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Tibbar

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Tibbar

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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyJeu 23 Juin 2016 - 15:37

Lourd
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https://www.youtube.com/watch?v=XDAbYVudWdE&list=PLpNbhQklR9
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyJeu 23 Juin 2016 - 20:15

Tibbar a écrit:

J'adore les gens qui ont des pouvoirs ésotériques de voyance comme ça par Facebook, je pense qu'on pourrait la caser avec Hacheur qui arrive à faire croire à tout le monde qu'il est au dessus de toutes les consciences, ça ferait un beau couple de manipulateurs de faibles et de naïfs Citations - Page 35 4260421938

miroir miroir
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Shotgun

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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyJeu 23 Juin 2016 - 21:34

"Je voudrais que vous considériez votre jugement et votre appétit (passion) comme deux convives bien-aimés, invités dans votre maison.
Vous éviteriez d'honorer l'un plus que l'autre; car celui qui est plus attentif à l'un perd l'amour et la confiance des deux.
Quand, dans les collines, vous êtes assis à l'ombre fraîche des peupliers blancs, partageant la paix et la sérénité des prairies et des champs lointains, laissez votre cœur dire en silence: << Dieu repose dans la raison. >>
Et quand vient l'orage, qu'un vent puissant secoue la forêt, et que le tonnerre et l’éclair proclament la majesté du ciel, laissez votre cœur dire avec déférence: << Dieu se meut dans la passion. >>
Et puisque vous êtes souffle dans la sphère de Dieu et feuille dans Sa forêt, vous devriez, vous aussi, reposer dans la raison et vous mouvoir dans la passion "
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Halogène

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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyJeu 23 Juin 2016 - 23:43

.:: CàmisOle ::. a écrit:
Mais ça abîme les yeux

Ya moyen d'finir aveugle
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 24 Juin 2016 - 1:46

Shotgun a écrit:
"Je voudrais que vous considériez votre jugement et votre appétit (passion) comme deux convives bien-aimés, invités dans votre maison.
Vous éviteriez d'honorer l'un plus que l'autre; car celui qui est plus attentif à l'un perd l'amour et la confiance des deux.
Quand, dans les collines, vous êtes assis à l'ombre fraîche des peupliers blancs, partageant la paix et la sérénité des prairies et des champs lointains, laissez votre cœur dire en silence: << Dieu repose dans la raison. >>
Et quand vient l'orage, qu'un vent puissant secoue la forêt, et que le tonnerre et l’éclair proclament la majesté du ciel, laissez votre cœur dire avec déférence: << Dieu se meut dans la passion. >>
Et puisque vous êtes souffle dans la sphère de Dieu et feuille dans Sa forêt, vous devriez, vous aussi, reposer dans la raison et vous mouvoir dans la passion "

C'est de qui ?
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 24 Juin 2016 - 10:11

Khalil Gibran dans Le Prophète, je te le conseille, il est court et chaque page est d'une richesse incroyable
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 24 Juin 2016 - 19:18

"Qu'il ne soit permis à personne de dire de toi avec vérité que tu n'es pas simple ou que tu n'es pas bon. Mais fais mentir quiconque aurait de toi une pareille opinion. ça dépend absolument de toi. Qui donc t'empêche en effet, d’être bon et simple ?" Marc-Aurèle.
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptySam 25 Juin 2016 - 8:51

" Il faut aimer les gens mais surtout, ne pas leur dire. "
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyLun 27 Juin 2016 - 13:09

« Quelle drôle d’existence que la mienne ! pensait-il ; et par quels singuliers détours m’a-t-elle fait passer ! Quand j’étais petit garçon ; je ne m’occupais que des dieux et des sacrifices. Jeune homme, je ne songeais qu’aux exercices spirituels, à la réflexion et aux méditations ; je cherchais Brahma et je vénérais l’Éternel dans Atman. Un peu plus tard, je me joignis aux moines pénitents, vivant dans la forêt, souffrant de la chaleur et du froid ; j’appris à jeûner et à tuer lentement mon corps. Ensuite ce fut la Connaissance qui se manifesta à moi d’une façon si miraculeuse par la doctrine du grand Bouddha, et la science de l’Unité du Monde que je m’assimilai au point de l’identifier avec moi-même. Mais j’ai dû aussi m’éloigner de cette science, comme je me suis éloigné de Bouddha. Je rencontrai Kamala qui m’enseigna les plaisirs de l’amour ; j’appris chez Kamaswami à faire du négoce, je gagnai de l’argent, je le gaspillai, j’appris à faire bonne chère et à flatter mes sens. J’employai des années à me gâter l’esprit, à désapprendre l’art de penser, à oublier l’Unité. Ne dirait-on pas que peu à peu et par un long détour, je me suis évertué à faire de l’homme que j’étais, du penseur, un enfant ? Et pourtant, ce détour doit avoir du bon, puisque l’oiseau qui chantait autrefois dans ma poitrine n’est pas mort. Mais quel chemin j’ai suivi !

Quand je pense qu’il m’a fallu passer par tant de sottises, par tant de vices, d’erreurs, de dégoûts, de désillusions et de misères pour en arriver à n’être plus qu’un enfant et à tout recommencer ! Mais c’était pour mon bien ; mon cœur me le dit, et la joie qui est dans mes yeux me le dit aussi. Il m’a fallu vivre dans le désespoir, m’avilir jusqu’à la plus lâche des pensées, celle du suicide, pour obtenir mon pardon, entendre de nouveau Om, goûter le vrai sommeil et le véritable réveil. Il m’a fallu passer par la folie pour arriver jusqu’à Atman. Il m’a fallu succomber au péché pour renaître à la vie. Où la route que je suis me conduira-t-elle ? N’est-elle pas absurde, cette route, ne me mène-t-elle pas en courbes, peut-être même en cercle ? Qu’elle soit comme elle voudra, je la suivrai.
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyDim 3 Juil 2016 - 12:03

" Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. "
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 8 Juil 2016 - 1:46

"Stimulé par le tressaillement  de l'amour ardent, le chercheur va voyager dans les déserts de la quête. Alors, dans les lieux de la proximité, les ravissements du désir ardent lui deviendront familiers, et le messager... (Vraiment Dieu abonde en grâces envers les humains. Coran, 10:60)
proclamera : (Et Il est avec vous où que vous soyez. Coran, 57:4)

Une fois qu'il aura découvert le secret de la compagnie divine, le chercheur perdra son existence personnelle, conformément au précepte : (Ne placez pas une autre divinité à côté de Dieu. Coran, 51:51)"

Quinze missives, de Al-Jilani.
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 8 Juil 2016 - 13:50

Je suis encore dans le désert et bien trop de mirage! Huhu jsui pasdrole je sais
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 8 Juil 2016 - 23:05

“La jeunesse est une courte erreur, et la vieillesse un long regret. ”
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 8 Juil 2016 - 23:22

Jolie
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyVen 8 Juil 2016 - 23:26

Continuez de jouer avec une balle qui s’amortit
On a du style, même nos peines sont assorties
Quelques bibelots, une Bible, une bibliographie
Mais t’as rien compris à la pensée de Krishnamurti
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptySam 9 Juil 2016 - 14:38

C'est une grande erreur de croire que les chômeurs ne pensent qu'à l'argent qui ne rentre pas. Au contraire, un esprit fruste, de tout temps habitué à travailler, a encore plus besoin de travail que d'argent. Avec un peu d'instruction, on peut s'accommoder de l'oisiveté forcée qui est l'une des pires misères liées à la pauvreté. Mais un être comme Paddy, à qui l'on ôte toute possibilité d'occuper son temps est aussi malheureux sans travail qu'un chien à l'attache. Voilà pourquoi il est si absurde d'affirmer que ceux qui ont « dégringolé les degrés de l'échelle sociale » sont plus à plaindre que les autres. Celui qui est vraiment à plaindre, c'est l'homme qui s'est trouvé tout en bas dès le départ, et qui doit affronter la pauvreté avec un esprit vide et désarmé.
Orwell
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptySam 9 Juil 2016 - 15:42



https://www.youtube.com/watch?v=DJeiTy1BI2g


Dernière édition par SansTitre le Sam 9 Juil 2016 - 20:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptySam 9 Juil 2016 - 17:53

Portable
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyDim 10 Juil 2016 - 12:42

Un dialogue avec soi-même


Je me rends compte qu’il ne peut y avoir amour quand il y a jalousie, qu’il ne peut y avoir amour quand il y a attachement. Mais peut-on être libre de jalousie et d’attachement ?

Je m’aperçois que je n’aime pas. C’est là un fait. Pourquoi me moquer de moi-même ; pourquoi prétendre à ma femme que je l’aime. Je ne sais pas ce qu’est l’amour.

En revanche je sais fort bien que je suis jaloux, et je sais que je lui suis terriblement attaché et que, dans l’attachement, il y a de la crainte, il y a de la jalousie, de l’angoisse ; il y a un sentiment de dépendance. Je n’aime pas être dépendant, mais je le suis parce que je me sens solitaire. On me bouscule au bureau, à l’usine et, quand je reviens chez moi, je veux trouver du réconfort, une présence, je veux échapper à moi-même. Alors je me de­mande : comment puis-je être libre de cet attachement ? Je parle d’attachement à titre d’illustration, comme je pourrais parler d’autre chose.

Au début, je cherche à fuir la question. Je ne sais pas où tout ça pourrait me mener avec ma femme. Si je me détache vraiment d’elle, nos relations risquent de changer. Elle pourrait me rester attachée, tandis que moi je ne le serais plus, ni à elle ni à une autre femme. Néanmoins, je vais m’enquérir. C’est dire que je ne vais pas fuir ce que j’imagine pouvoir être les conséquences d’une libération totale de tout attachement. Je ne sais pas ce qu’est l’amour, mais je vois très clairement, avec une certitude absolue, que l’attachement que je porte à ma femme va de pair avec la jalousie, avec l’esprit de possession, avec la crainte et l’anxiété, et je veux être libre de tout cela. Alors je commence mon enquête ; je cherche une méthode, et je me fais piéger par un système. Un quelconque gourou dit : « je vais vous mettre sur la voie du détachement, faites ceci et cela ; adonnez-vous à tel ou tel exercice ». J’accepte ce qu’il me dit sachant combien il importe d’être libre et parce qu’il me promet qu’en suivant la ligne de conduite qu’il me fixe j’aurai ma récompense. Je constate alors, qu’en agissant ainsi, je suis en quête d’une récompense. Je découvre ma sottise : voulant être libre, je m’attache à l’espoir d’une récompense.

Je ne veux pas me lier, or, me voici, prêt à m’attacher à l’idée que quelqu’un, quelque livre ou quelque méthode me récompensera en me libérant de l’attachement. Ainsi la récompense devient une chaîne. Alors je me dis : « regarde ce que tu as fait ; fais attention ; ne te laisse pas prendre à ce piège ». Qu’il ait pour objet une femme, une méthode ou une idée, ce n’en est pas moins de l’attachement. A ce stade, je suis très attentif, car j’ai appris quelque chose ; j’ai appris à ne pas renoncer à un attachement au profit d’autre chose, qui se révèle être encore un attachement.

Je me dis : « Que dois-je faire pour être libre de tout attachement ? » A quel mobile est-ce que j’obéis quand je veux être libre de tous liens. N’est-ce pas au désir de parvenir à un état où il n’y a ni attaches, ni crainte, et ainsi de suite ? Et tout à coup je me rends compte que tout mobile dicte une orientation et que celle-ci ne pourra que peser sur ma liberté. Pourquoi avoir un mobile ? Qu’est-ce qu’un mobile ? Un mobile est un espoir, ou un désir, de réaliser quelque chose. Je constate que je tiens à un mobile. Outre ma femme, mon idée, la méthode, voici que mon mobile est lui aussi devenu objet de mon attachement !

Ainsi, je fonctionne tout le temps dans la sphère de l’attachement - à l’épouse, à la méthode et au mobile qui me pousse à atteindre un objectif ultérieur. A tous trois, je suis attaché. Je m’aperçois que j’ai abordé une question de la plus haute complexité ; je ne m’étais pas rendu compte qu’être libéré de l’attachement impliquait tout cela. Maintenant je le vois tout aussi clairement que les autoroutes, les routes communales et les villages marqués sur une carte ; rien ne m’apparaît plus évident. Alors je me dis : « M’est-il possible d’être libre de ce grand attachement que j’éprouve à l’égard de ma femme, comme à l’égard de la récompense que je pense obtenir, et à l’égard de mon mobile ? » Je tiens à tout cela. Pourquoi ? Est-ce parce que je ne trouve pas assez en moi-même ? Est-ce parce que j’ai un épouvantable sentiment de solitude, auquel je cherche à échapper en m’accrochant à une femme, à une idée, à un mobile, comme s’il me fallait me cramponner à quelque chose ?

C’est bien cela ; je suis solitaire et j’échappe à ce sentiment d’isolement extrême en m’attachant à quelque chose.

Je voudrais donc comprendre le pourquoi de mon sentiment de solitude, car c’est lui qui est cause de mon attachement. Il m’a contraint à fuir, en me raccrochant à ceci ou à cela ; et tant qu’il persistera, cette succession de réactions en chaîne se reproduira. Qu’est-ce que se sentir délaissé ? Comment en arrive-t-on là ? Le sentiment de solitude est-il instinctuel, ou héréditaire ? Ou résulte-t-il de mon activité quotidienne ? Dans les deux premiers cas, il est inscrit dans ma destinée et je n’y suis pour rien. Comme je n’accepte pas cette explication, je la mets en doute, et demeure avec mon interrogation. J’observe, sans essayer de trouver une réponse intellectuelle. Je n’essaie pas de dire au sentiment de solitude ce qu’il devrait faire, ni ce qu’il est : je l’observe pour que lui-même me le dévoile.

Un état d’attention vigilante s’instaure pour que lui se révèle. Il ne se révélera pas si je fuis ; si j’ai peur ; si je lui résiste. Alors je l’observe. Je l’observe, de sorte qu’aucune pensée ne fait irruption. L’observation est beaucoup plus importante que l’immixtion de la pensée. Et comme toute mon énergie est centrée sur l’observation de ce sentiment de solitude, la pensée n’intervient pas du tout. L’esprit est confronté à un défi, et il doit y répondre. Ce défi le met en état de crise. En situation de crise on développe une immense énergie et celle-ci se maintient sans ingérence de la pensée. Il y a là un défi qui exige une réponse.

J’ai commencé par dialoguer avec moi-même. Je me suis demandé ce qu’était cette étrange chose qu’on appelle l’amour ; tout le monde en parle, l’évoque - songez à tous les poèmes romantiques, aux films, à la sexualité et à tous ses divers autres aspects. Je me dis : l’amour existe-t-il ? et constate qu’il n’existe pas dès lors qu’il y a de la jalousie, de la haine, ou de la crainte. Alors je laisse l’amour de côté pour me préoccuper de ce « qui est », de ma crainte, de mon attachement. Pourquoi me suis-je attaché ? Une des raisons - pas nécessairement l’unique - est que je me sens désespérément seul, mis à l’écart. Plus j’avance en âge, plus ce sentiment s’amplifie. Alors je l’observe. Je suis au défi de découvrir et comme il y a défi, toute l’énergie est là pour y répondre. Cela, c’est bien simple. En effet, s’il se produit une catastrophe, un accident, que sais-je, je me trouve confronté à un défi et l’énergie requise afflue pour y faire face. Je n’ai pas besoin de demander « comment est-ce que je peux trouver l’énergie voulue ? » Quand la maison brûle, je trouve la force de réagir, j’ai une énergie extraordinaire, je ne m’abandonne pas en disant : « Eh bien ! Il faut que je trouve cette énergie », et en attendant qu’elle vienne. Si je le faisais, le feu aurait tout le temps de réduire la maison en cendres.

**
*

Ainsi, cette énergie gigantesque est là pour répondre à la

question : pourquoi ce sentiment de solitude ? J’ai rejeté les idées, les suppositions et les théories selon lesquelles il serait héréditaire ou instinctuel. Tout cela n’a aucun sens pour moi. Se sentir seul, c’est ce « qui est ». Pourquoi vient-il, ce sentiment que chaque être humain - s’il est un tant soi peu conscient - connaît, superficiellement ou très profondément ? Pourquoi survient-il ? Serait-ce que l’esprit fait quelque chose qui le crée ? J’ai rejeté les théories qui lui trouvent une origine dans l’instinct ou dans l’hérédité et je me demande : l’esprit, le cerveau lui-même engendre-t-il ce sentiment de solitude, d’isolement total ? Le mouvement de la pensée fait-il cela ? La pensée dans son fonctionnement quotidien le crée-t-il ? Au bureau je m’isole, parce que j’ambitionne de devenir un grand directeur et qu’en conséquence, la pensée fonctionne tout le temps, s’isolant. Je vois que la pensée travaille tout le temps pour se rendre supérieure, le cerveau s’entraîne sur la voie de l’isolement.

J’en viens donc à me demander : pourquoi la pensée fait-elle cela ? Est-il dans sa nature de travailler pour elle-même ? Est-il dans sa nature de créer l’isolement ? L’éducation provoque l’isolement ; elle nous prépare à une certaine carrière, à une certaine spécialisation et, partant, à l’isolement. La pensée, étant fragmentaire, étant limitée et temporelle, crée cet isolement. Dans cette limitation elle a trouvé la sécurité, en disant : « j’ai ma profession ; je suis un enseignant ; donc je jouis d’une sécurité absolue ». Cela étant, ma préoccupation est la suivante : pourquoi la pensée fait-elle cela ? Est-elle amenée à le faire de par sa nature même ? Tout ce que la pensée fait ne peut qu’être limité.

Dès lors voici le problème qui se pose : la pensée peut-elle se rendre compte que tout ce qu’elle fait est limité, fragmenté et, en conséquence, source d’isolement, et que tout ce qu’elle fera le sera aussi ? C’est là un point très important : la pensée elle-même peut-elle se rendre compte de ses propres limitations ? Ou est-ce moi qui lui dis qu’elle est limitée ? Cela, j’en ai conscience, il est très important de le comprendre ; c’est cela l’essence même de la question. Si la pensée elle-même réalise qu’elle est limitée, alors il n’y a pas de résistance, pas de conflit ; elle constate « je suis comme cela ». Si, par contre, c’est moi qui lui dis qu’elle est limitée, alors je deviens distinct de la limitation ; et je lutte pour la surmonter, ce qui est source de conflit et de violence et non d’amour.

Donc, la pensée se rend-elle compte par elle-même qu’elle est limitée ? II me faut le découvrir. C’est un défi auquel je dois faire face. A cause de ce défi, j’ai une gigantesque énergie. Présentons la chose différemment. La conscience se rend-elle compte que son contenu est elle-même ? Ou serait-ce que j’ai entendu quelqu’un d’autre déclarer : « la conscience est son contenu ; c’est son contenu qui la constitue » à quoi j’aurais répondu « oui, c’est bien ça » ? Voyez-vous la différence entre les deux. La deuxième façon de voir, issue de la pensée, est imposée par le « moi ». Si j’impose quelque chose à la pensée, il y a conflit. C’est comme quand un gouvernement dictatorial impose sa loi par voie d’ukase, à la différence qu’ici, ce gouvernement, c’est ce que j’ai créé.

Ainsi, je me demande : est-ce que la pensée s’est rendu compte de ses propres limitations ? Ou est-ce qu’elle prétend être quelque chose d’extraordinaire, de noble, de divin ? - ce qui serait absurde, étant donné qu’elle est issue de la mémoire. Je vois qu’il faut que ce point soit établi avec une limpidité absolue ; qu’il faut qu’à l’évidence aucune influence extérieure n’ait imposé à la pensée la notion qu’elle est limitée. Alors parce que rien n’a été imposé, il n’y a pas de conflit ; la pensée saisit, tout simplement, qu’elle est limitée ; elle sait que tout ce qu’elle fait - qu’il s’agisse d’adorer dieu et ainsi de suite - est limité, mièvre, mesquin - même si elle a parsemé l’Europe de merveilleuses cathédrales destinées au culte de dieu.

Ainsi, dans ma conversation avec moi-même, j’ai découvert que le sentiment de solitude est créé par la pensée. La pensée s’est maintenant rendue compte par elle-même qu’elle est limitée et qu’elle ne peut donc pas résoudre le problème de la solitude. Puisqu’il en est ainsi, le sentiment de solitude existe-t-il ? La pensée a créé ce sentiment de solitude, de vide, parce qu’elle est limitée, fragmentaire, divisée ; or, quand elle prend conscience de cela, le sentiment de solitude n’est pas et, partant, il y a libération de l’attachement. Je n’ai rien fait ; j’ai observé mon attachement, ce qu’il suppose, la rapacité, la peur, l’impression de solitude et tout cela ; et, en le suivant à la trace, en l’observant, non pas en l’analysant, mais simplement en regardant, regardant et regardant, le fait que c’est la pensée qui a fait tout cela apparaît. La pensée, étant fragmentaire, a créé cet attachement. Lorsqu’elle s’en rend compte, l’attachement cesse. II n’y a pas d’effort du tout. Car sitôt qu’il y a effort - le conflit réapparaît.

Dans l’amour il n’y a aucun attachement ; s’il y a attachement, l’amour n’est pas. Or, le facteur principal a été supprimé par la négation de ce que l’amour n’est pas, par la négation de l’attachement. Dans ma vie quotidienne cela veut dire qu’il n’y a aucun souvenir de quoique ce soit que ma femme, ma compagne ou ma voisine ait fait pour me blesser, aucun attachement à une image que la pensée a créée d’elle - comment elle m’a malmené, comment elle m’a réconforté, comment je lui dois un plaisir sexuel, toutes les différentes choses au sujet desquelles le mouvement de la pensée a créé des images ; l’attachement à ces images a disparu.

Il y a encore d’autres facteurs. Dois-je les explorer tous, pas à pas, l’un après l’autre ? Ou est-ce que tout est terminé ? Dois-je investiguer - comme je l’ai fait pour l’attachement - vivre et explorer la crainte, le plaisir et le désir de réconfort ? Je vois que je n’ai pas besoin de reprendre, étape par étape, une enquête sur tous ces divers facteurs. Je le perçois d’un seul coup d’œil ; j’ai saisi.

Ainsi, par la négation de ce qui n’est pas amour, l’amour est. Je n’ai pas besoin de demander ce qu’est l’amour. Je n’ai pas besoin de lui courir après. Si je le poursuis, ce n’est pas l’amour, c’est une récompense. Alors, dans cette enquête, par la négation, j’ai mis fin, lentement, attentivement, sans déformation, sans illusion, à tout ce qui n’est pas - l’autre est.
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MessageSujet: Re: Citations   Citations - Page 35 EmptyJeu 21 Juil 2016 - 8:21

"Je suis entré où ne savais
et je suis resté ne sachant
toute science dépassant

Moi je n'ai pas su où j'entrais
mais lorsqu'en cet endroit me vis
sans savoir où je me trouvais
de grandes choses j'ai compris
point ne dirai ce qu'ai senti
car je suis resté ne sachant
toute science dépassant

De piété de quiétude
c'était là science parfaite
au profond d'une solitude
une voie entendue directe
c'était là chose si secrète
que suis resté balbutiant
toute science dépassant

J'étais en tel ravissement
si absorbé si transporté
qu'est demeuré mon sentiment
de tout sentir dépossédé
ainsi que mon esprit doué
d'un comprendre non comprenant
toute science dépassant

Qui en ce lieu parvient vraiment
de soi-même a perdu le sens
ce qu'il savait auparavant
tout cela lui semble ignorance
et tant augmente sa science
qu'il en demeure ne sachant
toute science dépassant

D'autant plus haut il est monté
et d'autant moins il a compris
quelle ténébreuse nuée
venait illuminer la nuit
celui qui savoir en a pris
il reste toujours ne sachant
toute science dépassant

Il est ce non savoir sachant
chargé d'un si puissant pouvoir
que les sages argumentant
n'en tireront jamais victoire
car il ne peut tout leur savoir
ne point comprendre en comprenant
toute science dépassant

Et une si haute excellence
est en ce suprême savoir
que ni faculté ni science
de le défier n’a pouvoir
qui de soi tirera victoire
avec un non savoir sachant
il ira toujours dépassant

Et si vous désirez l’ouïr
cette souveraine science
consiste en un très haut sentir
de la toute divine essence
c’est une œuvre de sa clémence
faire rester ne comprenant
toute science dépassant
"

Saint Jean de la Croix
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