Des semaines que je suis là et que j’veux pas parler.
Ils voudraient tout savoir, comprendre et rien payer.
Mon inspi se tarit, j’écris mal, je le sens.
J’aurais trop honte de me faire clasher au sang.
Mais je poste quand même, j’écris selon ce qui me porte.
Selon ce que m’apporte mon humeur de Judas, ce sale apôtre.
J’ai sûrement dépassé la centaine.
J’parle de mes textes, t’façons j’dépasserai pas la trentaine.
Tout à j’ter, t’façons j’ai aucun talent.
Mes mots sont ach’tés, faut que j’aille au supermarché maint’nant.
Mes écrits craignent du boudin et sentent le pâté.
J’boufferai mon cahier si ça pouvait m’apporter la sérénité.
T’façons ici des cinglés en sont réduits à s’sustenter d’leur urine.
J’peux bien mâchouiller mon papier mâché fabriqué à l’usine.
J’sais pas à quoi j’joue mais la vie n’est pas un jeu.
Sauf quand j’suis avec quelqu’un qui fait l’andouille pour mes beaux yeux.