Mon organisme sursaturé de nictonine.
Toutes les demi-heures il crie famine.
Il réclame sa nourriture toxique.
Reprend haleine quand il a sa fumée qui pique.
Comment m’en débarrasser avant de trépasser ?
Je voudrais tant mes trente ans dépasser.
A fond la forme au point de faire un décathlon.
Me muscler les fessiers à en faire craquer mon pantalon.
En plus ça laisse un goût dégueulasse dans la bouche.
Mais le geste est souverain, c’est là où le bas blesse et me touche.
Il faut que je m’occupe les mains et la salive
Plutôt que de laisser la clope me salire.
Y a bien un moyen d’arrêter, les patchs, les bonbecs.
Meilleure santé moyenne, fini de puer du bec.
Ecrire à quel point c’est mal me fait aller mieux.
Mais à chaque fin de phases, j’vais m’en griller un peu.
Aaarghh j’en ai marre, j’ai pas de volonté.
L’envie me menace, elle est comme butée.
Entêtée, entêtante comme un mauvais cauchemar.
Quand ma mine est hébêtée et mon regard hagard.
Mais je vais y arriver, j’aurai de nouveau l’œil vif,
Survitaminé, la rétine sursaturée de gifs.
Stop les blessures, les dommages causés à ma trachée.
Pas d’ratures à ce texte, j’suis en mode je crache et
J’espère tenir mes engagements, besoin d’encouragements
Encore plus que pour ce son d’arrangements.
J’rappe ma pauvre petite vie d’accro
Qui prendra fin si mon plan s’déroule sans accroc.
J’parle pas d’suicide, j’espère que t’auras pigé.
J’parle de la dépendance qui dans son antre me fige et
Dans ses dépendances me garde prisonnière.
Au lieu de m’laisser m’enfuir vers un port, p’têtre à Hyères.
Ce n’est qu’une hyène, une plaie, un porc, une chienne.
Elle n’a qu’à m’appeler, je rapplique illico, je suis sienne.
Ok banco, j’arrête le 19 juillet.
Ok d’accord, j’en fais le serment à ce cahier.