Phobie du travail, voilà le diagnostic de mes médecins.
Niveau confiance en soi, plus bas que terre j’me situe en deçà.
La performance est dur quand on a un mental de Caliméro.
Sur l’échelle de la gagne je suis sûre de tutoyer le zéro.
Vlà que j’pleure sur mon sort, vlà qu’j’éprouve des remords.
Si les TS étaient des richesses, j’s’rai pleine aux as comme un crésus croque-mort.
Mais je suis démunie face à tous mes problèmes.
On me lit comme un livre, tu n’as qu’à regarder mon teint blême.
Je suis retombée dans la spirale.
Rien à foutre de ma life, que je crève comme un animal !
C’est infernal, une telle peur de vivre sa vie.
Je suis une adulte, peu m’importent vos avis.
Je m’enfonce de plus en plus dans le trou que j’ai creusé de mes mains.
J’ai peur de l’avenir, de quoi sera fait demain.
Moi phobique de tout, envie de rien.
Mon image se ternit, je ne fais rien de bien.
M’ouvrir les veines et qu’un flot de sang jaillisse.
Mon flow faiblit, que mes peines pourrissent.
La coupe est pleine, elle déborde d’angoisses.
C’n ‘est pas ma veine, car le liquide rouge poisse.
Y aller ou ne pas y aller, telle est la question.
A part mourir, je n’ai pas d’autre option.
C’est la 3ème voie, la porte de sortie.
La voix dans ma teu-té me dit qu’j’suis prête à partir.
Je dois y aller, j’ai des engagements.
Si je me défile, ça signifie qu’j’me mens.
Mais où est ma voie dans ce capharnaüm ?
Je vais me défiler, je ne suis qu’une poltronne.
Ma psy voit clair dans mon jeu.
Mais elle ne comprend pas tous les enjeux.
Il y va de ma santé mentale et physique.
Si je vais au travail, environnement toxique.
Mise à la retraite pour invalidité.
C’est le seul moyen d’arrêter
Dans ma tête les idées funestes.
Mes envies d’tout quitter sans demander mon reste.
Inadaptée socialement, je suis une incapable.
Je peux pas aller taffer et je me sens coupable.
Mon apathie face à mon besoin d’bouger.
Mes mauvaises pensées fusent aussi noires que le jais.
Je ne peux pas lire, je ne fais qu’écrire.
Des sombres mots qui sonnent juste à force de les relire.
Même s’ils sont mauvais rapistiqu’ment parlant.
Pas de punch, pas de jeux de mots, pas de verlan.
Moi j’suis qu’un merlan frit, pas née sous une bonne étoile.
Mon peu d’élan vital, j’le déverse sur la toile.
J’partage mon quotidien de meuf mal dans sa peau.
En baisse est mon moral, en berne est mon drapeau.
Des sombres idées dans mon chapeau, je stresse.
Donnez-moi des calmants, que mon angoisse baisse.
Apaisez mes souffrances, euthanasiez-moi.
Faites taire mon cerveau, ses pleurs et ses émois.
Marre de cette douleur qui me prend aux tripes.
Je suis coincée dans un cercle vicieux, dans un very bad trip.
Mes idées n’sont pas carrées, n’sont pas claires.
Elles tirent vers le foncé et mon estomac serrent.