Si je devais m'exprimer ce serait avec haine,
Car la plupart de mes pensées ont les idées qui saignent,
On doit s'taire dans nos avenirs ostère,
Passer sa vie derrière des putains d'poster
Soi on persévère quand la douleur perse les rêves,
Avec un air sévère ou un truc sur les lèvres.
Il est vrai que je craque loin du crack et de la coke,
Mais j'ai des potes suivis par la bac pour du shit sous la coque.
Faut faire la diff entre un gars qui vend des stups,
Celui qui fume des spliff et les fils de cadre sup.
Quand on est seul et qu'on a le seum,
Nos tristes gueule ne demande que du rhum.
Ce rythme m'épuise, victime d'un certain mélodrame,
Fatigué d'etre sous tise quand le sang se mêle au gramme.
Tu dis que tu peux arrêter quand tu veux,
Mais tu trahis tes potes pour de la beuh,
Quand j'te vois tu trembles, j'te vois te consumer
En un tas de cendre j'te vois moins comme la fumée.
Un nouveau jour est entrain de se lever gros,
Même si j'pense que s'en est un de trop.
À l'aise dans nos galères le malaise c'est qu'on s'y perd,
Nos vies ne sont pas super on finira sans son-per.
Avant que mon heure sonne laissez moi poser mon texte,
Si l'horloge déconne dis lui que le temps presse.
Comment veux-tu que j'continue si la vérité me ment ?
Si le mensonge me tue, et si j'crève devant mon écran ?
De gauche ou de droite on ira jamais de l'avant,
Cette société boite et laisse crevé des gens.
Trop de conneries car on nous manipule,
On nous fait croire au paradis mais les chances sont casi-nul.
Mes potes jvois dans leur yeuz la lassitude,
La zeub nous carotte puis nique nos études.
On passe nos journée à tuer l'temps, mec,
Bientôt sur nos tempes prêt à appuyer sur la gâchette.
Faut faire avec, alors hoche la tête si t'es al,
Bien loin du piston, mais on se nique le crane.
À l'école crois pas tout savoir on apprends pas l'esclavage,
Donc encore traite les noirs et ont le double de mon âge.
Ce gars pâlit et se demande comment être pieux
Quand il a pas d'lit donc il fait comme il peut.
Il est dans d'beaux draps donc crois pas qu'il j'dors,
L'insomnie finira par border son lit d'mort.
J'admire vos colliers sur vos jolies cou,
Sous leur sourire se cache un horrible dégoût.
Insensible face à leur perles coulant sur leurs joues,
Beaucoup se saoul à en devenir carrément fou.