Encore une soirée à l’hosto qui s’est finie sur un vomito.
J’devrais faire une liste de mes troubles et la poster sur Topito.
Top départ, j’admets mes problèmes, mais quand j’avance de deux pas j’recule de trois.
Faut d’ici que j’me barre et que j’redresse mes barres maladroites.
Si j’prends pas l’droit chemin, p’t’être essayer le gauche.
J’ai gâché trop d’choses à cause des cachets et mes mots sont de plus en plus gauches.
J’arrive plus à progresser dans la vie comme dans mes textes.
J’étais loin d’être une pro mais j’me savais gré d’délivrer mes écrits d’une main leste.
Dorénavant j’suis ké-blo, prisonnière de mon corps et de mon cerveau.
Je bloblope et balbutie comme un bourrin, un gros veau.
Des gravats dans mon estomac, j’me sens lourde.
Des gros mots dans ma te-tê mais ma voix reste sourde.
Personne ne m’entend, personne ne me comprend.
Tandis que je squatte ici, les responsables ont tout leur temps.
Tendez-moi une main altruiste que je saisirai prestement.
J’en ai marre de protester et de vomir mes tripes au lieu d’faire normal des excréments.
Du mal et d’la merde, voilà c’que j’ressens, c’que j’suis et c’que j’écris.
Je t’emmerde si tu passes par ici et qu’t’en as marre de mes plaintifs cris.
J’fais au mieux mais j’ai du mal à cicatriser.
Les entretiens psy ne font que ma colère réactiver et attiser.
Alors je crise, je fais mon caca nerveux.
Je veux faire des bêtises mais ici je n’fais pas c’que j’veux.
Je ne peux pas disposer de mon propre corps.
Alors je pose pour me défouler encore et encore.
Même si un de ces quatre je me foule le poignet
Tant que la foule me porte, j’perds pas l’envie d’jouer avec les mots par poignées.