Originaire du big-bang j’ne suis pas d’ces rappeurs wesh wesh yo yo
Posé à l’angle de l’univers une partie du corps dévoué au Tao
En silence je délie ma langue le yin et le yang tatoué sur le dos

Mon propos mêle la vie et son style ce n’est pas rose tous les jours
Les maux oscillent toujours entre le gris et le vert
Quand mes semelles mènent mon esprit à travers la ville
Les couleurs s’entrechoquent violemment et illuminent mes vers

Immobile, l’obscure a le talent de confondre, l’humain a le talon d’Achille
Les étoiles ont la force du nombre, la statue d'la liberté à deux pieds d’argile
Dans cette ère de l’uniforme tout s’manipule, se trouve, se trace et s’archive
Mais face à des axiomes naturels la pensée capitule
Alors je vote à main levé pour que la diversité vive

Je n’appartiens qu’à une seule caste, celle des partisans du cycle infini
Trop petite sont toutes les cases pour espérer enfermer une seule de mes lignes

Je parle de sentiments en général, mon sujet d’prédilection
Je m’exprime par écrit et à l’oral, je m’abaisse au processus d’évolution
D’élocution, plume en main chaque jour je découvre mon potentiel
Tout ce que je ne sais pas ce sont les potes qui me l’enseignent
L’histoire se dérobe à l’œil nu comme de l’énergie cinétique
Fidèle aux récits des forces à l’œuvre j'en suis devenu cinéphile

Le corps remplie à ras-bord d’émotion j’ai, par choix, matière à réfléchir
Mon cœur est un instrument à percussion dont la membrane se déchire / parfois
J’en change de peau, non sans rechigner mais ma foi en l’univers ne peut fléchir
C’est mon Nindo…j’ai rempilé pour les huit cent millions d’années à venir.