Ma peau comme du taffetas en lambeaux.
Trafiquants dans mon tiers-quar, ils ne paient pas d’impôts.
Moi on me saigne à blanc pour leurs foutues alloc
Moi on ne me soigne pas pour ma dépression, mes chocs.
Moi j’me mutile, c’est inutile mais ça m’fait décompresser.
Ma psy me dit que je n’fais que décompenser.
Un chien dans un jeu de quilles, mauvaise distraction.
La rentrée s’est passée, j’ai pris la mauvaise direction.
Peur que ce soit toujours la même chanson.
J’recule d’vant l’adversité, j’suis pas d’la graine des champions.
Un champignon magique pour une vie supplémentaire.
Plus d’hosto ces derniers temps que mon putain d’pied à terre.
Un jour peut-être j’aurais 29 ans et un mois et d’mi.
Que ressentirai-je ? Porter plainte ne s’ra plus jamais permis.
J’ai déjà pensé à des pièges machiavéliques.
Un faux compte badoo, un rencard et j’lui fais bouffer sa trique.
J’le saigne à mort et j’lui fais bouffer ses triques.
La rage au fond des miennes, comme dans un very bad trip.
Inoculez-moi le vaccin de la guérison.
Putain je n’en peux plus de cette maudite dépression.
Je suis résistante, peu coopérante.
Je vomis mes cachets puisqu’il a fallu qu’ils entrent.
Entre nous, j’te l’dis ce ne sont que des saloperies.
Ils sont juste bon à m’faire faire des conneries.
Un tilleul miel me ferait bien envie.
Mais il n’y en a plus, ici c’est la pénurie.
Jamais d’rupture de stock quand c’est pour les médocs.
Mais moi je n’en veux pas de leurs traitements en toc.
Deux ans que j’bouffe ces merdes et toutes leurs petites sœurs.
J’ai les yeux trop bouffis à force de n’pas dormir d’bonne heure.
La corde au cou, le saut dans l’vide d’un coup.
ça demande un certain courage que je n’ai pas pour le coup.
Moi j’suis qu’une lâche qui préfère les bonbons.
J’les engloutis dix par dix pour m’endormir pour de bon.
Où es-tu ma bonne humeur, je t’ai perdue il y a longtemps.
Les mensonges et les rumeurs ont altéré mon jugement.
Depuis j’squatte le salon fumeur, un peu de compagnie.
Compagnons d’infortune qui certains dont moi leurs problèmes nient.