Tant d’effroi dans mon corps que j’ne peux digérer.
Tant de froid dans mon cœur que je ne sais gérer.
Mon être est souillé, je ne sais pas si je sais aimer.
Peut-être suis-je trop amère et ne sais pas m’calmer.
Ma plume est sèche, je n’écris que des pâtés.
Ma plume est rêche, rien qui puisse vous épater.
Encore un repas prestement avalé.
Mon estomac proteste, il veut que j’aille dégueuler.
J’ai mal au ventre, vomir me tente.
Mais si j’le sors de mon antre, directe en chambre, menace patente.
Tant de longues journées passées à penser là-bas.
Mes seins oblongs, nus sous mon pyjama.
J’me sentais vulnérable, sans défenses, sans réponses.
J’sentais le renfermé, le vomi, la pisse et la défonce.
Me suis pris un savon pour avoir mis le feu.
Dorénavant c’est comme en prison, surveillée comme du lait sur le feu.
L’oisiveté ne m’apporte rien qui ne vaille.
Comme un oiseau lascif qui se prélasserait dans d’la paille.
Il finirait par s’empaler et s’en aller doucement.
C’est c’que je ressens, tombée du nid sans capable de vivre correctement.
Pas d’discernement, je pose des actions dangereuses.
C’est certain, j’compose que des lignes malheureuses.
C’est fâcheux d’être fâchée et de ne plus savoir rapper.
Ça chauffe pour blaze si je n’suis capable d’gratter
Que des meuz à hacher menu à la première occasion.
J’veux cracher du feu pour brûler mes cahiers de collection.
Qu’il ne reste rien de moi, partir sans explication.
Je n’ai rien à dire et à donner, maudite expiation.