J'veux vivre et mourir en homme libre comme Spartacus,
Les armes à la main, on est mort au combat sans être vaincu,
Tu t'dis homophobe, tu crois qu'les femmes pensent à toi,
Tu t'mettrais à genoux pour dégoter un plan à trois,
J'ai vu le blanc rejeter le noir, le noir rejeter le blanc,
Oublier que sous la peau, rouge est le sang,
J'travaille en équipe depuis Jason et Freddy frère,
Le drame on s'y fait dès qu'on s'met à lire les faits divers,
Mes potes s'éloignent ou crèvent un par un,
Pour des clopes, y sont capables de te rejouer l'parrain,
Les balles tuent si vite, j'regrette le temps des épées,
Faut-il que j'meurs pour qu'on m'laisse reposer en paix,
Vous faites la morale, c'est sûr le Rap c'est pas la choral,
Et malgré vos préjugés, on est fier d'être encore àl',
Vous parlez d'égalité, de respect et de droit,
Filez une pièce à un mec à la rue, c'est si chère que ça,

La vie a fait d'moi un putain d'condamné à mort,
Rien n'm'étonne, bientôt les pédophiles seront à la mode,
J'emmerde les skins, l'extrême-droite, les néo-nazis,
Vous voulez la guerre, y aura pas d'paix aux racistes,
Les légendes s'oublient, dis pas qu'les héros win',
Leurs vedettes sont des salopes ou des dealers d'héroïne,
Dites à Nabila qu'les filles sans cheveux existent,
Qu'elles ont un cancer, et pourtant elles sont magnifiques,

J'ai pris des coups pas parce que j'ai séché les cours,
Balancer un frère, tu peux crever et m'lécher les couilles,
Tu t'crois fort à tabasser des gays près des boîtes,
Mais si t'es seul, tu préfères leur faire des oid',
Y a pas d'emploi et un tribunal pour le travail au black,
L'Etat veut des chômeurs et des vendeurs de crack,
Les pupilles noires, j'ai la haine et la peine d'un athée,
J'voudrais croire en Dieu, mais l'malheur du Diable m'attire,
J'comprends pas, elle montre ses seins sur ses applis photos,
Elle passe son bac pour finir pute ou actrice porno,
Le temps passe, mon sang s'glace et mes sens clamsent,
Sans blague, suis-je vraiment semblable à ces gens là,
Pardonnez mes mots, mais même moi je n'les maitrise pas,
J'baisse les yeux, tellement le monde est tombé si bas,
J'vois l'mal partout, les violeurs et l'respect d'la femme,
Mais vous n'êtes pas mieux avec vos jupes au raz d'la chatte,


Un bon skin, c'est un skin mort sans pitié,
Quelqu'un qu'on a fumé, qu'on brûlera dans un cendrier,
Policiers, politiciens, j'n'ai rien contre vos uniformes,
Les cravates leur donnent le sentiment d'être une icône,
J'crache sur les illuminatis, t'façon je crains rien,
Pour mourir en héros, faut devenir Américain,
Rome s'est écroulée, écoute et fais tourner mon frère,
On a perdu la bataille, mais on a gagné la guerre,
Rome s'est écroulée, écoute et fais tourner mon frère,
On a perdu la bataille, mais on a gagné la guerre...

J'arrive et j'rec sans vraiment jouer les martyrs frère,
Y t'reste encore 3 ans à vivre, on est l'Mardi 13,
Pas d'affinité, d'amitié, j'ai affiné des vanités,
Affirmé tes vérités, t'es affiché, oui, tu peux paniquer,
J'ai patiné l'ami sans baratiner ma vie dans l'Rap,
J'veux le luxe des 5 étoiles même au puissance 4,
J'ai calé des rimes pour égaler des types, régaler des beats,
Egaré très vite, j'attends l'estime de mon Kame-Senin,
J'tape des iep', t'étonne pas si j'te mets une balayette,
J'goûte à la victoire et la vie d'moi j'veux pas les miettes,
Si l'Rap est mort, prenez mes poumons pour défibrilateur,
J'rappe des phases qui claquent et tapent, y a qu'sur les clap qu'on est à l'heure,
… Jusqu'ici tout n'va pas si bien,
J'ai d'jà vu la Tour Eiffel, c'est pas l'cas de tous les Parisiens,

Les années passent, les ainés partent,
Sa laisse des traces comme un refré à la barre,
Malabar pour s'imiter, s'assimiler à Scofield,
A chacun son idole, Mesrine, Escobar,
Et s'connard de Bush, double discours comme Medine,
Deux tours en légo qui s'écrasent, c'est d'la comédie,
Rester anonyme, ne donner des noms qu'à nos rimes,
En marche arrière pour pas prendre trop d'risque,
J'ai la tête sous l'eau comme le Costa Concordia,
Façon Le Banner, faudra qu'on sorte de là,
Un retour aux pyramides, un buzz d'illuminati,
Embrouille sur embrouille tu sauras si tu vis ma vis,
On est franc t'façon, on encule les francs-maçons,
Les skinheads, on les fout sans caleçon,
J'vois la vie en black comme Gilbert Montagné,
J'suis un classique comme O'Neal qui casse son panier...

Ecoute, j'm'exprime, un spliff, un peu d'inspi,
Pas trop speed, j'explique en bref tel un instit',
J'rappe pour les miens, les notres, les frères d'armes,
C'est des nigga'z pas des potes pour qui ça s'tape,
Et ça tape le ballon rond, tacle sur goudron,
Le goût du béton t'inquiètes pas qu'ils le goûteront,
Tchek' de l'épaule, squatte dans les hall, les écoles,
On s'retrouve en heure de colle ou dans une cellule en taule,
Y a embrouille, porte des couilles, même si ça sent l'hospi',
Droite-gauche, gauche-droite je sais qu'ça torpille,
Tant pis, ça empire, les quartiers deviennent des empires,
On s'désempart, on plaisante pas selon nos envies,
En vie, mais pour combien d'années, tu l'sais pas,
Le temps sé-pa et pourtant jamais on s'sépare,
Mon people B-Boy m'a dit, sort nous un classique,
Ok pas d'soucis, pour vous ça s'ra facile,
Un couplet c'est rapide, mais c'est pas finis, (ouai)
Pour mes brother'z, y aura toujours une suite...