Je coupe toutes les 8 meuz, un avis sur une seule partie me suffit, vous cassez pas la tete peace
Tout a commencé à New-York, vers Harlem,
Un black verse une larme sur des vers d’alarme,
De l’autre côté de la rue, marche un hispanique,
Une voiture prépare un drive-by et il panique,
Sous un air de musique, se réfugie dans son appart‘,
Sur son cahier, quelques lyrics et des notes à part,
Problème d’argent, la poésie n‘a pas de salaire,
La galère est présente, et pire que ça en l’air,
Au coin d’la rue, s’qu’on appelle un human beatboxe,
Au-dessus, un DJ répète et sur ses beats bosse,
L’ambiance est spécial, la dance est bizarre,
Mouvement impartiale provoquant un blizzard,
Du jamais vu, la police n’intervient plus,
A Brooklyn, apparaît un terrain d’plus,
Les basketteurs accueillent de nouveaux voisins,
Des signatures en graffiti sur des murs malsains,
Un afro-américain du nom de Joseph avance,
Une platine et il s’écrie « Je zappe à temps »,
La foule est folle et paraît impatiente,
Un silence de mort, le docteur reçoit un patient,
Puis tout à coups, s’enchaîne scratch et rime,
Le public est impressionné, s’dit qu’ce gars dérive,
Joseph a fait bonne impression,
Dorénavant, plus question d’parler d’pression,
Appelez-le monsieur Grandmaster Flash,
Ecoutez et kiffez, au max y a jamais de l’arrache
Mais qui a dit que les blancs n’savait pas rapper,
Avis d’tempête, sortez les parapluies,
Car c’est le tonnerre annoncé par les Beastie Boys,
Les Beatles du Rap sur du live ou du beatboxe,
La politique faiblis, la révolution musicale démarre,
Vas-y fais lire, des textes qui nous y cale des barres,
Public Ennemy, en concurrence avec Run-DMC,
Le reste n’a pas de flow mais se dit MC,
C’est alors l’heure des battles, les joutes verbales,
Trop de vannes et les mecs ont les joues vertes pâles,
KRS-One, ça vient tout droit du South Bronx,
The bridge is over, il n’y a plus de Juice Crew,
La East Coast mène la danse mais que fait la Californie,
Marre d’être inférieur, marre qu’on me nie,
C’est s’que se dit André, originaire de Compton,
Malgré un matos de merde, ce jeune se cramponne,
Puis un jour, André parle Eric, son meilleur ami,
On est des MC’s et on veut la maille d’or à vie,
André devient Doctor Dre, Eric se baptise Eazy-E,
Avec Ice Cube à Compton, enregistre ici oui,
Forment le groupe Niggaz wit Attitudes,
Et dès les premiers morceaux, de putains d’aptitudes,
Le Gangsta Rap vient de naître sur la West Coast,
Les années quatre vingt dix démarre sur cette note,
Mais que s’passe t’il, v’là 2Pacalypse Now,
Le Rap a son propre black Slipknot,
Tupac Shakur, le héros des rues,
Tupac Shakur, notre triste ange déchu,
Chantera avec Snoop Dogg et Doctor Dre,
California Love a un nouvel auteur frère,
Dix neuf cent quatre vingt seize, le Hip-Hop est en deuil,
Pac et Biggie terminent trop vite dans un cercueil,
Depuis, le Rap est en pleine apogée,
Même si trop d’MC’s peinent à bosser,
Les débuts fous de Fifty sont gravés,
Mais l’autotune a fait trop de sons gâchés,
Heureusement, Eminem nous a gâté de classiques,
Jay-Z a la classe sur une photo classée dans mon classeur de classe,
Le Wu-Tang Clan, la relève des Outlawz,
T’écoute, et plus jamais tu t’en lasses,
Mais le temps passe et le Rap change,
Aujourd’hui, ce n’est plus la rage que tu chante,
Le commerce commence et change les goûts,
A jamais, je me souviendrai que la Old School s’était cool,
Jamais, nous retrouverons un Tupac,
Jamais, nous reverrons tout ça...