Footing, prête à monter sur le ring.
Parking, clashs écrits qui vont finir en fist-fucking.
J’ai plus de vivacité que Sécotine.
J’ai plus de ténacité, normal j’suis sous paroxétine.
La nicotine dans mon cerveau est prête à frapper.
Prête à en découdre avec mon corps handicapé.
J’me lâche, lâche, cachée derrière mon clavier.
Je sais au fond de moi que mon art est à envier.
Perdue dans les ténèbres, dans quel état j’erre ?
Je suis dans le tro-mé alors que j’voudrais prendre le RER.
C’est trop, mais arrêtez donc ce tapage !
Je peux continuer comme ça sur des pages et des pages.
Nozrac n’ose qu’rarement prendre le mic mais quand elle le fait gare au bruit !
J’ai la jouissance de mes textes et de la scène l’usufruit.
Je viens ici pour tout défoncer, sourcils froncés.
J’viens pas pour pioncer, pour des portes ouvertes enfoncer.
J’dénonce le monopole des psys et de l’industrie pharmaceutique.
J’me ferai soigner seulement si je souffre de sciatique.
Qu’ils aillent se faire foutre avec leurs neuroleptiques.
Ca bloque le foutre que je n’ai pas, mathématique.
Je veux juste être une meuf normale, pas un cobaye de laboratoire.
Alors je crie ici, avec moi-même, joute oratoire.
Mes écrits vains en guise de bouteille à la mer.
Heureusement que je maitrise la grammaire.
Pour que ce freestyle soit plaisant à lire.
Merci d’avoir cru à mes délires.
Maudits médicaments qui n’annihilent pas mon envie de gueuler.
Je lâche ce texte en hommage à toutes les âmes esseulées.
Là-bas dans les couloirs froids de l’hosto.
Où la bouffe est loin d’être aussi bonne qu’au resto.
Je dénonce le système carcéro-psychiatrique.
Où on te défonce à coups de piqures-triques.
Moi c’est dehors que je trouve mon équilibre.
Mon ordi sous le bras me permet d’être libre.