Voila le fruit de notre collaboration, qu'on a intitulé "Plume de plomb" !
Bonne lecture !




[LIGHTMARE]



Ce soir, le sommeil veut pas venir,
Ma conscience en partance pour une intense
Rétrospective sur l’avenir, sur la vie. Je fais le tour du monde sur le lit.
Que je prenne un spliff, un sédatif, je sens les minutes qui s’étirent
J’ai le corps inactif, mais ma tête ressemble comme une plaie à vif.
Pas surpris, je compte les moutons comme les balles dans le calibre,
Toujours seul, c’est le prix à payer pour rester libre.
Je sens un incendie brûler vif mon âme sans vie,
Ca va sans dire, plus de contraintes que de plaisirs,
Je vide les flacons, je ne trouve que l’ivresse dans les pires élixirs.
Moi qui rêvait du trône de fer, de l’empire de Cali,
Je bois de la liqueur amère avec les regrets comme calice,
A la recherche d’artificiel, sous des lumières factices,
Je suis le seul à mettre la théorie du chaos en pratique,
J’attends que le drame arrive, les draps s’étirent,
Chaque pensée brûle et me hurle comme au son du Dracarys.
Je joue le dur, mais sur douze mesures, le doute ne veut plus partir,
Mon sang suppure, mais je suppute, que c’est dû à la tournure,
Des jours passés à arpenter le bitume, enchaîner les bitures,
Encaisser une vie dure, dans la rue je me suis donné en pâture.
Grave vénère contre la fortune, je sature à trop penser au futur.
Je rêve d’arriver aux son des tambours, de chicas de Cancun,
Mais cette vie trop courte, ne me donne pas le temps pour,
Entre les chiens et les vautours, je me lasse, attends mon tour,
Regardes les bouffons de la cour, récolter leur buzz d’un jour
Au son des drive-by, des drifts sur les parkings,
La tête basse, je pars vite dans les excès de conduite,
Sur une autoroute en fuite, je sens les étoiles qui m’invitent,
A partir loin de la street, des crimes, des cris et de la crise
Jusqu’à ce point où la mer et le ciel ne forment qu’une seule limite.
Le matin arrive, j'ai la gueule de bois et ma plume est de plomb,
Rien n'accroche sur moi, je me sens comme du téflon,
Ma conscience est en bad, je philosophe avec mes démons,
Je rêve de pierre philosophale pour changer ma plume de plomb





[dorset]



25 ans de pilules pour chier un classique, en ces temps acides
Auréolé, j'me repose au rayons gris de mon nuage anthracite
Entre principes et valeurs, l'antre de la crasseries pour v'là l'or
L'autre moi dort, ghostwriter souvent quand mon bon fond vacille
La fraicheur d'une joue sur les vitres d'un bus pastel papillon
Ca court après le temps, ca termine couché sous l'air du carillon
Du cas rions, comme une légère bouffée d'air dans ma carrière
demain tatoué dans le sang par mon belvédère, a pleurer, car hier
Je suis plus obligé de faire semblant, vivre pour l'œil de l'assemblée
Rêve ou je me casse sans blé, j'étais plus heureux il ma sembler
J'me suis vue dans un futur proche, faire ce que j'ai commis par le passé
D'la vue où sont mes défunt proche, j'veut être ce qui leur aurait fait rester
Entrez dans mon esprit, l'air de ma mélo n'es pas un doux vent
Entre feuilles raturé, dessins du diable sous la tunique d'une fille de couvent
Se trahir en prouvant, en se trouvant ou s'assagir en s'en foutant ?
J'ai le cœur qui fout le camp, les envies restreintes sans toit ouvrant
Mots provoquant l'éclats dans mes pupilles d'une grenade qu'on dégoupille
Mon sablier dans une toupie parsemant mes rêves qui roupillent
Faim de puissance, soif de vengeance, tout ca pour nourrir un égo
Une fois la haine digérer on regrette le temps ou on chier sur ses rivaux
Finit l'époque des gentils pogs, des gens qui blogs
Aux antipodes, des gens qui pèsent, des gens qui buzz
Aujourd'hui des gens qui plugs des jeunes filles pulpeuse
JT TV qui bug, des gens innocent a qui on fait couler le blood
Vue le monde ou on vie, y a plus rien qui m'impressionne
Mes réseaux c'est le Judas sur le monde, et j'ouvre a personne
Dans la cohue la raison a perdu ses grelots
Je dissocies plus la bêtise humaine comme dans Groland
Mon shifumi dérape vite en gestu' de branlette
Tous assis a la même table mais juste pour gagner le Brelan
comment se confier quand la confiance es un muet qui donne sa parole ?
J'voudrais figer mon sourire jaune comme un portrait d'Andy Warhol
Au lieu de ca je dégueule mes algies, sous le reflet de ma bouille de blond
Ca calme un peu ma léthargie, d'alléger un temps ma plume de plomb



Lightmare/Dorset