kerya'
killa'
une cartouche dans la plume et une balle dans le pied
j'accouche de toute ma rancune sur un bout de papier
Césaire mon livre de chevet, ma haine reste inachevée
sous ces airs de basanés la douleur et la peine semblent innée
compare-nous à des chimpanzés, on t’envoie direct chez le kiné
ma peau bronzé en a vu de toutes les couleurs depuis que je suis née
le blues dans le sang, un passé tâché de rouge, pour une vie pénible
sous ma blouse pas de traces bleues mais des cicatrices invisibles
j'en fais des montagnes de mes thèmes parce que ma couleur gêne
je suis le Montaigne des temps modernes, j'essaie plus j'enchaîne
si la vérité blesse alors prépare-toi à mourir à la fin de ce seize
si mon identité te stress, fraudas que tu gères seul ce malaise
400 ans sur le divan à raconter ma misérable vie dans le vent
aucun psy n'a pris le temps d'étudier ma souffrance sur écran
je fais la une des journaux pour des petits faits divers futiles
le bitume comme dico, j'écris des vers pour défendre nos profils
le regard revolver
si je jette un oeil sur ton monde tu vas pleurer ta mere
triste constat,à force de l'actionner même l'alarme est amer
j'pourrais leurrer la mort,faire croire être heurté par l'amour
pour au final m'retrouver aux pieds d'un second Pearl Harbor
ennemis d'etats sionnistes en chacun d'nous sommeille un malcolm x
solo j'pourrais faire mal comme dix mais j'donne avec kerya c'front kick
devant tant d'hommes factices,en barils de sang nos corps facturent
que nos proses s'fassent dures pour panser nos mentales fractures
les politiques sur un piedestal mettent les peuples dans un pietre etat
sous tentacules d'une pieuvre d'Etat,de nombreuses preuves detaillent
combien l'Histoire comptée par les vainqueurs est une pure deconne
j'ai vu "la liberté" chasser un bedouin en quête d'autonomie financiére
vive ce putain d'monde monderne:aujourd'hui les touaregs ont 6 vitesses
immobiles,tordus comme la tour de pise,ils lachent à tord des poses
léchent à tour de proses mais le talent est la plus dure des prises