J’évacue mes angoisses et mon mal-être.
Par pitié sauvez-moi, ouvrez-moi la fenêtre.
Que je saute, que je me tue, que je me libère.
Que je sois soulagée, qu’on m’oublie et m’enterre.
Cousez-moi les lèvres que je cesse de vomir.
Je pourrais encore écrire, j’ai tant de choses à dire.
Elle apprend encore l’élève, elle n’a pas dépassé le maître.
Elle a pris son crayon et sait très bien où elle peut s’le mettre.
Mon graphite m’élève, mieux que n’l’a fait ma mère.
Mes crises m’enterrent, venez fleurir ma pierre.
Je suis tombée bien bas, ne me relèverai pas.
Personne ne peut m’aider si je ne l’ouvre pas.
Mais je n’m’ouvre pas, je n’m’aide pas, j’ai confiance en personne.
Si je parle j’s’rai grillée, envie d’en fumer d’la bonne.
M’évader de ce monde juste quelques minutes.
Délaisser mon cahier, livre ouvert dans lequel j’écris comme une pute.