Je trébuche de très haut, tout l’chapiteau retient son souffle.
Mon trapèze a lâché, j’valse dans l’air et personne ne moufte.
Il fait chaud sous l’chapeau, le mascara coule et détrempe mes joues.
Masque arraché, couleuvres avalées, pas d’filet, j’trempais pas là pour faire joujou.
Ça y est, s’sont fracassés, le vide fait son œuvre, bientôt mon tour, tout tourne au ralenti.
C’est idiot d’penser ça, mais je ne sens guère de sursaut d’empathie.
Une guerre contre le mort, j’fais pas mon numéro, je sombre d’mon échafaud,
Dans l’ombre j’vais mordre la poussière, public pas chaud pour m’rattraper avant la faux.
Avec ma gueule d’ange, on m’aurait donné l’bon dieu sans confession.
Mais j’éclipsais les clowns tristes, l’artiste de cirque a besoin d’une bonne expiation.
Avant le crash final, j’me clashe et fait mon introspection.
Vanité radicale, d’la modestie perdue toute notion.
J’dépens'rai tout c'que j'ai pour me m’rach’ter une conduite.
Mais la porte se r’ferme, le sol est là, je n’peux plus donner suite
A mes pensées… mes plaies ne peuvent être pansées.
Fin du couplet, sur ma stèle merci de penser à apporter quelques pensées.