Le vieux m’a reproché de l’avoir tutoyé.
Je sais qu’on n’est pas proches, je me suis fourvoyée.
Pourtant c’est la coutume entre patients hospitalisés.
ça m’a remué tant et tant que je me suis enlisée
Dans mes mauvais travers, traversant le temps le temps d’un instant.
Penchée sur la cuvette, j’en dirais tant mais l’image est suffisante.
Mon image se reflète dans ces eaux stagnantes.
Je perds mon latin dans les latrines et la notion du temps.
J’y déverse la frustration et la contrariété,
J’y laisse mes questions et ma complexité.
Plus qu’à me brosser les dents pour effacer mon forfait.
De plus en plus l’impression d’être délaissée des fées.
Je suis mauvaise dans le relationnel, dans les plans
Sociaux, je ne suis qu’une cassos qui ne prend pas le temps
D’étudier les mœurs des uns qui des miens sont p’t’être différents.
D’analyser les modes de vie de chacun des patients.