Il est d'ces guerriers courant après leurs rêves
Un aventurier explorant chaque dédale de mètre
Il préfère ce qui est en vogue et écoute vaguement les rumeurs
Il va quitter sa pirogue qui tangue au gré de son humeur
Terrain d'son enfance et d'son avenir, frappé par la sécheresse de ses voeux
Il n'y aura qu'des poussières de souvenirs de c'désert désastreux
Il porte la famille dans son coeur mais il vise le Vieux Continent
Puis le goût de la famine l'écoeure, il salive sur nos aliments
Il a prit sa décision, c'est l'heure du grand départ
Il reverra cette émotion au moment des mots d'aurevoir
Face à la mort et ses défis, ce sera son aventure
Voilà que commence son récit, il écrit lui-même son futur
Devant lui s'dresse un bateau, battu par la beauté de l'océan
Où abondent des badauds qui balbutie leur étonnement
La cale est noire de monde et c'est la clameur dans cette pénombre
C'est alors qu'le calme s'estompe dans la cachette d'ces hommes de l'ombre
Ce noir écrase leurs paupières, mais c'est la rêverie qui les maintient
C'est ce nom de Ville Lumière qui illumine la rétine de chacun
De naïfs rêves de gueuleton qui nourrissent goulûment leurs fantasmes
Les nourrissons gueulent, on leur sert qu'de la soupe à la grimace
Comme dans le Hollandais Volant, les hommes sont à l'apathie
De véritables morts-vivants dans l'omniprésence de l'agonie
C'est l'effervescence sur ces fastueuses terres où les rêves s'faufilent frénétiquement
Depuis qu'ils s'enflamment devant ces frontières en flannant fanatiquement