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 Poèmes en direct de l'hosto

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nozrac
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MessageSujet: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyLun 10 Oct 2016 - 18:06

Ma conduite

P’t’être que si j’arrêtais de manger je finirais par mourir.
Je vais tomber dans les pommes, le coma et puis je cesserai de vivre.
Fumer me dégoûte, manger me dégoûte.
Qu’on m’endorme et me nourrisse au goutte-à-goutte.
Je sais pas conduire, je sais pas m’conduire.
Faut qu’j’me rachète une conduite, en attendant j’sais courir.
M’enfuir d’ici, prendre mes jambes à mon cou.
Vaut mieux ça que d’finir la corde au cou.
Mes paroles sont pas tirées au cordeau.
Pas de quoi grimper aux rideaux.
J’balance plus des émotions que je n’fais preuve de tech’.
Mais de toutes les façons, sans passion, mes yeux restent secs.

Soins sous contrainte

Ma mine est sèche, l’encre ne coule plus.
En revanche le sang revêche est dans mon système inclus.
Je n’cautionne pas le système des soins sous contrainte.
Si je sors d’ici un jour, je jure que je porte plaine.
Je ne supporte pas leurs discours empreints de lieux communs.
Pas d’empreinte indélébile dans mon cervelet malin.
Je suis mal, laide et débile et personne ne le comprend.
J’veux prendre mes cliques et mes claques, va lent’ment mais sûr’ment.
Je n’veux pas être soignée, j’n’en ressens pas l’besoin.
Je leur chie à la gueule, pas dans le seau que j’ferai mes besoins.
Je suis chiche de leur balancer mes excréments.
Ce s’ra d’la balle, à ce cahier j’en fais serment.

Le prix du sang

Mes saignements sont ma protection.
Souvenirs d’un hymen perforé à profusion.
J’espère que le flot sera incessant.
J’espère que le pardon succèdera à la sécession.
Ma mère a pensé sidaction en lieu et place de mes ressentis.
S’en fichait de mes émotions, tant refoulées dans mon esprit.
Immature
Il parait que j’étais une enfant mature.
Les rouages se sont grippés, j’me suis bloquée devant l’mur.
Une blow job m’a fait gerber , c’est peut-être ça la clé.
Dans ma tête, c’est sûr, j’ai toujours moins de 20 balais.

Doppelgänger

J’ai envie de hurler, de violer, de tuer.
Mon double maléfique ne cesse de me hanter.
Comme une double personnalité qui parfois refait surface.
Quand j’me r’garde dans la glace, parfois c’est une autre face.
J’deviens cinglée, je ne me reconnais même plus.
Manquent les voix dans ma tête pour compléter la panoplie.
Un visage émacié, les traits tirés, les yeux cernés.
J’ai le physique d’une maigrichonne très fatiguée.
Pas envie de manger, de me lever, de me laver.
Mais je donn’rai mon pyj pour un cubi de rosé.
Comme envie de stopper les piges et d’me mettre la tête à l’envers.
Besoin de sortir de l’hôpital ce cruel enfer.

Game over

Le monde croit que je joue, moi j’crois plutôt être un sim’s pour Dieu.
Je croirais tout ce qu’il faut, si ça peut m’éviter d’dire adieu.
J’veux pas aller en iso, ou plutôt si, en fait j’en sais rien.
J’suis comme devenue triso, j’veux être morte dans le camp des aryens.
La cohorte ne s’bouscule pas, moi j’me presse au portillon.
L’antichambre de la mort, avant le gaz pour une dernière respiration.

Spleen de la nuit

J’ai cassé mon crayon et ma langue est fourchue.
A défaut d’casser ma pipe. Mon spleen n’a pas fondu
Comme neige au soleil. Bien au contraire il s’amplifie.
Comme le son à travers un porte-voix. Pas besoin de wifi.
Je ne capte plus rien à mes états d’âme.
S’il vous plait faites-moi taire, moi la patiente infâme.
J’avais envie d’parler mais ils ne sont pas là.
Où sont-ils ? Occupés à quoi ?
J’ai raison de ne pas faire confiance.
Ils jouent avec mes nerfs et veulent faire exploser la panse.
J’en veux pas de leur nourriture et de leurs rituels.
Chaque journée est la même en pire que celle de la veille.
Du mal à fermer les yeux, trop de choses me tracassent.
C’est assez nébuleux, pourtant je la sens bien l’angoisse.
Les idées noires vont-elles me laisser tranquille un jour ?
Je rumine le soir, je n’sais pas dire au secours.

Ma voix

Pas la peine de faire le pitre, t’façons j’ai pas voix au chapitre.
On n’entend pas mon son, pour moi il n’y a rien de pire.
Faut qu’j’monte à la tribune, un micro sur mon pupitre.
Je n’en suis pas capable, de toutes façons j’préfère écrire.

Colère

J’suis en colère et j’arrive pas à pleurer.
Mes poings je serre, dans les murs j’ai envie d’cogner.
Je n’suis pas capable d’parler de ce qui m’est arrivé.
Je ne fabule pas mais on refusera d’m’écouter.
On m’a écarté les cuisses un jour où je ne voulais pas.
Sacré maléfice qui me pourrit cette vie dont je n’veux pas.

Vider mon sac

Attendre vendredi pour vider mon sac.
Vidanger mes humeurs, les livrer en vrac.
Me délivrer de ma fatigue et ma résistance.
Est-ce que j’y arriverai ? J’ai du mal à rentrer dans la danse.
Une contredense pour eux, j’ai besoin de justice.
Que le filet autour d’eux se noue et se tisse.
Qu’il se détache de moi, car c’est moi qui suis emprisonnée.
Seule avec mes pensées, mes souvenirs, mes regrets.

La lettre

Vais-je envoyer la lettre, la faire lire ou que sais-je ?
La détruire peut-être pour mettre fin à cet état de siège.
J’ai décrit dans mes textes comment je me sentais.
Toujours pas assagie, j’suis prisonnière et en mauvaise santé.
La toubib me provoque, selon elle je ne sais pas dire non.
Remue le couteau dans la plaie jusqu’à ce que j’dise leur nom.
Un sur deux c’est déjà pas si mal.
La justice, une légende qui vaut pareil que celle du Graal.
Je rêve d’immortalité tout en ayant envie d’en finir.
Mes paradoxes au paroxysme quand j’évoque ce qui me fait souffrir.

L’heure H

L’heure du repas, invariable, a encore sonné.
Quant à mon trépas, de façon variée il pourrait arriver.
Je refuse les aliments qui me sont proposés.
J’veux pas des calmants, alors les blouses blanches doivent me l’injecter.

Le zoo

La peau sur les os, j’espère qu’on ne me trouve plus séduisante.
Pas de grandes eaux, j’espère seulement me sentir vivante.
Avec mes grandes oreilles, j’entends tout ce qui se dit de moi.
Coincée dans ce zoo, je veux m’enfuir mais elles ne le permettent pas.

Vie à la manque

Je veux pas vivre cette vie à la manque.
Je n’quémande rien, je ne ressens pas le manque.
J’commande pas non plus ma libido.
J’ferai un bide si j’me mettais à l’aïkido.
Déjà essayé la boxe pour me calmer les nerfs.
Déjà cogné les murs qui se sont heurtés à mes os de verre.
J’ai pas accompagné mes mains avec des hurlements.
Mes cordes vocales sont cassées depuis longtemps.

Le pays des fées

J’ai pas demandé à naître, à n’être qu’un tas de chairs.
ça fait un moment que je n’ai pas fait bonne chère.
Je ne finirai jamais mon miserere.
Je n’sais pas aligner les do et les ré.
J’fais d’la merde et ce texte en est un exemple parfait.
J’en ai marre de me battre, emmenez-moi au pays des fées.
Là où les angoisses et la colère se défont.
Là où la joie se ressent à fond.

La plainte

L’attente est longue après l’envoi d’une lettre.
Je sais déjà où j’peux la mettre, il va m’envoyer paitre.
Longtemps après les faits, on ne peut plus rien prouver.
Déposer plainte m’apparait comme sans objet.
Le rejet me f’rait plus mal que les faits.
Ma trachée est trop engorgée, c’est du mauvais effet.

Fatiguée

L’atmosphère est irrespirable, je suffoque.
J’suis fatiguée de me battre et de dire à tout fuck.
Figée dans mes positions, giflée à chaque vomissement.
Je n’ai plus envie d’changer, que j’essaie ça fait trop longtemps.

L’envoi

Envoyer ou ne pas envoyer, telle est la question.
Je ne sais pas comment je dois prendre position.
J’en attends trop de choses, trop peur d’être déçue.
Mais je veux des réponses, le temps du déni est révolu.

Résolutions

Résolution de mes problèmes, j’peux pas compter sur les soignants.
De bonnes résolutions, j’en ai trop fait pendant trop longtemps.
La révolution serait de me bouger l’cul.
La rébellion, tout le monde serait sur le cul.

Genèse

Pour le moment ma vie est entre parenthèses
Un mémo n’suffirait pas, il faudrait au moins une thèse.
J’me suis confiée hier à l’infirmière Thérèse.
Je voudrais tant bénéficier d’une nouvelle genèse.
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nozrac
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyLun 10 Oct 2016 - 18:32

Mes chairs

Troubles du comportement alimentaire qu’elles disent.
Je me penche sur la cuvette, façon Tour de Pise.
Personne ne comprend à quel point ça peut faire du bien.
J’en ai marre de leur parler, je ne dirai plus rien.
Je ne supporte pas la nourriture dans mon corps.
Que le diable l’emporte et arrive à bon port.
Je suis décharnée et mes chairs sont meurtries.
On m’a déchirée, mes meurtriers vivent leur vie.

Dire

C’est trop dur de vivre comme ça, sans savoir dire non.
J’veux utiliser mon crayon pour m’faire des perforations.
Me faire mal ma profession de foi.
J’crois pas en la Justice, Thémis s’est trompée plusieurs fois.

Les serpents

La vipère et son venin me frappent durement.
J’suis pourtant dure à cuire mais je suis faible devant son appel mordant.
Un crotal qui s’éclate dans mon estomac.
Indécrottable calamité qui ne se voit pas.
Personne ne le sait si je ne vais pas le dire.
La bouffe expulsée si vite c’est peu dire.
ça chauffe pour mon matricule si la psychiatre le sait.
Elle m’engueule et m’encule avec ses reproches et son air glacé.
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nozrac
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMar 11 Oct 2016 - 18:29

Dangereuse

On me taxe sans arrêt et je n’sais pas dire non.
Je suis mieux toute seule enfermée au cabanon.
J’me suis plainte quand j’y étais, maintenant j’veux y retourner.
Ma dernière perm était loupée, j’pensais récupérer des cachets.
Les avaler ici par dizaines par centaines.
Mieux vaut ça que d’être bloquée en quarantaine.
Que va-t-il se passer quand je sortirais d’ici ?
L’envie de descendre le flacon de Théralène est toujours dans mon esprit.
Je suis dangereuse pour moi et les autres.
J’suis consciente du danger de n’pas avoir l’envie de rester parmi les vôtres.

Plaies

J’ai plus la foi, j’crois plus en rien.
Ni en la psychiatrie, ni en la justice de ces chiens.
Trop de pensées dans mon cerveau fatigué.
Trop de plaies pas pansées, dorénavant je fais le guet.
Pas la peine de m’approcher de trop près.
J’mordrais la main qui s’amène et toutes celles d’après.

La purge

Mes idées n’sont pas claires et pas en couleurs.
J’étale la peinture mais elle ne disparait pas, la douleur.
ça forme des gros paquets dans mon estomac.
Je dois me vider, me purger de leurs repas.

ça craint

J’ai plus d’inspi, je n’pose que des quatrains.
J’arrive pas à m’fouler autre chose que les os de la main.
Ma prose craint, ma voix craint.
Tout est craignos et sent le boudin.

Bonsoir tristesse

Plus d’angoisses, rien que de la tristesse.
Je voudrais tant que les émotions négatives cessent.
Maudits cachets, maudites piqures.
Je n’sais pas combien de temps durera la cure.
J’écris plus de rap, j’connais plus la recette.
Mes textes sont merdiques et moi je pars en sucette.
Plus d’alex, de déca ni d’octosyllabes.
Il me faut un dico, sinon à ce régime là y aura pas d’rab.

Descendre

J’me tirerais une balle si seulement j’avais une arme.
Je sais c’est égoïste de s’tirer, mes amis auraient des larmes.
Tu m’offres une bouteille, je m’f’rai pas prier pour la descendre.
J’en profiterai pour me descendre, le grand saut avant de finir en sang et en cendres.

Faire

Tout reste à faire pour me défaire du passé.
Faire valoir ma voix, faire valoir mes droits de jeune fille blessée.
Je ne sais plus comment faire, j’ai déjà fourni trop d’efforts.
Besoin de réconfort face à ces souvenirs trop forts.
Je dois croiser le fer avec, si je veux faire un jour avec.
J’ai mal à mes pensées, j’ai la tête comme une pastèque.

Douleur

Tout est lié, mes textes ne reflètent qu’une chose.
Un mal-être indélébile qui s’imprime dans mes proses.
Je dois les regrouper, les retravailler pour en tirer quelque chose.
Sublimer ma douleur car désormais j’en connais les causes.
Il me faut désormais en affronter les conséquences.
Poster ou ne pas poster ? Il faudrait p’t’être que je tente ma chance.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMar 11 Oct 2016 - 18:41

Les autres

Je ne sais pas expliquer ma tentative de suicide.
Dans la vie, j’suis une larve coincée dans sa chrysalide.
J’dois faire gaffe sans arrêt aux personnes qui me touchent.
Ce n’sont pas mes amis, qu’ils arrêtent avec leur bouche.
Plein de bisous mouillés, je crie au secours.
Ils ne comprennent rien du tout, ils me voient et ils accourent.
Je n’les aime pas, ils me font pitié et horreur.
M’en fous si j’passe pour une garce, j’ai assez de mes malheurs.

Sommeil de plomb

Il me faut des projets, j’en avais un, j’ai tout gâché.
J’avais fait des progrès, mais j’ai voulu jouer d’la gâchette.
L’anxiété m’a fait péter les plombs.
J’me sens encore comme ça, vivement le sommeil de plomb.

Peur

Peur de sortir d’ici, peur de ce dont j’suis capable.
En ce moment avec moi-même je ne suis pas très affable.
Pas agréable. Je me traite de tous les noms.
A cause de toutes ces fois où je n’ai pas su dire non.

Vomir

J’viens de vomir le tilleul et les traitements.
Je ne supporte plus rien dans mon corps, aucun aliment.
Manger me dégoûte, je fais un rejet.
Vomir est systématique, le matin et toute la journée.

Une enfant

Je me sens vide et triste.
J’suis comme une enfant qui n’a pas su grandir.
Les psys ont raison mais la vérité est dure à dire.
Ma douleur aussi grande que ma mine est sinistre.

Morosité

La morosité au menu aujourd’hui.
Je n’ai rien mangé, je n’ai rien vomi.
Ce poids dans l’estomac, je suis nouée.
Je voudrais avoir le déclic, être déverrouillée.

Expulsion

Je suis lockée, bloquée dans mes paroles et dans mes gestes.
Je n’pourrais avancer tant que me hantent mes propos funestes.
Alors j’expulse comme je peux ma colère et mon dégoût.
Je me déteste, du tunnel je ne verrais pas le bout.

Prescription

J’veux mourir avant la date de la prescription.
Me reste plus d’un an avant la date de péremption.
Je ne sais qu’avaler toutes leurs prescriptions.
Comment passer le temps avant la date d’expiration ?
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EdenTheKing
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMar 11 Oct 2016 - 22:36

Force à toi.

( j'ai tout lu, c'est du lourd )
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nozrac
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMer 12 Oct 2016 - 11:08

Merci Eden, j'essaie de m'en sortir et d'expulser les ondes négatives par l'écriture.
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nozrac
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMer 12 Oct 2016 - 11:53

Opposition

J’suis dans l’refus, je fais opposition.
Dans mon pyj aussi bleu que ma carte visa électron.
Pas un sou en poche, j’me passe des petits plaisirs.
Même si on m’fout à poil, on m’retirera pas l’envie d’écrire.

J’veux pas parler

Je gerbe tout de la soupe au tilleul.
J’veux pas parler, je préfère rester seule
Avec moi-même, il parait que j’ai pas appris.
Les silences sont difficiles, elle n’est pas causante ma psy.

Pas besoin

Parler, juste parler. Pourquoi je n’arrive pas à me livrer ?
J’aime pas les gens, j’préfère mettre mon nez dans mes livres.
Et me délivrer par la seule force de mon esprit.
Pas b’soin de psy, pas b’soin d’médocs, peu importe le prix.

Tourner la page

Je pense trop, mon cerveau ne veut pas se débrancher.
J’ai des choix à faire, personne ne peut m’encourager.
Quand arrivera le moment où je serai soulagée ?
Quand laisserai-je la page se tourner ?

Destruction massive

Une entreprise de destruction massive de moi.
Qu’est-ce que ça peut leur faire ? Elles touchent leur salaire à la fin du mois.
J’espère que le juge entendra ma raison.
Je ne veux pas ici passer les 4 saisons.
Je ne sais pas de quoi je souffre, de rien sûrement.
Ces quelques lignes en guise de testament.
Si je n’suis pas capable à Guise d’aller travailler.
Autant arrêter les frais.

Réparation

La lettre a été postée, je ne sais pas ce que cela me fait.
T’façons j’aurais pas de réponses, ne pas l’envoyer aurait fait le même effet.
Les méfaits qu’on m’a faits ne trouveront pas de punition.
Je suis défaite depuis longtemps, je n’obtiendrai jamais réparation.

Je bous

Taper du poing sur la table je ne sais pas faire.
Alors je cogne les murs de ma chambre à m’en faire souffrir les chairs.
J’ai les nerfs, j’me vénère, je suis trop en colère.
Je n’sais pas expulser autrement qu’penchée sur les water.
J’en ai assez des pulsations de mon cœur.
Qu’il s’arrête tout doucement et qu’j’m’endorme de bonne heure.
L’hôpital psychiatrique aggrave mes sombres humeurs.
Et je bouillonne sacré sévèrement à l’intérieur.

Violence

J’ai le poing enflé et le cœur gros.
J’ai préféré emplâtrer le mur que cet empaffé parano.
J’suis pas violente mais qu’on touche pas à mes proches.
S’il le faut, je sors mes mains de mes satanées poches.

Ma mère

Quand elle m’appelle elle me plombe le moral.
Incapable de voir que parfois j’pète les plombs et me sens mal.
Au téléphone je suis aphone, je me tais devant le flot des reproches.
T’façons elle comprendra jamais rien, on n’a jamais été proches.
Les mains dans les poches, elle ne m’accepte pas comme je suis.
Du coup je lui refuse l’accès à mes douleurs et à ma vie.

Ravisseurs

Sentir le vent, me retirer dans un couvent.
Ne plus voir les gens que j’peux pas sentir, pfff… rien que du vent.
J’la ferai jamais ma retraite spirituelle.
J’fais jamais rien dans ma vie personnelle.
Personne pour me motiver, j’végète à l’hosto.
Pas d’chapelle, pas d’hostie…, rien pour relever le niveau.
T’façons de quoi j’me plains, j’suis pas croyante.
Mon cœur est plein et j’ne déverse rien, j’suis juste chiante.
Qu’est-ce que j’attends pour prendre ma retraite et tirer ma révérence ?
Mon cœur est trop petit, aigri et rempli d’aigreurs rances.
Qu’on m’enlève contre une rançon juteuse !
Juste le temps de vivre comme une pouilleuse.
Je ne sais pas vivre comme il le faudrait.
Je l’ai dans l’os, bien profond jusqu’à la raie.
L’arrêt de ma vie, puisque personne ne paierait.
Si je le pouvais mes ravisseurs meurtriers je remercierais.
Mon cœur et mon corps meurtris au repos pour toujours.
J’aimerais sacrément ne plus voir la lumière du jour.

Pourrie

J’revendrais tout ce que j’ai pour une rasade de rhum.
J’dois être rasoir à réécrire sans arrêt les mêmes poèmes.
Un peu d’alcool pour me désagréger, n’être plus qu’un atome.
J’ai l’vague à l’âme, je sais qu’je ressasse tout le temps les mêmes thèmes.
Sexe, tise, vomi, médocs, écriture et hôpital.
Mais ma plume me fait exister, plus que les docs avec leurs grands discours.
Je chie tell’ment d’merdes, j’dois pas être loin de la fissure anale.
J’veux bien être le gibier animal de leur grande chasse à courre.
Plus aucun recours, secours, rien que mes râles sans arrêt.
Quand arrive l’heure de dormir, j’ai trop d’peurs qui reviennent dans mes draps.
Pourrie à l’intérieur, je n’suis pas dans mes pompes carrée.
Alors je pompe c’qu’j’peux et advienne que pourra !

Prendre une cuite

Je ne sais pas à qui parler, mon cahier et mon ordi sont mes meilleurs amis.
Mon âme part à vau l’eau et j’en ai marre de boire de l’eau de pluie.
Faire la tournée des bars, au lieu d’claquer des barres.
La tête me tournerait et p’t’être que j’me tap’rai des barres.
Parce que je n’écris jamais rien de très gai et joyeux.
Quand j’suis sous alcool je suis plus gaie même si mon esprit suinte le poisseux.
Mais c’est la limite à ne pas franchir si j’veux garder mes copines.
Elles ne me laisseront pas soulever des chopines.
Pourtant j’en ai besoin, mon ventre est vide à force de m’faire vomir.
J’ai mal au crâne et je ne sais plus quoi dire.
J’en ai marre de cet enfer, je ne sais plus quoi faire.
Autant arrêter les frais et stopper mon calvaire.
Une douche à l’eau calcaire, me changer les idées.
Au lieu d’en t’nir une couche, complèt’ment ravagée.

Le coût de la vie

Index et majeur pour expulser ce qui me détruit.
La douleur est indexée sur le coût de la vie.
La vie me coûte, je n’ai plus envie d’y goûter.
Alors je renvoie tout, tous les repas et même le goûter.
J’dois m’contenter d’c’que j’ai alors qu’je veux un bonheur extraordinaire.
J’suis pas extralucide et sais pas si plus tard il sera moins vicié mon air.
Vissée sur ma chaise, je regarde la vie couler.
J’n’ai pas pris l’bateau en marche, j’suis restée pataude sur le quai à me les geler.
J’ai pas d’couilles, je n’fais rien pour avancer et j’sers à rien.
J’appréhende tous les jours de quoi sera fait demain.

Le temps

Je perds mon temps, coincée dans les murs de l’HP.
Un retourneur de temps comme a Hermione je voudrais ach’ter.
Plus les minutes passent, plus j’me sens angoissée.
J’ai gâché ma vie mais minute, il n’est pas trop tard pour dire « assez ».

La lettre

Ça y est, la lettre est postée. Qu’est-ce que ça me fait ?
Pas le moindre effet jusque là, qu’en sera-t-il après ?
J’vais attendre une réponse qui ne viendra jamais.
Alors qu’elle pourrait me délivrer des affres du passé.

La bataille

Les gars, j’suis une renégate scélérate.
L’espérance de vie aussi courte qu’une tomate qui vite se gâte.
La vie n’m’a pas gâtée et j’n’veux pas de leurs agapes.
J’suis pas taillée pour la part du gâteau et si j’m’enfuis on m’rattrape.
On m’force à ingurgiter depuis que j’ai perdu une taille.
Mais quand j’régurgite j’ai l’impression d’être un lion qui a gagné la bataille.

Cercle vicieux

Je viens de tenter de rendre mais ça n’a pas marché.
Le p’tit déj n’est pas sorti, mais de la bile j’ai craché.
Je gâche tout plutôt que de me soigner.
Je ne gère pas mes émotions, elles affluent par poignées.
La colère, la tristesse me font disjoncter.
Je dois faire attention à ne pas trop me heurter.
Sinon je n’arriverais jamais à sortir d’ici.
Il y a trop de barreaux sur lesquels se heurtent les scies.
Même sans verrou, je suis incarcérée dans ma propre prison.
Vers où j’entraine mon corps ? Je ne sais pas expliquer les raisons.
Vomir est le seul soulagement que j’me procure sans les soignants.
C’est un cercle vicieux, plus je le fais plus j’ai envie de recommencer prestement.

Auto-agression

Je suis agressive envers moi-même.
Je n’m’aime pas, j’suis loin d’être la crème de la crème.
Même pas mal, j’me fais du mal pour me soulager.
A ma merci, j’fais jamais rien pour me récompenser.

Liberté

On ne me laisse pas faire ce que je veux de mon corps.
On m’ôte ma dernière liberté, même si c’que j’en fais est hardcore.
Je revendique le droit de faire de mon être ce que bon me semble.
Ils veulent que j’sois coopérative, que l’on me soigne ensemble.
Mais je n’veux pas, j’ai qu’un vœu, qu’on me laisse tranquille.
Je vomis mes repas et mes traitements, je veux m’enfuir sur l’île
D’Avalon, le royaume des morts du roi Arthur.
Ravalement de mes maux, ce s’ra fini l’écriture.

Poids critique

Vomir me fait disparaitre par à-coups.
Perdre du poids, n’avoir que la peau sur mes os mous.
Le coup fatal, me fracasser sans graisse pour amortir le choc.
Grand bien me fasse, j’attend le coup de grâce de taille et d’estoc.
Déstockage, je revends à la pelle mes kilos en trop.
Jusqu’à atteindre un poids critique, au petit trot.

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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyJeu 13 Oct 2016 - 17:32

Résistance

Usée. User mon cahier pour me scier.
Me taillader les veines, d’la veine si j’pouvais d’ici m’tailler.
Leurs prescriptions sont vaines, elles ne peuvent pas m’aider.
Déveine pour elles, un jour il faudra qu’elles finissent par céder

A vif

Coups de poing dans les murs de ma prison.
Au sens propre comme au figuré.
Je veux retrouver les murs de la maison.
Cette salope de psychiatre m’en aura empêché.
La peau et les nerfs à vifs à force de me torturer.
Le docteur n’aurait pas du ma permission annuler.
Mon souci d’honnêteté m’a valu d’être privée.
Qu’elles aillent s’faire enculer ces connasses diplômées.

Au secours

Le café ce matin avait encore un goût amer.
J’l’ai encore renvoyé, pourquoi j’fais ça putain d’sa mère ?!
J’ose espérer que les traitements ressortent.
Je ne veux pas qu’ils m’aident, j’veux sortir par la p’tite porte.
J’veux sortir de ce spleen qui m’porte depuis toujours.
Mais j’veux pas d’médicaments, sortez moi de là, au secours !

Enfermement

Isolement, traitement inhumain et dégradant
Déjà 4 jours, qu’on m’a enfermée là-d’dans.
J’ai demandé pour ma propre sécurité.
Mais maintenant j’suis coincée, encore combien de temps qui sait…

Voleurs

Je vais bien, pourquoi refusent-ils de le comprendre ?
Pourquoi suis-je contrainte d’autant de médicaments prendre ?
J’ai pas b’soin d’eux, j’aurai jamais confiance.
Surtout que je sais qu’ils lisent mes écrits et violent mes défenses.
C’est secret, je me sens dépouillée de mon intimité.
Quand je crée, ce n’est pas pour qu’ils volent mes pensées.

Les actes de ma mère

P’t’être pas la mer à boire mais j’en veux à ma mère.
Si j’refusais d’manger, elle dev’nait amère et autoritaire.
Un p’tit tour au cachot, la cave sans lumière.
Ma sœur cachait ses secrets, sinon menace d’être enfermée sous terre.

La cage

Je suis en cage, impossible de m’envoler.
J’avais la rage, l’infirmière n’est pas venue quand j’ai sonné.
J’étais en nage, les angoisses étaient revenues.
J’tourne pas la page, j’suis rancunière tu l’as bien vu.

La foi

Pauvres soignantes à qui j’ai écrit des lettres d’adieu.
Mes plaies saignantes, désolée si je n’m’en remets pas à Dieu.
Bénis soient les croyants, ils ont la foi pour les consoler.
Souffrance béante, dans mon cœur un trou s’est forgé.

Un geste

Je suis incapable d’expliquer mon geste impulsif.
C’est c’qui fait peur aux toubibs, elles le notent dans leurs certifs.
Juste une envie irrépressible d’écourter ma vie.
J’me coupe de tout, j’fêterai pas les 29 ans et demi.

Le lycée

A l’hôpital au lieu d’être à l’école.
C’est ma faute j’aurais pas du mélanger les cachets et l’alcool.
J’avais envie d’y aller mais peur de décevoir.
Des capacités, j’mens tellement qu’ils croient tous en voir.

Etre une artiste

J’ai des pistes pour des textes mais j’me sens loin d’être une artiste.
J’évacue la complexité en usant de quelques coups de gomme.
Mes textes sont naïfs, terre à terre, j’prends pas trop de risques.
Je ne parle que de moi, de ma trogne, de ma pomme.

Survivre à l’isolement

Un matelas au sol, un seau pour pisser.
L’isolement c’est plutôt pauvre en immobilier.
J’espère que j’y survivrai, j’écris pour tenir.
Un vivier d’mauvais vers, à défaut d’voir les gens venir.

J’en ai marre

A cheval sur les horaires et le règlement.
Juste une heure de gribouille par jour pour tromper mon isolement.
Je rue et j’me cabre quand vient l’heure des traitements.
Assez de tout ce cirque, assez des médicaments.

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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptySam 15 Oct 2016 - 11:25

La boule

Le tilleul, petit plaisir du soir.
Pourquoi reviennent alors les angoisses qui me font broyer du noir ?
J’ai comme une énorme boule dans l’estomac..
Même si je vomis elle ne disparaitra pas.
Elle revient pernicieuse, avec son air de vicieuse.
Je la laisse me dominer, cette enflure capricieuse.

Mes cliques et mes claques

Il m’énerve du matin, ce lutin, l’autre enfoiré.
Il m’appelle « 1976 » comme si mon nom sur mon pull était tatoué.
Je ne supporte pas le ton de sa voix et ses réflexions.
Il devrait s’regarder dans la glace, pauvre con en réflexion.
Il cherche la merde, il va finir dans l’herbe.
Je n’maîtrise pas mes nerfs, ça va finir en gerbe.
J’en ai ma claque, ces gens qui râlent tout le temps.
J’veux prendre mes cliques et mes claques, m’enfuir tant qu’il est encore temps.
Demain c’est l’audience, comment vais-je convaincre le juge ?
User de mon plus beau langage, effets de manche et subterfuges.

Libération

Demain chez l’juge des libertés et de la détention.
Je vais devoir négocier pour ma libération.
Je suis fatiguée de lutte pour ma survie.
Je veux rentrer chez moi, mettre fin à ma vie.
Je n’en peux plus d’être ici, à vivoter.
Je veux être dans mon lit, n’plus vraiment exister.

Porte de sortie

Médocs et alcool, c’est ma porte de sortie.
Je n’suis pas folle, j’ne veux juste pas être ici.
Malgré ce que disent les docs, il faut me laisser rentrer chez moi.
J’suis malheureuse, mais contre leurs décisions je ne fais pas le poids.

Résister

Même sans beat, j’peux toujours écrire et rapper.
« suce ma bite » m’a-t-on dit le jour où ça a dérapé.
Mon corps a résisté, j’ai rien pu faire que dégueuler.
Ma voix m’a résisté, je n’ai pas su gueuler.

Folie

Pas vomi depuis cinq jours, ça fait une éternité.
Ma vie vaut mieux qu’ça, tout n’est p’têtre pas à j’ter.
Je vis dans un autre monde, limite autiste.
La vie me semble immonde, si vite, c’est triste.
Je repeins le plafond autour d’un café, philo.
Je dépeins mes bas-fonds, matière fécale, folie.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptySam 15 Oct 2016 - 11:26

Pulsions

Mon esprit criminel ne mentalise pas grand-chose.
Mes pulsions – j’en suis experte – me pousse à la faute.
J’ai rendu le briquet pour que rien n’explose.
Je n’veux pas faire de mal, ni que l’hôpital saute.

Pyro, mytho

Pyromane, est-ce ce que je suis devenue ?
Mythomane ça je le suis depuis longtemps.
J’amplifie mon mal-être depuis que je suis venue.
Etre mal j’en ai marre, marre de souffrir autant.
Peut-être que je ne suis pas mytho en fin de compte.
Peut-être non plus que je ne suis pas pyro.
Etre enfermée, rendre des comptes.
Fermée ma gueule, ne pas en dire trop.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMar 18 Oct 2016 - 18:46

Energie

Moi j’ai b’soin d’calme, le nouveau service est agité.
J’ai pas d’asthme, alors un ace au tennis serait adapté.
Pour me défouler de mon trop plein de frustration.
Mais je suis à sec, pas d’gazole pour booster ma motivation.
Pourtant j’suis une gagneuse sur le cours.
Là j’suis qu’une larve malheureuse, sans énergie, à court.

Crevée

J’suis crevée, batteries à plat, marcher m’épuise.
J’ai la crève, le banc m’appelle, je m’assieds à ma guise.
J’fais plus de sport, le moindre effort me fatigue.
J’vais plus dehors, je suis perdue, j’ai b’soin d’un guide.
Un guide spirituel, un coach sportif.
Je suis le seul maître à bord qui soit fautif.
Je ne fais rien, je vivote.
Je prends des bains, dans l’eau mon âme est plus légère et flotte.

Poétique

Je gigote, j’ai la bougeotte.
Poil à gratter, une petite crotte.
Une motte de terre, une coccinelle.
Une brise sur un brin d’herbe, si belle.
Si poétique, pourquoi je ne le suis pas.
Mes lettres ne sont formées que de gravats.
Pas si grave me dis-tu, toi le lecteur anonyme.
Mais je le sens en moi, besoin d’un dico des synonymes.

Thérapie par l’écriture

Je vivote, je pianote sur les touches de mon clavier.
Mon pc, mes cahiers, mes feuillets sont mes meilleurs alliés.
Je me damnerai pour une thérapie par l’écriture.
Mais j’fais rien lire aux psys d’ici, je préfère rester obscure.
Y a qu’dans l’anonymat que j’me livre.
Mon patronyme en jeu de mots, mais j’me sens quand même libre
De partager mes textes foireux sur la toile.
Dès qu’j’vois qu’on m’lit, j’me sens comme sur une étoile.
La tête en l’air, le cœur réchauffé.
J’ai b’soin d’parler, sans nécessair’ment apostropher.
Alors voilà des strophes et des strophes.
Quand je cesserai, gare à la catastrophe.

Mes frasques

Mes frasques de jeudi dernier.
Le feu pour cramer mes petits papiers.
Plus rien à faire sur feuille une fois balancé sur la toile.
Plus rien à faire si je mets le feu à l’hôpital.

Dédicace

O toi, lecteur anonyme.
Si tu passes par ici, je te dédie ces lignes.
Ma mauvaise mine trépasse, j’crois que j’ai tout dit.
Sur mon mal-être et mes symptômes qui révèlent mes dénis.
J’sais pas si c’est mon dernier texte mais c’est tout comme.
C’est un difficile contexte, j’veux juste être un atome.
Sans la conscience qu’un jour je vais mourir.
Sans les conséquences, le temps est long jusqu’à ce que ce jour arrive.
J’sais pas si j’vais vivre une longue vie heureuse ou malheureuse.
J’sais pas si c’qui m’fait vibrer reviendra et que j’serai joyeuse.
J’ai envie de taquiner la balle du bout de ma raquette.
Mais je suis ankylosée, j’ai mal et peur que mes os ne se pètent.
J’suis meurtrie, fatiguée de ce cinéma.
Mes humeurs, pas de tri, me rabaissent toujours à plat.
Un pneu dégonflé, mettez-moi une rustine !
Que je sente l’air arriver jusque dans mes zones intimes.

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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMer 19 Oct 2016 - 19:33

C’est arrivé

C’est arrivé un jour où l’cool-al m’a fait sombrer
De pâlichonne, j’suis devenue ombrée
Pas folichon d’se faire doigter dans son sommeil
Réveillait par des croches qui perforaient mon hymen.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptySam 22 Oct 2016 - 20:30

Mes dessins

Des dessins morbides à tire-larigot
Pour révéler ce qui reste coincé dans ma glotte.
Les rasoirs, les coupures, le sang.
Jusqu’au soir, à l’usure, je me descends.
A dessiner sans cesse et écrire c’que j’crayonne.
Je les crée sans regrets, imagination fertile mais conne.

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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyDim 23 Oct 2016 - 20:05


Gouine

Ils ont vu ma copine, j’me fais traiter de gouine.
Traité de paix avec eux, j’peux pas, j’crache sur leur p’tite pine.
Y a pire comme harcèlement, je sais, mais moi j’dis peace à la différence.
Vive la tolérance et que rassissent leurs idéaux de vieille France.
J’reste plutôt discrète, que des instants de tendresse volés.
Mais la bile se secrète, ils insistent et laissent leurs mots s’envoler.
M’insulter, alors que concrètement je ne fais rien de malsain.
Le tumulte que je cause dépasse leurs instincts de singe.
Pourquoi m’humilier, quelle est la cause de cette mauvaise instance ?
Mauvais procès, j’veux qu’on m’oublie et que pourrissent leurs paroles rances.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyDim 23 Oct 2016 - 20:59

Y'a de bonnes idées selon les thèmes, mais y'a moyen de bien mieux tourné les phases pour les transformer en punch"
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyLun 24 Oct 2016 - 19:50

Tout le monde change

Tout le monde change en échange de quoi ?
Parfois en mieux, parfois en pire, parfois y a des couacs.
Parfois on surmonte ses peurs, parfois juste des paroles en l’air.
J’veux être dans la bonne spirale, remonter de plus bas que terre.
Dans quel état j’erre ? Celui de l’attentisme trop souvent.
L’étagère s’écroule, trop de livres à lire et j’ai pas le temps.

La sortie

Toujours les mêmes histoires, toujours les mêmes problèmes.
Toujours les mêmes tubars à la peau bien trop blême.
J’en fais partie je sais, mais j’me crois au-d’ssus d’eux.
Parce que j’prends d’la distance avec mon stylo bleu.
J’ai décidé d’avoir confiance et d’me laisser dorloter.
Finie la résistance de mes débuts compliqués.
Mes déboires, mes jeux à boire, je les laisse de côté.
Mes peines et mes « au revoir » ils encaissent sans les surcoter.
J’suis proche de la sortie, attention aux rechutes.
Les mains dans les poches, il ne faut pas qu’je chute.
Sinon, rien pour me protéger.
La haine dans ma trachée déloger.
Cracher devant les psys plutôt qu’dans mon cahier.
J’commence à me livrer, plutôt qu’sur mes feuillets.
J’commence à m’libérer en paroles plutôt qu’en écrits.
J’suis labile mais j’essaie de rester constante dans mon esprit.

Envie de vivre

J’traine ma carcasse dégingandée en sweat à puche-ca.
Vivement que j’m’entraine comme une dératée, y a plus qu’à.
Un mois ou deux et je serai de nouveau libre.
Les médocs font leur effet, j’ai de nouveau envie de vivre.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyLun 24 Oct 2016 - 20:11

Ça vient

La douceur m’porte, anticyclone des Açores.
Tu veux qu’j’m’en sorte, fuck la dépression dans mes pores.
Dans mon corps tout entier, pression mentale et physique.
Personne ne sait c’que c’est, tant qu’il ne sait pas combien ça pique.
ça pique le cœur et on peut rester sur le carreau.
Un trèfle à quatre feuilles, pour porter bonheur faut se lever tôt.
J’crois en rien, j’suis pessimiste et fataliste.
J’joue à rien, mes Jacques a dit sont surréalistes.
J’me pose plus d’défis, plus de contraintes comme les mecs de l’Oulipo.
Blancs becs intellos, ça m’amuse plus d’obliger mon stylo.
Mon style c’est d’écrire comme ça vient, même si parfois ça sort pas bien.
Je pars de rien, et au final il en sort parfois quelque chose qui a du chien.
J’écris pour moi, déverser mes émotions.
J’commente parfois, reverser mon admiration.
A vos plumes affutées, à vos lettres mordorées.
A votre rap jeté, vos états d’âme donnés.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMar 25 Oct 2016 - 11:17

Fréquence libre

J’ai des épisodes en r’tard, mais les charger j’ai trop la flemme.
J’ai pas la flamme, en mode changement mais j’suis toujours la même.
La procrastination est ma meilleure amie.
La mise en action mon plus grand défi.
Je voudrais avoir le feu sacré.
Mais une tête de nœuds, j’en suis une sacrée.
Le sacro-saint attentisme, mon grand refuge.
Sacrément futée, je roule mon monde à coups de subterfuges.
Y a qu’écrire et dessiner que j’ai la foi de faire.
Il y a tant d’autres choses, tant de fois, tant d’affaires
A régler, tant de vie à vivre.
J’suis réglée sur une fréquence libre.
J’en fais qu’à ma tête, c’est-à-dire des conneries.
L’envie d’craquer des allumettes, toujours dans mon esprit.
Alors on m’a r’tiré c’qui pouvait mettre le feu.
Pour m’empêcher d’cramer mes pages au stylo bleu.
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMar 25 Oct 2016 - 11:47

Difficile à juger puisque ça se sent que c'est vraiment de l'exutoire, c'est en tout cas touchant comme écriture; du point de vue de la forme je te conseillerais tout de même de varier la ponctuation, les points systématiques en fin de phrase tuent un peu le rythme de lecture Poèmes en direct de l'hosto 24278 Bonne continuation à toi, en espérant que tu ailles mieux !
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MessageSujet: Re: Poèmes en direct de l'hosto   Poèmes en direct de l'hosto EmptyMer 26 Oct 2016 - 20:24

Oui je vais mieux, et merci de ton passage. C'est effectivement très exutoire et sans prétention aucune.

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