J’ai plus d’honneur, on m’a dépouillé de ma dignité.
Un film d’horreur, on a farfouillé dans mon intimité.
Depuis je suis angoissée, stressée, j’ai le mal de vivre.
Je déteste me faire toiser, tête baissée, dégaine agressive.
Ne m’regardez pas, ne me touchez pas, je suis phobique sociale.
Gare à vos fesses, gare à vos joues, claque astronomique du moi animal.
Instinct de survie, instinct de protection.
Mon cerveau reptilien s’agite pour me donner la solution.
La fuite ou la bataille, j’ai de plus en plus envie d’me défendre.
Transfert dès qu’on me fait du mal, ils ont de plus en plus de mal à m’comprendre.
Mais moi je sais pourquoi je me débats.
Pourquoi j’suis dans l’opposition, pourquoi mes hauts et mes bas.
Mais je ne parle pas alors personne ne peut m’aider.
La reine noire en personne n’est pas au courant d’mes idées.
Je n’ouvre pas la bouche en sa présence.
Je reste sur la touche, question de bienséance.
Politesse de merde oui, j’suis juste complètement flippée.
J’manifeste que je perds chaque fois qu’elle veut m’interroger.
Mais j’ai rien à lui dire de constructif.
J’m’enferre dans mes silences et discours peu persuasifs.
Alors elle me garde au frais, dans une cellule,
En attendant que j’l’ouvre, mais j’suis bercée par le crépuscule.
J’vais pas m’lancer comme ça, tout balancer à ma geôlière.
J’ai pas mérité ça, d’être abandonnée en pleine galère.