en trouver de plus sûrs.

Camisole (et je précise que l'homme dont je parle n'est pas le même que celui de ta petite fable, car le mien est toujours en vie haha)

Deux hommes firent un concours de cuisine. Tous deux devaient faire un gateau identique mais avec des moyens différents. Le premier avait un thermomètre pour mesurer précisément la température de la pâte, l'autre n'avait pas d'outils de ce genre, juste le toucher pour apprécier la température. C'est le premier qui remporta le concours, car ayant bénéficié d'un outil plus adéquate face à la problématique posée. A deux méthodes différentes, aucune comparaison possible.

Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que le deuxième homme est l'inventeur du thermomètre... Ainsi le créateur peut donner l'illusion d'avoir perdu alors qu'il a simplement donné l'opportunité de gagner à l'autre et que ceci a fait la joie des deux, selon leurs attentes respectives: l'inventeur, ayant pu s'assurer du bon fonctionnement de son invention et le gagnant du concours, d'en jouir.

Ce que l'histoire ne dit pas c'est la raison du créateur du thermomètre de participer au concours. Ainsi, le créateur PEUT donner l'illusion d'avoir perdu alors qu'il a simplement donné à l'autre l'opportunité de gagner un concours de gâteau, et par la même, de montrer l'utilité de son invention, tandis que lui récoltera les fruits de la vente de son thermomètre que toutes les femmes du monde vont s'arracher afin de faire les gâteaux les plus réussis qui soit.

Bénéfices des ventes qu'il reversât intégralement à des oeuvres de bienfaisances; son invention, le thermomètre, ne permettant ni de sonder les coeurs ou les reins, qui aurait bien pu soupçonner que de si nobles intentions puissent s'être cachées derrière une invention sans lien apparent avec la charité ?

Bon pour ma part, j'arrête ce petit jeu ici même si c'est très amusant ! Je me permets juste de poser ici, une citation que j'avais mise ailleurs, qui m'est parvenue avant de m'endormir il y a quelques jours et qui a pris un sens particulier pour moi aujourd'hui :

« Il est nécessaire de regarder l'horizon à mesure que l'on chemine; car, lorsque le paysage est dégagé, le Ciel, embrassant la Terre, est au niveau du regard de l'Homme et il n'a plus besoin de lever les yeux vers lui pour s'apercevoir de sa grandeur; à ce moment précis, il prend conscience que son corps est un pont éphémère entre la Terre qu'il foule et ce Ciel qu'il vise. »

et tout deux malgré leur divergence vécurent heureux et continuèrent chacun de croire en ce qu'il devait et pouvais croire, tandis que le narrateur avait lui aussi son propre narrateur qui lui aussi avait son propre narrateur

belle phrase avant de pioncé

Bénéfice des ventes qu'il reversât à une oeuvre de bienfaisances, tout en ayant bien conscience que sa démarche n'est qu'une goute d'eau dans cet océan de merde qu'est ce monde. Ce qui le rend le plus triste finalement, c'est de savoir qu'il ne pourra en sauver que 10 sur 100, il se demande alors quel sens y a t-il à faire ce constat que, d'un point de vue particulier, individuel, ceux qui bénéficieront de son oeuvre de bienfaisance s'en réjouiront sur le moment, mais que d'un point de vue global, pour 10 qui s'en sortiront grâce à lui, 100 mourront, car il ne peut pas aider tout le monde. Il trouve alors du réconfort en se disant que peut être, les 10 qu'il a aidé, une fois en bonne situation, aideront à leur tour, de sorte que de fil en aiguille, le nombre de bienfaiteurs augmente jusqu'à ce que la terre ne contienne plus que des bienfaiteurs.....mais d'un coup, sa tristesse revient, car son utopie est balayée par ce constat qu'en définitif, même si à la fin, la terre ne contient plus que des bienfaiteurs, pour en arriver là, il aura fallu qu'entre temps, un nombre considérable de gens souffrent et meurent, soit à cause de la guerre, de la nature, ou tout simplement parce que n'ayant pas bénéficié de cette aide. Il se demande alors quel sens il y a à aider des gens autant que peut se faire, alors qu'en parallèle, ailleurs, d'autres subissent, souffrent et meurent. Car en effet, il se dit que aider, s'est positif, et qui pourrait contredire cela? A moins d'être une personne mauvaise. Mais si aider est une chose bonne, pourquoi tout les nécessiteux ne peuvent pas être aidé? Pourquoi faut il qu'il y en ait qui meurent, selon où ils se trouvent et à quel moment de l'histoire du monde.....
Sa conclusion, c'est que quiconque aurait la volonté d'aider les gens, ne pourra qu'admettre que s'il gagne à la fin en faisant de ce monde un monde meilleur, ce ne sera qu'une victoire à la Pyrrhus*.
Au final donc, il se dit que si il aide, c'est parce que la réalité de ce monde est tragique, et que les mots, dieu et tout son cortège de belles paroles ne change rien à la réalité du monde au moment où les choses se produisent et que des milliers de gens meurent. Au final donc, avec ou sans dieu, ce qui se passe dans ce monde reste tragique.....à moins qu'au yeux de dieu, il est égal qu'un homme meurent de faim, ou que 100 000 meurent de faim, et c'est ce qu'il fini par se dire, dieu s'en fout. Et il a bien raison.



*Une victoire à la Pyrrhus est une victoire (généralement militaire) obtenue au prix de terribles pertes pour le vainqueur.

L'expression est une allusion au roi Pyrrhus Ier d'Épire, dont l'armée souffrit des pertes irremplaçables quand il défit les Romains pendant sa guerre en Italie à la bataille d'Héraclée (sur le territoire de la cité d'Héraclée de Lucanie) en 280 av. J.-C. et à celle d'Ausculum en 279 av. J.-C.

Il faut « voir la lumière dans les ténèbres ». ;) qui cherche trouve

Pax in tera hominibus bonae voluntatis. Leitmotiv ... Car on en revient à ma première réponse à ta première citation.

Courage à toi.

Ah oui donc selon toi 10 000 personnes qui meurent c'est une nécessité. En gros il faut ça pour qu'un petit nombre bénéficient de "ces lumières". Une sorte de capitalisme existentiel....il faut qu'un grand nombre de gens subissent pour qu'une minorité en beneficie.
Dieu est un capitaliste de la vie.

Tout ça c'est du bla bla...et si vous vous focalisiez sur le quoi et pas sur le pourquoi vous en arriveriez aux memes conclusions qui s'imposent....mais comme vous parlez de tout ça de votre petit nid douillet....vous pouvez vous permettre de prétendre d'un claquement de doigt que 10 millions de morts plus ou moins atroces c'est parce qu'il faut voir la lumière dans les ténèbres....c'est à mon avis surtout la seule raison qu'on trouvé ceux à qui ce monde fait peur afin d'en donner un sens. Et c'est surement pour ça que tous les q béni plaignent les malheureux tout en esperant secrètement ne pas subir le même sort😂😂😂

Cette phrase est le coeur, entre autre, de la pensée taoïste et je ne crois pas - je suis même absolument certain du contraire - que les chinois ont été des culs bénis qui blablatent du fond de leur nid douillet. Et par ailleurs, le sort qui nous est réservé d'ici peu, personne ne nous l'enviera. Et c'est plutôt drôle que ce soit toi qui, dans ce contexte précis, parle de blabla, alors qu'il aura suffit de quelques échanges de "citations" en bonne intelligence - du moins c'est ce que je pensais ou feignais de penser - pour te faire littéralement péter un plomb et faire remonter à la surface ce que tu es profondément : un mec mal dans sa peau qui ne supporte pas que des gens puissent, eux, être heureux dans leur foi (que celle-ci soit bien orientée ou non par ailleurs, ça ne change pas que leur bonheur, dans les faits, est réel) ; alors même que si on s'en tient à ce que tu crois être la vérité, la mort est la fin et il n'y a rien après. Donc si c'est effectivement le cas, qui aura été le plus à plaindre objectivement ? Des gens heureux dans l'illusion ou un type aigri qui aura consacré une bonne partie de sa vie à dénigrer ceux-ci sans même se préoccuper de savoir si lui-même n'aurait pas pu trouver un tel bonheur, même en dehors de toutes considérations religieuses ?

Arf, bref, je vais éviter de retomber dans mes travers même si c'est déjà fait en partie, et donc m'arrêter là. N'hésite pas à m'assassiner avec un bon gros pavé bien fataliste dont toi seul à le secret. Ça ne m'empêchera de voir la lumière dans les ténèbres, bien au contraire; ça renforcera mes croyances illusoires mouhahaha.

" Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue ! Et la victime et le bourreau ! "

Et ça c'est Baudelaire, pas Jésus ou Mohammed ou tout ce que tu conchies

Oui, va dire ça à ceux qui naissent à tel endroit, où sans qu'ils aient pu influer sur l'existence, subissent les effets de causes qui leur sont extérieures..

C'est facile de balancer des citations pour prétendre des principes, comme si toutes les choses de la vie dépendaient exclusivement de la volonté de celui qui subit, ce qui serait une affirmation absurde au regard du "quoi", autrement dit, au regard de la réalité qui s'impose aux hommes.
Et quand bien même tu affirmerais que certains hommes sont capables de se changer par eux mêmes, sans qu'aucune cause extérieure ne soit venue initier chez eux une volonté de changement, ce dont je doute, il n'en resterait pas moins que la réalité elle même resterait tragique puisque tous les hommes ne sauraient avoir cette volonté de changement simultanément, et cet asynchronisme sera encore et encore la cause de bien des catastrophes.

A partir du moment où tu considères comme tragique, par exemple, qu'un individu qui souffre et meurt de faim, ou qui souffrent d'une maladie mortelle à terme alors qu'un médicament existe, tu sais très bien que cet individu ne peut pas grand chose. Il faudrait qu'ils soient des milliers voir des millions à tenter quelque chose. Et quand bien même ils le feraient, beaucoup mourraient d'avoir voulu se battre pour que ça change.

"Nul sacrifice, nulle victoire" suffit de regarder l'histoire...

Si un jour tu as des enfants, on verra si les envoyer au front pour une cause qui te paraitrait juste ne serait pas malgré tout un déchirement, ou au moins un regret que le monde ne fut pas autrement que ce qu'il est, à savoir, un monde dans lequel un père doive envoyer son fils combattre.

Ta citation du haut elle contient une part de vérité si on met en perspective le sentiment d'injustice qui peut naitre chez les uns tandis que les autres se gavent....mais prétendre que d'emblée tous les gens portent une part de responsabilité dans ce qui leur arrive, c'est absurde, il ne faut pas chercher bien loin pour le démontrer, suffit de regarder le monde et de voir comment les choses se passent.

Dans toute tragédie persiste un bien...mais faut pousser son raisonnement un peu plus loin pour le comprendre et ne pas s'imaginer à la place du malade,du mort,du veuf,du blessé de guerre...
À 80 milliards sur terre je ne crois pas que ce serait vivable , du moins pas dans les conditions actuelles.
Le sentiment d'injustice que peut vivre untel à son encontre peut être d'une justice implacable à l'échelle de l'humanité.Mon avatar en est un parfait exemple pour qui pousse le raisonnement plus loin que son museau. Le débat peut aller très loin mais je vais stopper ici car ..."vous n'etes pas prêts" ahahah