Faut que j’rassemble mes textes et mes idées.
Pas facile dans ce contexte, elles ne sont pas clarifiées.
Alors je gratte des cons d’textes pour faire passer le temps.
J’suis une ex-humaine, désormais j’suis un orang-outang.
Mes longs membres préhensiles savent tenir un stylo.
Mais on m’a pas appris à en faire quelque chose de beau.
Quels mots sortiront mon cerveau dingo ?
De l’air en plus, lapsus révélateur de mes envies barjo.
La mort me semble plus douce que la dolce vita.
Je n’calcule rien, j’écris juste à la va vite, aaaaaarrrghhhh !
A peine ai-je pondu une ligne que je passe à la suite.
Sur le pont aux changes mon ange gardien a du prendre une cuite.
J’ai mis l’doigt dans l’engrenage, majeur et index au fond de la gorge.
Je fais ça en « scred », bien cachée au fond de ma grotte.
Je sais qu’ils savent et ils savent que je sais qu’ils savent.
Mais je le fais quand même, tapie au fond de ma cave.
J’ai mal à la tête, fatiguée de me battre.
Avec les soignants, qu’ils soient infirmiers ou psychiatres.
Ils veulent me broyer plutôt que me soigner.
J’peux compter qu’sur moi-même, des soutiens j’en ai pas des poignées.
J’veux m’couper les poignets, ça m’empêcherait d’écrire d’la daube.
Le sang coulerait toute la nuit jusqu’à l’aube.