Que les étoiles s’alignent, fassent de leur mieux pour briller,
Éclairent ces rouges lignes, cernées par leurs boucliers,
De ces saignements sans fin, de ces enfants dans l’abime,
J’ai honte, de faire partie des monstres,
Honte de n’être rien d’autre qu’un artiste,
Honte de ma liberté, je ne pratique qu’un art triste,
Des écrits durs donnés au vent, si maladroite mon écriture,
On se croit purs mais on est riche, alors on triche et on tue,
On dicte au monde la bonne morale, lui reste taciturne,
Subit l’argent sans en avoir, il prit dieu, mais pourquoi ?
Pour pleurer n’a plus que ses yeux, et pour croire ?
Toutes les églises s’envolent lorsque tombent les bombes,
Le courage émerge de certaines personnes, les bonnes,
Et puis les faux bienveillant, traitres qui dépassent les bornes,
Se trouvent des excuses, brillent, au près des marchands de morgues,
Destin d’humains croisés, par le fer ou la folie d’une sonorité d’orgue,
J’essaye d’arpenter la vertu, sans morale ni emprunt d’orgueil,
J’aime la nature et sa verdure, placer des vers en orfèvre,
Ma petite plume s’illusionne, dépeint le monde à l’or fin,
Entre ceux qui croient n’avoir rien et pourtant mangent à leur faim,
Et ceux qui sourient sans vivre, s’accrochent si fort à leur foi,
Hivers 54 dans mes veines, j’écris en pleur, j’ai si froid,
De voir ce môme qui siphonne pour quelques francs CFA,
Ou cette mère seule qui s’isole et qui pleure même.. quelques fois,
Alors dansons, au bal des désillusions, rythmé par nos silences,
Assassins et fuyants, que le karma frappe s’il ose,
Comme ce violeur qui récidive et qui meurt seul d’une cirrhose,
Que le Karma soit brutal, tel Roméo buvant le mauvais sirop..