Un de mes anciens free
N'hésitez pas à commenter ;)
Merci
Réveillée en pleine nuit, fusillée par les cris qui fusaient
J’ai encore cette envie de barrer l’histoire d’un coup de fusain
Ne fut-ce qu’un, n’offusquant pas mes rêves de père modèle
Qui s’effacèrent en un instant comme le mythe du père Noël.
Ce sentiment d’être invincible le désir te rongeant la face
Comme les yeux rouges que l’alcoolique ne peut noyer dans sa tasse
Jetant l’argent par les ponts plus vite qu’on jette un regard
T’as fait des choix pas les bons, le jeu était ton seul régal.
Mais la roue tourne comme à la loterie, t’as pas touché l’gros lot
J’ai oublié nos lots de rire, j’suis plus qu’un lutin sans grelot.
Tu m’as coupé l’bras qui me permettait d’te tendre la main
T’as choisit le casino et ses mirages comme tendre amant
Pas à pas, papa nous donnant ton amour, pas à plaindre
Mais j’peux plus zapper, ton exemple n’est pas à prendre
Après toutes tes belles paroles, j’peux plus te faire confiance
J’espère que tu garderas les larmes de maman sur la conscience
La voir pleurer dans mes bras me racontant ses souffrances,
Le ras-le-bol de tes déboires et le souffle rance en transe
Transperçant mon cœur d’une lame aiguisée tu m’as blessé
T’as réussi à m’abaisser, y’avait plus rien pour m’apaiser
J’ai mal papa, te voir nous abandonner j’me sens dépitée
Aussi vidée que tout les comptes en banques que t’as débité
Débutant dans la vie, je ressens de l’amertume et du dédain
Au-dedans de moi, je sais que cette expérience a déteint.
Je n’ai pas encore l’âge d’apprendre le chagrin par cœur
Pourtant j’inonde à gros flots de mes larmes le parquet
J’me suis rendue compte avec toi qu’un père n’est qu’éphémère
Comme un flocon de neige qui ne peut effacer les effets de merde
Mon cœur absorbe mes larmes trop abondantes comme une éponge
L’esprit embrumé m’alarme j’vais finir par manquer de punch’
J’ressemble à ce cahier dont on n’ose plus tourner les pages
Ma rage est si forte qu’elle pourrait presque paner des mages
Pas une image de mes souvenirs avec toi, notre passé étant petite
J’suis sure que je pourrais pourtant en faire un étang de pépites
J’palpite dès que je sens ton parfum dans la rue, c’est délirant?
J’aurais voulu d’un père droit dans ses bottes et dans les rangs
Plongeon aérien y’a plus rien pour me raccorder vers toi
Les fleurs fanent et même le jardin plus jamais ne verdoie
Je ne suis qu’une petite fille perdue entre le ciel et la fange
Incomprise comme cette Jeanne d’arc dont on a coupé la frange
J’ai perdu l’envie de jouer, tu continues la partie de monopoly
T’es le type même du parfait jouer avec toute sa panoplie
Mon cœur comme les gouttes sur mes joues se condense
Ce rythme effréné de folie dont tu m’as inffligé la cadence
Si tu savais papa, je t’en veux tellement autant que je t’aime
C’est du salé sur une plaie, une cheville foulée sans atèle
J’avance dans la vie même si tous mes repèrent s’écroulent
Parfois je croule comme un meuble dont il manque les écrous
J’me suis brûlée à nous, cet or trop brut que pour être réel
J’me suis brûlée à toi, tu vois qu’un père peut être mortel