La fille de Ryan de David Lean: si face à des films comme Lawrence d'Arabie ou Le Docteur Jivago, La fille de Ryan semble faire office de film mineur dans la filmo de David Lean, il reste néanmoins très estimé par ceux qui l'ont vu et pour cause, il semble incontestablement que c'est ici que le style de Lean brille le plus. Librement inspiré par Madame Bovary, Lean replace cette histoire dans le contexte de l'Irlande de 1916, à la veille de la révolution lorsque les Anglais étaient déjà très mal perçus. Un vent d'indépendance souffle déjà et c'est ce vent qui au coeur de toutes les passions exprimées à l'écran. C'est là la brillante idée du film qui fait de l'histoire de cette jeune femme un récit bien plus porteur et poignant que ce à quoi on s'attendait. On suit avec attention la vie de cette jeune femme un peu rêveuse et on en ressort le coeur déchiré. Ajouté à cela, un travail absolument incroyable au niveau de l'image, chaque image est un tableau et le travail de composition du cadre est vraiment fascinant. Les couleurs sont parfaites, les décors sont parfaits et vivants, c'est dingue d'atteindre une telle qualité d'image. Si le film et très long, et que l'histoire pourrait peut-être en rebuter certains, il est objectivement très difficile de trouver un défaut à La fille de Ryan compte tenu de ses ambitions. Un film qui n'a pas trouvé le succès mérité mais qui est de nos jours considéré, à très juste raison, comme un chef d'oeuvre. 9/10

Godzilla contre Gigan de Jun Fukuda: après un opus très original qui ouvrait la voie à beaucoup d'intéressantes possibilités, Fukuda reprend les rênes et repart dans énième délire SF recyclé. On se contrefout de l'intrigue vu qu'on la déjà vue plusieurs fois, et la promesse d'un combat intéressant entre Godzilla / Anguirus vs Ghidra / Gigan n'est pas tenue à 100% parce que beaucoup trop long pour être agréable, beaucoup trop bordélique et répétitif. Il y a une certaine paresse qui flotte sur ce film. 4/10

Les enfants loups, Ame et Yuki de Mamoru Hosoda: après l'originalité et la complexité de l'intrigue de Summer Wars, Hosoda revient à la sobriété et la simplicité qui avait fait la réussite et la beauté de La traversée du temps pour ici sublimer son style. Ce conte initiatique est extrêmement touchant et modeste, tant il est emprunt de poésie et de beauté. Les personnages sont des plus attachants et on rejoint vraiment la vie de cette mère courage accompagnée de ces deux enfants pas comme les autres. L'évolution de ces enfants, qui est au coeur de l'intrigue, est des plus intéressante. Alors que la plus sauvage étant jeune finit par finalement exprimer un désir de s'intégrer aux autres pour ne pas être seule et peu à peu s'adapter à un standard humain, le plus jeune et le plus timide va s'éloigner des préoccupations humaines pour vouer une véritable admiration à la nature. Ces évolutions radicalement opposés déchirent la mère qui est perdue entre un goût d'inachevé et le fantôme du père, à la fois bienveillant mais traumatisant pour elle qui craint une nouvelle perte. On peut y voir une ode aux mères dévouées mais ce serait trop simple, c'est également une réflexion sur la fin de l'enfance, la découverte du monde et de l'autre et des choix que cela implique. On retient également de magnifiques dessins de paysages, d'une beauté saisissante dans lesquels se fondent les personnages au design très sobre (comme toujours chez Hosoda). Le maître, qu'on a trop souvent tendance à comparer à Miyazaki, signe là sa meilleure oeuvre à ce jour. 8/10

Quatre de l'infanterie de Georg Wilhelm Pabst: une telle oeuvre en Allemagne seulement 12 ans après la Grande Guerre et 3 ans avant l'ascension au pouvoir d'Hitler, ça semble tenir du miracle. Une liberté de parole surprenante et des scènes de guerre saisissantes pour l'époque. Si le film conserve un style quasi documentaire qui peut parfois tourner à vide, il vaut le coup pour sa dernière séquence absolument bouleversante, qui s'achève sur ce panneau prophétique: "FIN!?" 7/10

Night Call au ciné, vraiment sympa, j'me suis pas ennuyé une seule seconde

Coups de feu sur Broadway (de Woody Allen) :
Bon comme d'hab avec Woody Allen, on a un film finement écrit et drôle, puis la direction d'acteur est absolument prodigieuse. Cependant là j'ai plus de réserve sur la mise en scène qui me semble beaucoup trop systématique (l'utilisations abusive du zoom notamment) et comme souvent chez Woody y'a très peu de renouvellement, on a toujours les même procéder de mise en scène, c'est lassant à force... La photographie est pas mal du tout, mais elle se montre très indigeste à force. Le film est totalement survolté, les personnages crie et sont hystérique, y'a une énergie de fou qui se dégage de tout ça, rajouter à ça l'avalanche de dialogue habituel de Woody Allen... Finalement c'est un peu trop pour moi, y'a un où moment j'ai envie de dire calmos.
Il reste une belle ambiance 20's, sous fond d'histoire mafieuse et des têtes que j'aime beaucoup, puis ça reste Woody Allen quoi... Donc j'était dans mon confort, tout ça c'est chez moi. Du coup même si je suis pas totalement convaincu j'en ressort avec une vraie sympathie.
7/10

Cotton Club (de Francis Ford Coppola) :
Bon le film est pas exempt de défaut, notamment le jeu d'acteur qui est très mauvais (seul Richard Gere s'en sort). Mais ça reste un film très bien mis en scène doté d'un superbe montage (les séquences de fondu enchaîné sont... ). Alors bien sûr on se demande où est passé la virtuosité du Francis des grandes heures... Parce que Cotton Club n'est absolument pas digne du Parrain qu'on se le dise, surtout que les 2 films ont pas mal de chose en commun notamment les époques qui sont assez proche, les gangsters... Mais tout de même, j'ai vraiment adoré le film, surtout pour l'ambiance à vrai dire. Comme pour le Woody Allen, la prohibition, les gangsters... moi ça me parle énormément. Sauf qu'en plus de ça s'ajoute le fameux Cotton Club et la formidable bande son de John Barry, tout est là. Puis dans l'ensemble c'est un film qui rappel beaucoup les classiques du genre (un genre qu'il a d'ailleurs totalement renouvelé avec Le Parrain), on sent que Coppola à voulu faire un petit retour au source et s'en inspire.
Finalement on reprochera au film d'être assez caricaturaux sur les bords, et surtout sa direction d'acteurs qui est vraiment catastrophique, mais du coup je me demande si c'est pas voulu (surtout que Coppola, voila quoi.. c'est pas un manche avec ses acteurs).
8/10

Ogami Itto a écrit:

C'est plutôt Fassbinder qui a dit ça apparemment.

j'ai lu cette citation de Godard dans une interview en 1996 dans un best of donc je sais pas

concernant PTU j'ai pas trouver que le gun-fight était du "pur génie" c'est globalement très long et pas incroyable je trouve enfaite ce qui m'a déçu c'est que le film fait monter la mayonnaise et éclate tout seul dans une pauvre scène final enfin bref ..

j'ai matter A la merveille le dernier Malick c'ets sans doute le plus malickien de tous mais aussi le plus caricatural , pas un mauvais film mais pas un excellent film non plus

Bah tu vois pour PTU j'en pense tout le contraire.

après j'ai peut être pas l'habitude du cinéma de To donc ça joue aussi

le festival télérama va commencer c'est un mag de merde mais ca permet de revoir des bons films de 2014 pour pas cher ( 3e50 ) faut que je vois Mommy et under the skin

ouais Télérama dit pas que de la merde je trouve même s'ils sont parfois nettement à côté de la plaque, c'est pas vraiment une référence en matière de cinéma mais de ce point de vue là en journal tv c'est les plus honorables, en même temps quand tu compares avec Télé 7 Jours c'est pas dur En plus, leur festival est plutôt pas mal ça permet de (revoir) certains bons films et ils ne plébiscitent pas que les gros succès, même si pas mal quand même ^^

Télérama c'est le magazine le plus auteuriste en france , selon eux Winter Sleep est un pur chef d’œuvre par exemple alors que c'est typiquement un film de concours ..

Jok'R j'ai vu que t'a mis 5/10 à Lincoln de Spielberg j'ai vu le film hier soir j'ai adorer ca fait longtemps que Spielberg n'avait pas pondu quelque chose d'aussi mesuré et mature c'est dommage que t'ai pas kiffé

haha gros fils de pute qui connait rien au cinéma .. je viens de revoir sa critique de spring breakers il raconte n'importe quoi c'est ouf comment ce film est sous estimer ( à voir seulement en vo )




il à aussi mis The Master dans ses pires films de 2013 .... il est fou

Non mais Spring Breakers c'est juste l'incompris, faut pas chercher.
Sinon je sais pas si t'a vu ça mais Durendal s'est bien fait cracher dessus sur France Culture

Ce qu'il dit est tellement vrai d'ailleurs par rapport à son "anticonformisme conformiste".

N.B a écrit:

Jok'R j'ai vu que t'a mis 5/10 à Lincoln de Spielberg j'ai vu le film hier soir j'ai adorer ca fait longtemps que Spielberg n'avait pas pondu quelque chose d'aussi mesuré et mature c'est dommage que t'ai pas kiffé

Ouais la formalité de Spielberg me saoule par certain moment, j'avais l'impression de voir un cours d'histoire donc autant te dire que je me suis fait chier

mais bon c'est toujours mieux que son atroce Cheval de Guerre

Sinon j'ai vu le dernier Hobbit, je vais pas trop parler dessus parce que je suis un gros fanboy donc mon avis est 100% biaisé mais j'ai beaucoup kiffé quoi ^^

Je vais voir Whiplash taleur j'espere que ce sera lourd :

Ogami Itto a écrit:

Non mais Spring Breakers c'est juste l'incompris, faut pas chercher.
Sinon je sais pas si t'a vu ça mais Durendal s'est bien fait cracher dessus sur France Culture

Ce qu'il dit est tellement vrai d'ailleurs par rapport à son "anticonformisme conformiste".

la meuf m'a endormi et j'ai franchement du mal avec les fans hardcore de Godard mais Durendal c'est un âne avérer

arpès je suis content que le mec se fasse clasher un peut

Godard c'est la vie !
Non je dit ça mais en réalité j'accroche assez difficilement à ses films post-60

N.B a écrit:

Je vais voir Whiplash taleur j'espere que ce sera lourd :

putain il me donne trop envie !!!!