L’orage tonne, mon cœur cogne, mon corps grogne.
La pluie fait rage, carnage, je frissonne et ça n’étonne personne.
Un éclair foudroyant. Que se passe-t-il là-haut pour que Dieu prenne des photos ?
C’est clair et fou en même temps, Dieu s’amuse avec ses potos.
Mais ils rient aux dépends de qui, pour que ces pleurs soient aussi violents ?
Une déesse en détresse nous inonde de son chagrin puissant.
A en faire grêler le ciel, un torrent de larmes qui se cristallisent.
Redescends si tu veux, tu as tort de rester si on te martyrise.
Lâche ta condition d’immortelle, viens parmi ceux qui ne le sont pas.
Pas à pas tu apprendras qu’un jour nous passerons tous à trépas.
C’est pour le mieux, crois-moi, un temps daté permet de se surpasser,
De profiter, de se projeter, puisqu’on est tous un jour sûr d’y passer.
La faiblesse humaine te rebute mais c’est c’qui fait notre charme.
Nos passions, nos humeurs, les erreurs sur lesquelles on bute ne font que grandir notre âme.
L’humain te semble pauvre mais il est riche de son espoir.
Costaud dans ses douleurs, il entrevoit le lend’main si c’était pas son soir.
Toute une palette d’émotions que tu as envie d’tester.
Là-haut des pâles imitations qu’en justice on pourrait p’t’être ester.
Où est la justice d’ailleurs si chez toi on te fait chialer ?
Chez nous les hommes sont égaux, du moins c’est comme ça sur le papier.
Ton égo malmené peut trouver la paix en ce bas monde.
J’te tends la main, attrape-là, il n’reste qu’une poignée de secondes.