Si j’avais su, j’aurais laissé ma place lors de ma première course,
si j’avais pu, j’aurais dis avorte, ne m’accouche pas
de toute façon papa s’enfuira,
si j’avais su, j’aurais dis au doc, ne me touche pas,
laisse moi me diriger vers les portes de l’au-delà.
Mais voilà le blême, c’est qu’à ma première course,
comme vous tous, je voyais mes concurrents dans le rétro,
9 mois cloitré dans le ventre aucun réseau,
je me souviens du soulagement de ma mère,
du sourire qu'elle avait quand je suis sorti de Necker,
quelques années plus tard, voila que commence les galères,
je ne parle pas de mon cœur, mais plutôt de mon sale caractère,
je suis là à me plaindre de mes malheurs, attendre mon heure,
entendre ma mère pleurer, ceux qui m’on connus quand j’avais le regard vif,
quand je croquais dans la vie sont apeurés,
le petit frère qui ne pense qu’à me suivre alors que je pars en 7-su,
même si j’ai le regard vide je vois bien que je vous ais déçu,
je ne demande pas mieux que de reprendre le dessus, écarteler la fissure,
me sortir la tête du mur, pour ne pas dire « me sortir les doigts du cul »,
besoin d’aide afin de soigner mes blessures…je n’y arriverais pas seul,
le soucis c’est que je ne parle à personne de peur d’entendre un rire moqueur,
en fait je n’ai confiance en personne, je me confie à ma feuille,
car même mon corps dans un cercueil, elle ne balancera à personne…