J’me suis donnée, abandonnée entre ses mains expertes.
Mais y aura pas d’demain, elle va m’abandonner à ma perte.
C’est le prix à payer pour un transfert d’administration.
Lourd tribut pour mon esprit déraillé en proie à l’aliénation.
Surtout que j’s’rai une proie facile pour un proviseur despotique.
Et plus personne pour soulager mes états d’âme problématiques.
Plus de mardi pour dire quand y’en a marre et raconter mon histoire.
Du mal à dire si la personne ne tient pas prête les mouchoirs.
Elle va me manquer, je sais quoi quémander pour la prochaine fois.
Un rendez-vous d’adieu pour ach'ver cette thérapie d’autrefois.
Au r’voir ma psy, je lui serai toujours reconnaissante.
De m’avoir aidée à sortir de cette spirale décroissante.
De m’avoir poussée à écrire pour sortir c’qui restait coincé.
D’avoir décoincé mon moi renfermé sur c’que j’voulais évincer.
L’évitement n’mène à rien, j’ai bien pigé le truc.
La confrontation m’amène à r’ssentir des choses que j’croyais caduques.
Au fond j’suis sensible, et elle a su briser ma carapace.
J’sais qu’j’suis pas invincible, mais j’vais tout faire pour plus être une cible à rapaces.
Adieu Clémence, elle a eu la décence de ne pas se moquer d’mes textes.
Elle en aura plus appris sur moi qu’en quelques séances en contexte.
J’sais pas comment la r’mercier, ça s’fait pas d’lui faire un cadeau.
Du coup je lui ferai lire ces paroles tirées au cordeau.