Dans les rues, les jeunes ont remplacés les clochards,
Pas de nouveau départ, on se construit des remparts,
On rentre trop tard à faire peur à nos rents-pa,
Je viens d'en bas, les gens y font plus un pas,

Nous nous battons pour ne pas finir au trépas,
On ne manque pas de prestance, ni de patience,
Personne ne nous fait confiance, vigilance,
Le hall est devenu notre lieu de vacances,

Pas de cahiers de doléances,
Trop de méfiance d'une manière accablante,
Vous n'avez aucune raison apparente,
De nous en vouloir, cette envie croissante,

De poser nos rimes sur une musique entraînante,
Viens du fait que c'est la seule issue existante,
Pour s'en sortir de manière élégante,
Sans se détruire le métabolisme avec une plante,

Argent sale, il ne peut en être autrement,
Paroles aguichantes qui nous détruisent les tympans,
Pan pan ! Trois balles, un trou béant,
Résultat de ce monde bringuebalant,

Jeune de rue, jeune de tess, je n’oublie pas le reste,
Ici c'est les cités ou les jeunes sont fuis comme la peste,
Je peste, contre la médiatisation des moeurs,
Les gens te regardent bizarre si tu touches à leurs soeurs,

Pointe l'agresseur d'un doigt accusateur,
D'un regard approbateur, t'en auras vite peur,
Bosse à l'école si tu ne veux pas finir cireur,
Pays de facho, fais gaffe a l'inspecteur,

Il fait le tour du quartier à 100 à l'heure,
Les MC’s ont les blazes les plus connus du village,
Banlieue, périphérie, pas besoin d’image,
Beaucoup commence à fumer en bas âge,

Comme un livre dont on ne tournerait plus les pages,
Ils restent coincés sans issue, vie dure,
La biture on s’y habitue, alcool pur,
Mes sons proviennent de la vraie ure,