S'en vient l'aube tentaculaire aux ventouses attirées,
Qui pieuvre de ses teintes le bas monde receveur,
La Terre s'éveille de ses nuits-encre en se drapant de couleurs,
Comme l'Homme s'éveille des siennes en dénudant son œil ensommeillé.
La clarté doucereuse du soleil-tyran qui s’égoutte,
Semble vouloir nous peindre le vaste visage de l'âme sereine;
Mais il est, à surprise, celui qui en mon sein emmène
Le glas des questions nébuleuses qui se pâment aux lueurs du doute.

S'en vient au blond levant le paradoxe habituel
De l'esprit qui ne se suicide que de questions spirituelles.



Par oisive Contemplation, mes contrées se fondent;
- J'aime à ainsi m'isoler pour mieux rencontrer le Monde -
De ces suaves attentions fontaine l'Unique évidence
De cette nature verticale qui semble nous indiquer le Ciel,
Germe dès lors en mon for cette idée - non sans crainte d'offense -
Que Dieu, plus que tout autre, s'embrume de questions existentielles.
Baigné de bourbes métaphysiques, d'épilogues poreux,
Mon esprit, de volute diaphane devient flot fangeux;
Telles abysses spirituelles sont dallées de récifs,
Dont les dents-de-scie sont souvent prises pour des dentelles;
Tel océan étouffe les hautes logorrhées d'espoir naïf,
Mais donne assourdissant écho aux plus secrets râles de fiel...
Qu'importe ? J'hurlerais, depuis le ventre du monde-miroir:
Je n'envie pas mon Créateur, Il n'a pas de Dieu en qui croire !



S'en vient le crépuscule moribond au lierre grimpant,
La poudre éparse, couleurs broyées du soleil assoupissant;
Ses muses vaporeuses me soufflent leurs épures,
Et l'Univers au visage défardé s’époumone de murmures.
"Le monde intérieur n'existe pas !" Me confesse la Terre,
"Séparer le Monde et le Moi n'est qu'un mirage atterrant !
Le penser et le ressentir forment le même mouvement
Que la houle océanique, que l'eau glissant au lit des rivières,
Que la croissance végétale, ou l'air sifflé par les vents.
Douce évidence panthéiste ! L'Unité Créatrice est telle,
Qu'elle donne aux bobines effilochées de vos pensées
Autant de réalité qu'à ce galet, ce bosquet,
Cette forêt, ces étoiles dont l'ébène des cieux se constelle.
Plongez donc dans le songe métaphysique de toute volonté,
Sans égard à ceux qui vous blâmeront de vivre loin du réel !"

Voici ce que plaide d'aurore en crépuscule l'Univers volubile,
Lorsque nous conversons ensemble, d'âme à essence.
S'en viennent au roux couchant l'harmonie, ses mélodies tranquilles,
La tendre ataraxie, lorsqu'en soi l'indulgente Nature danse.

Puissant !

T'as mis combien de temps pour écrire ça à peu près ?

Merci gros ! Difficile à dire, à peu près 3 jours je pense

Bien joué en tous cas !

Comme c'est moins long que ton précédent texte, j'espère que tu auras plus d'avis. Ça mérite d'être lu

Haha ça je sais pas, mais c'est bien moins long yes

c lourd de ouf, si t'avais écris ça ya deux ans j'l'aurai voler pr les cours de français et fermer sa gueule aux profs de merde

Merci gros hahaha

Très belle plume sting tu tcreuses pour le images et tu es cohérent du début à la fin.
Pour ce qui est du phrasé t'es un jeune champion ;)

Merci mec ! Par contre je suis pas Stinger

:o le lapsus

Tfaçon vous gratez bien tout les 2 mais pas autant qu'Abdul :s

C'est toi AbdulAlAzred ? Haha

non qui a dit ça putain bordel c fo

up

up

C'est vrai ça, up

SirSouileh a écrit:

Très belle plume sting tu tcreuses pour le images et tu es cohérent du début à la fin.
Pour ce qui est du phrasé t'es un jeune champion ;)

Je l'aurai mal pris à ta place Shot
Je suis tombé dessus par hasard, c'est vraiment raffiné comme écriture. Sincèrement, ça ne m'étonnerait pas de lire ton texte dans un recueil de poésie, c'est loin d'être amateur.

Ah j'avais pas vu, merci Stinger ça fait plaisir !

"Le penser et le ressentir forment le même mouvement
Que la houle océanique, que l'eau glissant au lit des rivières,
Que la croissance végétale, ou l'air sifflé par les vents.
Douce évidence panthéiste ! L'Unité Créatrice est telle,
Qu'elle donne aux bobines effilochées de vos pensées
Autant de réalité qu'à ce galet, ce bosquet,
Cette forêt, ces étoiles dont l'ébène des cieux se constelle.
Plongez donc dans le songe métaphysique de toute volonté,
Sans égard à ceux qui vous blâmeront de vivre loin du réel !"


bouuuuuuuum attentat a la bombe lyrical

Bizarre de voir dire ça à propos d'un poème mais merci à toi !