Comme 'Prométhée', j’soulève le feu mais pour éclairer les zones d’ombre,
J'dévoile les vérités qu’les dieux modernes voudraient garder dans leur tombe,
Le feu, c’est l’algorithme qu’on vole pour en briser l’opacité,
Chaque ligne de code est une étincelle qui consume la réalité,
Elon, Bezos, nouveaux Zeus avec des fusées pour palais,
Mais leur Olympe est vide, chaque étoile qu'ils voient est un mirage galactique en faillite,
Même Icare aurait peur de toucher ces cendres numériques,
J’écris des vers pour qu’on redescende sur Terre avant qu’elle brûle sous l’éthique.
J’suis 'Diogène' cherchant un humain dans une foule de profils parfaits,
Lanternes à LED dans la main, chaque lumière clignote pour rien,
On glorifie l’artificiel, les filtres deviennent les vraies réalités,
Les selfies sont des masques qu’on met pour éviter d’se regarder,
Même 'Alexandre' devant mon tonneau n’saurait quoi m’offrir,
Quand l’or est dévalué par l’artifice qu’on choisit d’définir,
L’homme s’efface derrière des hashtags et des billets verts,
La vérité est un trésor perdu dans des cœurs qui se perdent.
Obsolescence programmée, chaque objet devient un piège à contrat,
L’iPhone est une chimère, chaque version est une promesse qui s’éteint sans éclat,
Comme 'Heidegger', j’vois la technique devenir un dieu cruel,
Les objets nous possèdent, chaque update est une menace virtuelle,
Même 'Épicure' fuirait ces plaisirs qu’on achète à crédit,
La simplicité est devenue subversive quand tout est produit à l’infini,
Les ressources sont des fantômes, chaque pixel coûte des vies,
J’écris des punchs qui refusent de disparaître dans un écran sans souvenir.
Comme 'Sisyphe', chaque employé soulève des PDF sans fin,
Les tâches s’empilent, chaque e-mail devient un sommet qu’on n’atteint,
Camus voyait l’absurde dans la montagne qu’on gravit sans raison,
Aujourd’hui c’est l’open-space qui s'érige en pénitence sans passion,
Le capital nous fait croire qu’la valeur est dans l’épuisement,
Mais Sisyphe est fatigué d'grimper un pic sans aboutissement,
Je dépose la pierre pour écrire des vers qui redonnent du sens,
L’effort n’est pas l’résultat, mais l’esprit d’la liberté qu’on repense.
J’suis 'Salomé', la danse n’est pas pour une tête, mais pour la justice des femmes,
Chaque voile devient une bannière, chaque pas une armure qui flambe,
Les patriarcats tombent, même 'Hérode' tremble devant l’force de l’aube,
Le corps est un champ de bataille qu’on libère du regard des autres,
La poésie est une épée, chaque mot découpe un préjugé,
Les temples sont des ruines, mais les esprits se reconstruisent en paix,
J’écris des hymnes pour les guerrières de cette nouvelle ère,
Chaque note est une victoire, chaque refrain est un cri sincère.
Comme 'Oedipe', on clique sans savoir que la vérité nous guette,
Chaque notification est une énigme posée par un sphinx en Wi-Fi,
Sophocle nous raconterait comment on a perdu l’essentiel,
Cherchant des réponses dans les reflets d’un miroir sans âme réelle,
Les écrans sont devenus des oracles qu’on consulte sans fin,
Mais les réponses sont des plaies qui font saigner la raison des humains,
Je ferme les yeux pour voir plus loin que ce qu'on veut m’imposer,
Chaque ligne est une clairvoyance qu’aucun algorithme ne peut coder.
Pandore, version 2.0, chaque boîte est un réseau qu’on ouvre à tâtons,
Les maux sont devenus visibles, chaque curseur fait couler l’poison,
Les promesses s’envolent comme les démons que l’on relâche,
Même l’espoir est pixelisé, chaque rêve est mis en cache,
Les plateformes sont des temples où les sacrifices se répètent,
La technologie est un mythe qu’on glorifie sans savoir pourquoi elle nous guette,
J’écris des vers pour rappeler que l’humain doit rester au centre,
Que chaque clic est une prière qu’on adresse au vide qui s’étend.
Comme 'Achille', j’remixe la Guerre de Troie en blockbuster Marvel,
Chaque talon est renforcé, l’armure brille, mais l’cœur reste charnel,
Brad Pitt rejoue l’épopée sur des plateformes en streaming,
Mais l’histoire reste la même, chaque coup est une tragédie qu’on mime,
J’suis l’héros qui sait qu’la victoire est toujours un sacrifice,
Que les conquêtes ne sont que cendres, que l’avenir est une promesse factice,
Même les dieux du cinéma savent qu’on joue avec des illusions,
Achille a l’cœur fragile, et chaque rime dévoile la vraie condition.
Comme 'Atlas', j’porte les attentes d’une société sur mes épaules voutées,
Le poids de la consommation m’écrase, chaque pub est un rocher à jeter,
Les dieux de l’économie m’ordonnent d’garder le monde debout,
Mais les genoux ploient, chaque dette est une chaîne qui s'enroule,
Même Zeus regretterait d’avoir infligé un tel fardeau à l’homme,
Quand chaque ressource se tarit, que la richesse est un mensonge en somme,
J’écris des vers pour libérer Atlas, pour qu’il laisse tomber la Terre,
Pour que l’humain se relève sans avoir à supporter des rêves en fer.
Comme 'Cassandre', j’prédits les tempêtes mais personne n’veut m’écouter,
Les océans montent, chaque vague est une promesse d’souffrance annoncée,
Les dieux en costard détournent leur regard des feux qui flambent,
Chaque degré est un cri que les puissants préfèrent ignorer, sans gène,
Troie brûle encore, mais cette fois c’est nos villes qu'on regarde tomber,
Les prophètes sont des activistes, mais leurs mots sont étouffés,
J’écris des odes pour prévenir, pour que la conscience s'éveille enfin,
Car tant qu’les puissants ferment les yeux, chaque vers est une alarme humaine.