Des coups de ceinturon, lanière qui cingle et
La douleur m’apaisant, suis-je un être cinglé ?
Les cuisantes morsures aident le lâcher-prise
Et soulagent mon âme de ces viles idées grises.
Expulser me libère, autant de poids en moins.
L’estomac me supplie de ne pas prendre soin
De lui. De me centrer plutôt sur mon cerveau
Chargé de vilains mots, cercueil, tombeau, caveau.
Ecrire fige mes propos. Inimitié
De mon esprit pour le bonheur. Hostilité
A une vie sans but, sans quête et sans conquête.
On me la livre brute, à moi maudit poète,
Qui ne sait quoi en faire, à part s’en plaindre,
Qui ne sait comment faire, à part gémir et geindre,
Qui ne sait qu’être l’artisan de son malheur
Qui ne fait que contempler, attendant son heure.