Tu sais étant petit, j'ai toujours rêvé de vivre d'aventures,
J'en voulais d'avantage, fatigué des vives devantures,
Je voulais parcourir le monde rien qu'avec ma guitare,
"Tu ne pars pas", m'as-t'il dit, une vie à la Mathilda,

Qu'a-t'il fait ? Rien, comme toujours j'étais coincé,
Je me mis en route, 16 ans je parcourais l'été évincé,
J'appris plus qu'à n'importe quelle belle école, méfait morne,
Je ne voulais que voyager, peu importe qu'est-ce qu'est l'homme,

Mon ami, t'apprends le langage des signes de la nature,
Bonn anni... versaire, 17 ans l'esprit on ne peut plus clair,
"On ne peut rien faire", mes parents s'étonnent de ma fuite,
Une année pour le voir, que déjà je résonne de la suite,

Je parcours le monde, sans anxiété, ma guitare à la main,
Je ne veux plus d'une fausse société, la vie part à la fin,
A la bien, les grands esprits se rencontrent.. au paradis,
L'orage m'invite à vivre d'une façon libre comme Alladin,

Dix-huit ans, j'ai vu des compagnons de voyage s'envoler,
Emporter, en gros, dans leurs tombes leur vécu engrangé,
Certains sans manger, tombe dans la vacuité ou l'avarice,
De passage, j'ai continué sans faire gaffe à leurs vantardises,

Je ne sais ou je vas, mais je dois y aller même sans royalties,
Le mélomane suit les routes des joies de la tise,
Roi déchu, je parcours les routes sans but précis,
J'ampute les cimes, trop vieux mais trop jeune dans la loi échue,

Ma foi j'ai vu, des choses horribles et la nature,
Artiste, mon art vide de sens attise la crise dans la rue,
Mais encore et toujours, ma guitare me réconforte,
Moi et mes consorts, représenté par des cons forts,

Pas de mésentente, quand l'aigle se veut violent,
Le voeu innocent de ne jamais quitter cet endroit en sang,
J'encense mon esprit d'un parfum d'encens, quel vécu,
Peut-être est-ce dur mais je n'ai jamais été déçu !

Les années passent, dix-neuf, vingt puis vingt et un,
Plein d'entrein, bientôt la fin car les fleurs fânés trépassent,
J'ai eu une vie remplie, bien vécu et c'est suffisant,
L'urne luisante de mon ami dans mon sac, quel vide sans lui,

Cette nuit, les cités sont illuminés de leur réverbère doré,
Ephémère beauté, le poète et le savant ne savent que faire doré,
navant, j'aurais narré l'oeuvre de ma bohème, vie de malice,
Vite je m'anime, pour finir d'écrire le livre de ma vie,

Je ne fuis pas la mort, pourquoi avoir peur de l'inconnu ?
Peu de savoir, mais je sais bien que je ne suis pas d'accord,
Les cordes de ma vieille guitare chante le requiem,
Quelqu'un frappe à la porte de mon esprit, mais qui est-ce ?

La faucheuse, dans un énième délire ou une délivrance,
J'ai compris et j'accepte mon sort face à cet être immense,
La guitare m'aura suivi jusqu'à la fin, et je ne suis toujours pas déçu,
De cette vie vite vécu, mais tellement bien vécu !