Le passé m’tue, le futur pue, j’me contente pas du présent.
Carpe diem pas ma devise, du bonheur j’suis pas mon propre artisan.
J’suis qu’un ectoplasme, résistante aux cataplasmes.
Pansement sur une jambe de bois, engluée dans mon marasme.
Que j’expire en faiblissant, en m’affaissant progressivement.
Si je cesse les festins, la caresse de la mort viendra peut-être doucement.
Corbillard tout noir qui m’emmène les pieds d’vant.
M’en fous d’être malade si je n’monte pas à l’avant.
Le repos éternel, la promesse d’un sommeil sans cauchemar.
Plus rien pour me hanter, c’est moi qui reviendrais pour faire peur au hasard.
Assez des traitements, des repas, des blouses blanches.
Qu’on me laisse trépasser, je n’veux plus faire de nuit blanche.
Je souffre assez, qu’on me laisse me détruire.
Les secrets du passé, qu’on me laisse les enfouir.