Je broie du noir, j’écris mes idées sombres.
Je n’compte plus mes textes, ils sont tell’ment en nombre.
L’obscurité m’habite, je n’sais pas la repousser.
Mon mal-être est tel qu’il pollue mes pensées.
Je suis seule, je parle toute seule, j’deviens complèt’ment cinglée.
Si la psychiatre le sait, c’est sûr elle va m’épingler.
Elle ne voudra jamais me laisser rentrer chez moi.
Rien à battre des entretiens, je n’veux pas rester ici des mois.
La cellule d’isolement, mon pire cauchemar.
Pas de pull pour me réchauffer et je pleure des grosses mares.
L’enfermement me pèse, j’ai peur de devenir folle.
Pour m’apaiser qu’ils disent, j’préfèrerai un peu d’alcool.
J’ai envie d’m’en aller, m’envoler vers d’autres latitudes.
Partir pour toujours, me coller une balle, mauvaise attitude.
J’ai joué avec le feu, j’ai perdu, de retour en iso.
Si j’suis maso, j’crois que j’ai tiré le gros lot.
J’voulais juste brûler mon brûlot.
Ne pas tout faire cramer, j’avais prévu de l’eau.
J’ai dit que le feu purifiait.
Je n’voulais faire de mal à personne, promis juré.
Je vous p’t’être des vapeurs toxiques inhaler.
Etre dans les vapes, finir par ne plus respirer.