La hache de guerre est déterrée, c’est de bonne guerre que de s’la faire à soi-même.
Introspection d’Caliméro, je n’suis bonne qu’à dire « personne ne m’aime ».
Polymère en plastique, dépoli et en toc.
Amère et véridique, j'me frappe de taille et d’estoc.
Tailladée de partout, me reste-t-il un lambeau d’peau neuf ?
Détailler des zestes de derme, le dernier de mes coups d’bluff
Pour qu’on saisisse ma souffrance, scarification, sang qui suinte.
Le flot m’apaise, sacrificielle sensation, j’assure mon empreinte.
Gravée sur mon écorce, des lignes zébrées que personne n’emprunte.
Plus complexe que le réseau du métro et du ciel, mon env’loppe est un vrai labyrinthe.
Comme un métronome, je norme les zigzag qui serpentent mon pelage.
D’la zic triste et une dague, les cicatrices s’dessinent sur mon emballage.
Une esthétique de dingue, ne m’renvoie pas à l’asile.
Lasse de la voix des toubib, donne-moi du fil, je me recouds la bile.