La vie, la vraie, elle est pas au champ.
Elle est dans notr' manière de forger, de poser nos chants.
C'est forcé, c'est chanmé, la solitud' qui s'dégage
De mon appart' pourri mais j'y trouve la force de dépasser mon langage.
Est-ce une farce de passer des alex' aux mesures ?
Me surpasser, je me farcis des heures et des heures de ratures
Pour un texte sans fard, s'il est bon tant mieux pour mon égo
Sinon j'retourne dans mon chateau fort et je reprends mon stylo.
J'suis prête à forcer tout' les portes fermées à double tour.
Qu'importent les serrures, je forgerai des clés qui délockent tout.
Pour tacler ceux qui m'ont forcée et m'ont foutu la gerbe
Bergers qui ont tâché ma vie, guidés par un peu d'herbe.
La vie, la vraie, elle est dans mon appart', gâchée
Par l'agoraphobie, ruminant l'envie d'gachette
Contre ces gros veaux, qui m'ont ruminé comme il faut.
Mais j'vaux mieux qu'ça, pas à moi d'apporter la faux.