La foule m'agresse du r'gard, mon souffle se coupe, le courage me lache
mon manque de confiance s'fait sentir y m'fait du bourrage de crâne
Faut pas qu'je craque, les gens m'fixent attendent un freestyle
j'reste pensif et j'transpire j'ai peur de faire une crise d'asthme
la peur de prendre le mic' qu'une grande tenaille m'étrangle me nargue
qu'les grands m'menacent, et que quand je parle mes jambes se glacent
faut pas que j'me rate à la tache, sinon mes rêves passent à la trappe
je crois qu'a ma place, certains laisseraient le traque les abattre
ma tête se tourne dans tous les sens, redoutant tous les gens présent
m'observent, des inconnus, des amis, ma copine trop stressant
tous se bousculent dans la cour, je sens mes g'noux bancales
un sale gout dans la bouche, une plume au milieu d'épouvantails
inconsciemment mes pupilles s'ferment, sous les yeux des plus fidèles
ceux qui m'aident j'les représente, peu importe si l'public aime
j'en peux plus de salivé, il est temps qu'je sorte les vers
ils ont tous les yeux rivés sur mon allure de solitaire
au départ j'hésite, j'déballe mes rimes, les rires s'effacent
j'décrispe et ma technique épate l'espace est libre
l'état d'esprit n'est pas terrible mais j'garde le rythme
mes phases se suivent peu à peu ça m'décontracte le bide
j'veux faire sauter la foule comme eminem dans 8mile
deux trois lèvres smile, j'le vois même pas
mes bras s'agitent, même la fatigue peine à m'assagir
les vers s'emparent de mon crâne, révèlent ma maladie
je me concentre sur l'instru, m'imagine devant ma glace
pour éviter les regards, j'me sens à part, le temps m'ratrappe
mais je suis à l'aise à mesure où j'me déplace sur la scène
j'évacue le stress, et ma plume me berce j'ai pas vu passé
le temps l'horloge trottine, j'entends dire il est trop chaud scrofy
mes lèvres se collent au cro-mi j'oublie ma glossophobie
même si mon coeur est pris d'pulsion tout cela n'est qu'illusion
mais au final, c'est pour cette sensation qu'on écris du son