L’estomac en vrac, la tête dans un étau.
En boite jusqu’à quatr’ du mat’, faut que j’arrête ça bientôt.
Du rhum arômes anis, vanille, j’sui s dans un état, arrangée.
Désagrégée, état second, j’suis bien loin d’être rangée.
Faut que j’freine des quatr’ fers ma conso d’alcool.
Faut que j’m’affaire à fracasser mes teilles sur le sol.
Stop la picole, assez d’excès, je fracasse trop mon corps.
J’l’ai déjà dit, mais j’vais prétexter encore et encore.
Trop de trucs à fêter, au final c’est ma fête que je fais.
Alors j’m’entête à têter et le lend’main j’carbure au café.
A quand la détox, radicale jusqu’à l’os.
L’médical suppute que j’ai un profil de tox.
J’les emmerde, j’me sortirais d’ma merde toute seule.
J’veux pas d’leur aide, mais j’arrive pas à leur fermer leur gueule.
Leur morale qu’ils s’la gardent, j’me mets pas au garde-à-vous.
Ils ne lisent pas mes écrits, y a qu’ici qu’tout j’avoue.
J’suis une meuf ambigue, emberlifiquotée dans ses travers.
J’marche pas droit, dans l’quotidien comme après quelques verres.
Les vers sont ma confession, je sais que Dieu le père me regarde.
Besoin d’une paire de baffes pour remettre droit mon regard hagard.
Gaffe à l’avenir vitreux qui m’pend au nez si j’continue ainsi.
Paf je pète des vitraux, violence innée contre un Créateur auquel j’dis pas merci.
Faut vraiment qu’je me calme et qu’je m’rachète une conduite.
Faut pas lâch’ment qu’je taille et comme toujours prendre la fuite.
Faut sag’ment qu’j’m’analyse et comme toujours que j’arrête la tise.
Ça jette de l’huile sur le feu et ma colère trop attise.