Quand j’arpente ce quartier et que je compte les pavés,
Il m’arrive de me planter, on dirait que je suis défoncé,
Quand je me promène dans le quartier je sens la misère m’assaillir,
Comme un vampire me sucer et me dire regarde t’as pas d’avenir !
Quand je me promène dans le quartier je vois que des fantômes,
Pressés et s’enhardir de retrouver leurs sweet homes !
Que des passagers qui foulent sans s’arrêter la terre,
Courir et s’en aller vers des rêves solitaires,
Quand je me promène dans la quartier je suis le labyrinthe,
Toutes les routes se ressemblent et la marche qui m’éreinte,
Je tourne et tourne en rond comme une mouche dans le miel,
Pour me guider des tours aux horribles grattes ciels
On dirait Babylone, on dirait l’île perdue, autour de moi
Béton chantiers et même grues,
Quand je me promène dans le quartier il y a des groupes de gens,
Adossé contre les murs, formant un dessin troublant,
On dirait un essaim d’abeilles qui s’égaillent dans une foret,
On dirait un nid de guêpes, qui s’agitent sans arrêt,
Quand j’fais mine d’avancer au contraire je ne fais que régresser,
Aucun imam pour me redresser, aucune église ou j’peux me consoler,
Quand je regarde ce quartier, je me dis que j’ai pas avancer
Toujours les memes tagues du desespoir,
toujours les memes sales gueules
toujours les memes connards
Qui sortent et rentrent du mitard,
toujours ces lascars qui barrent mon passage
avec leurs sales regards,
Quand je me promène dans le quartier et que je vois les arbres se pencher,
Par le vent se faire malmener, il me vient un cafard couleur du noir,
Et je compte les nuages et je regarde les branches se plier a mon passage,
J’me dis que c’est pas le moment de faire naufrage, que je dois avancer,
Malgré toute cette grisaille, que je suis qu’un roseau qui dans le vent bataille,
Pour pas se faire arracher par la pluie qui me mitraille,
Quand j’suis dans le quartier et que je compte les pavés, j’ai envie de m’arreter,
Histoire de reflechir, j’ai envie de me planter au milieu du trottoir,
d’arreter la pendule avant qu’il soit trop tard,