Les cris des patients, rude épreuve pour ma patience.
J’écris, impatiente de prouver ma résistance.
Toute ma science et ma conscience ne servent pas à grand-chose.
Les anciens, gueulards, font la loi face à moi, pauvre petite chose.
Je ne leur rentre pas dans l’lard, car l’agression guette.
Ils n’ont pas d’armes autres que leurs poings, ces tapettes.
Du matin jusqu’au soir, point de répit, le bruit m’épuise.
Dans ma grandeur d’âme, c’est le calme que je puise.
Mais mes faibles batteries sont presqu’à plat.
J’écris et clame que la vengeance est un plat qui se mange froid.
Tant pis si j’suis prise pour une balance, mais j’réclame une tranquillité de droit.
Deux doigts dans la prise, électrique, j’suis à bout, je bous.
Mes moyens sont éclectiques pour brûler par les deux bouts.
Debout, réveille-toi, tu n’es que dans le psychostar show.
Plus possible de cramer la chandelle, j’ai plus de briquet et c’est chaud.
J’ai mis l’feu pour mettre fin à une de ces mille et une nuits.
Depuis on m’l’a confisqué, pour prév’nir les incendies.
Mais j’vous préviens, vous attaquez pas à ma personne.
Le vacarme grogne, tonne et résonne.
Alors raisonnez-les, que ce n’soit pas celle du plus fort qui gagne.
Forcément moi j’en ai pas la force, même si j’en ai plein dans l’crâne.