En marge du conflit israélo-palestinien, une autre guerre secoue Jérusalem. Celle qui oppose les Juifs
ultra-orthodoxes et les laïcs. Depuis plusieurs années, les ultra-religieux - 20% de la population - tentent d'imposer leurs lois à toute la ville, et particulièrement le jour du Sabbat, au risque de menacer l'Etat d'Israël. Le fossé opposant laïques et religieux ne cesse de se creuser. La tension entre laïques et ultrareligieux s'est cristallisée à Beit Shemesh, une cité de 80.000 habitants, située à 30 km à l'Ouest de Jérusalem.
Les « Harédim » qui portent la barbe, le chapeau et le costume noir, prônent une séparation stricte entre hommes et femmes et rejettent avec force l’Etat d’Israël. Dans un pays où l'égalité des sexes fait partie des mythes fondateurs, des ultraorthodoxes veulent imposer leur loi. Au risque de compromettre le fragile équilibre de la société.
En plein cœur du quartier ultra-orthodoxe, l’école libérale Orot Banot est devenue un symbole de la « guerre de religions ». Le chemin de l’école est devenu un calvaire. Une fillette de huit ans a été prise à partie car sa tenue vestimentaire a été jugée impudique. D’autres jeunes filles sont régulièrement victimes de crachats, de jets d’œufs et de tomates.
L’offensive des ultrareligieux inquiète tous ceux qui redoutent une dérive antidémocratique...