Je perds mes repères, j’m’enterre dans mon repaire.
J’m’enferre dans ma sphère, en point de repère.
Nomade, je marche droit, mp3 vissé sur les oreilles.
Promenade, je cherche quoi, chaussures étroites sur mes orteils.
Je cherche à m’faire un nom dans l’univers littéraire.
Mon derche ! J’ponds un torchon juste bon à torcher mon derrière.
Ma voie n’est pas tracée, je me cherche une voix.
Pour poser à ma place, tu meurs si t’es plus timide que moi.
Livide quand il s’agit de passer à l’action.
Suicidaire, quand il s’agit de passer à la question.
Je n’ai pas envie de leur parler à ces charlatans.
Envie de leur hurler, non mais attends !
Attends un peu que je t’assomme de tes médicaments !
Tu seras un autre homme, poto, vas-y mollement !
Photo de toi en train de comater.
Botox, profil de tox, mauvaise santé.
Les médocs m’usent et me déchargent de mon énergie créatrice.
Les docs m’utilisent et me chargent de leurs pilules dévastatrices.
C’est un test, j’suis qu’un cobaye pour leurs expériences de labo.
Tu peux pas test si t’as pas essayé, leurs gélules de collabo.
Animal, j’suis qu’une larve qu’on a laissée sur le carreau.
Labiale est ma verve, même si je suis blessée du cerveau.
Lessivée, vidée, inhibée, désorganisée.
J’suis morte à l’intérieur, je n’suis plus dévergondée.
Alors j’me contente de clasher par écrit, de les bâcher.
Je tape sur mon clavier, je me lâche et
Je recrache les cachets, je les cache pour plus tard.
Qu’ils le sachent je m’en fiche, rien n’est jamais trop tard.
Dare dare, je me lève tôt pour qu’ils me lâchent.
Part du lion je me la taille avant qu’ils ne se fâchent.
Part du gâteau trop gros pour mon estomac meurtri.
Je la regarderai avec une convoitise de souris.