J'voulais faire un truc spécial un peu poétique, et aujourd'hui j'me mets à la place de l'Alchimiste du monde, j'ai pas cherché la technique ou les punchs, j'ai juste laisser aller mon coeur, peace.
La pluie s'abat, écrase le parterre humain,
Comme un Dieu qui rase la terre de ses rudes mains,
Le ciel s'entr'ouvre, la foudre perce la voûte céleste,
Le sol s'en couvre, s'en fout et me délaisse,
Seul à mon habitude, je parle à la lune,
Alchimie pure, je crée mes mers et mes dunes,
Fignolant les détails de cette vie d'ignorant,
Guidant l'homme comme un bétail guerroyant,
Clairvoyant, je remanie le monde avec finesse,
Mes rimes perçantes, j'marie la honte à la prouesse,
L'orgueilleux et l'patient, d'sorte à créer la vie achevé,
Contexte mêlant aujourd'hui l'rabbin et l'archévêque,
J'dessine les contours bleus de la terre avec ma plume,
Si tu t'perds dans ces déserts verts, écarte la brume,
De ma main, j'ai créé un nouveau microcosme,
De mon microphone, j'érige ma dynastie comme Cosimo*,
Contemplant ma création, je la vois qui se révolte,
Se divise, se vise, se tue et hue, organise des votes,
Décide qui de moi ou de l'état doit désormais régner,
Dedaigné, rejeté et renié, je m'en vais méditer,
Je pose un oeil sur le monde, je ne comprends pas,
Pourquoi en arriver là, pas à pas, les guerres commencent,
L'homme se caractérise par ses défauts et ses coups-bas,
Asphyxié par de l'air pollué, plus rien ne compense,
Noyé dans l'alcool, drogué et déprimé il avance,
Le seul à contribuer à sa mort, la vie le devance,
Le concurrence, le calme, le baffe et le frappe,
Retour à la réalité avec un passage par la trappe,
Je ne peux intervenir et encore moins intervertir les rôles,
Comme encastré dans la tôle, échauffé comme les pôles,
Je ne supporte plus de les voir détruire ce que j'ai construis,
De plus, je porte leurs douleurs, dans mon dos les cons rient,
Cosimo etait un homme d'etat italien, ancetre de la lignée des Médicis.