Bas les pattes, mes mains empestent de cette fumée toxique.
Bas les masques, ma face purule de pustules grosses comme des kystes.
Ma parole enrouée regorge de crachats cradingues.
Mon cœur s’emballe tellement, je crois qu’il devient dingue.
Mes poches sont trouées mais j’trouve quand même la maille.
Fastoche de dépenser même si ma banquière me cherche chamaille.
Le sport m’est plus dur que la torture de la Gestapo.
La seule chose qui est pure c’est de hisser les couleurs de mon drapeau.
J’parle des couleurs du rap, Ô ! J’parle de gratter sur du papier brouillon.
Plutôt qu’de gratter des clopes et d’rev’nir avec une gueule de souillon.
La mine de papier mâché moins jaunasse que mes filtres.
J’suis cette conasse d’la pige et d’la tige qui vous livre un rap sans filtre.